Chapitre 26: Le passé d'Ivy

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Callum

Elle dormait paisiblement. Sa respiration était lente, ses lèvres pulpeuses et sa peau couleur chocolat était douce. Ivy était encore plus belle endormie. Elle avait l'air calme et paisible. De mes soumises elle avait été celle qui m'attirait le plus. Si je l'avais évité c'était parce que je me questionnais moi même sur cette attirance. La dernière fois qu'une femme m'a fait ressentir ces choses j'en ai perdu la tête. Et puis se pose-t-elle les mêmes questions que moi ? Je n'en étais pas sûr.

Je suffoquais, j'avais besoin d'air alors je sorti fumer au balcon. Ma vie ces dernières semaines était digne d'une fiction imaginé par une gamine de 14 ans en pleine période de puberté. En y répansant c'est drôle et pitoyable la manière dont ce bout me femme me perturbais l'esprit. Nous avions un marché et je me devais de ne pas céder. Même après avoir lu toutes les obligations d'une soumise il n'y avait pas une once de frayeur dans son regard, au contraire, elle était confiante et sûre d'elle. Décidément je ne comprendrai jamais pourquoi elle s'obstine à vivre cette vie. Isa, elle, n'avait pas pu. Je l'aimais mais nous n'étions pas compatibles. Au final je n'avais pas pu choisir entre elle et mes penchants sadiques et je crois que je m'en voudrais encore longtemps.

Mon téléphone sonna plus de deux fois. Ce n'était pas la première fois que ce numéro s'affichait sur l'écran de mon cellulaire. Je décidais de répondre à ces appels anonymes.

—   Allo ? Un souffle irrégulier se faisait entendre à l'autre bout du fil. Allo, Qui est-ce ? avais-je demandé après plus de 5 minutes sans réponse.

—   Callum...

—   Oui c'est moi, mais qui êtes vous bon sang. La personne ne répondis pas et raccrocha aussitôt.

C'était la voix d'une femme et elle avait l'air de me connaître. Je n'y prêtait pas trop attention. Ivy s'était réveillé et commençais à paniquer. Elle voulu se lever mais je la stoppai dans son élan.

—   Où comptes-tu aller ?

—   Je pensais que vous étiez...
Elle s'arrêta un instant à la recherche d'une suite.

—   Parti ? Pourquoi t'aurais-je laissé toute seule ?

—   C'est vrai que c'est stupide de ma part. Est-ce que...je pourrais prendre une douche ?

—   La salle de bain est toute à toi mais avant j'aimerais te donner cette carte de crédit. Avec ça tu pourras satisfaire tous tes besoins.

***

Nous étions sur le chemin du retour. Les rues de la ville étaient bouchées par un embouteillage monstre. Il faisait nuit noire et la neige s'accumulait sur les parbrises de voitures. Le silence était assourdissant, depuis qu'elle s'était réveillé Ivy était peu bavarde. Elle se triturait les doigts et jouait avec. Etais-ce ma présence qui la gênait ? Ou bien s'était elle senti offusqué par mes propos pendant l'acte ? J'avais décidé de me garer sur le bas côté de la route, de toute façon nous n'irons pas bien loin. Elle me regardait avec un air interrogateur puis baissa les yeux sur ses doigts.

—   Bon. Tu vas me dire ce qui ne va pas à la fin ? Ce sont les méthodes c'est ça ? Je t'ai brusquée ? J'ai fais quelque chose de mal ?

—   Non...non c'est juste que la carte...Je ne peux pas l'accepter. Je suis désolée.

— Ce n'est que ça ? Et pourquoi donc ?

— Je me sens déjà assez redevable envers vous de me donner un toit et de payer ma scolarité. Alors le mariage arrangé et les cadeaux ça en fait trop.

—   C'est pour ça que tu ne me regarde plus quand je te parle ?

- Dans le contrat il est dit que je n'en ai pas le droit. Je ne sais plus ce que je veux. J'en ai envi, je me sens moi même mais je n'ai pas envie que vous me voyez comme une prostituée en me donnant de l'argent. Je me sens déjà assez humiliée comme ça. C'est...dégradant.

Alors elle pensais que je ne me souciais pas d'elle et qu'elle m'intéressait juste pour le sexe ? Je ne vais pas le nier, elle m'attire sur le plan physique et rien de plus. On se donne mutuellement du plaisir. Je la dresse, la baise et on se respecte.

—   C'est ce que tu crois que je pense de toi ? Elle hocha de la tête. Tu es loin du compte. Sais-tu pourquoi j'ai voulu que toi et toi seule sois ma soumise ? Parce qu'une femme qui me tiens tête m'intrigue. Toi, tu me fascine.

Je ne devrai peut être pas lui dire des choses comme ça sachant comment ça a fini la dernière fois. Mais je n'aime pas la voir triste, je préfère la voir sourir et la taquiner. Il y a deux jours j'ai pris la décision de rester loin d'elle, de me montrer froid mais je n'y arrive pas, sa chaleur est attrayante, son parfum enivrant et sa joie de vivre a déteint sur moi. Était-elle l'ange gardien que jusque là je n'avais entendu parler que dans les films et les livres pour enfant ? Je crois bien que oui mais mon âme est déjà trop obscure pour la ramener à la lumière.

Je soupirais et nous reprimes la route.

— Depuis le dîner on a pas eu le temps de parler de certaines choses comme...

—   Ma famille ? Finit-elle en ayant deviné de quoi je voulais parler.
Je la regardais avec insistance attendant une suite.

Eh bien ma mère m'a eu très tôt et son petit ami, le grand, l'illustre Patrick Benson l'a lâchement abandonnée. Pendant toutes ces années elle m'a évélée et jusqu'à mes seize ans je ne connaissais pas mon père. À la mort de ma mère j'ai emménagé chez eux et c'est là que l'enfer à commencé. Rachel avait bien pris soin de raconter à sa mère que je n'étais qu'une briseuse de ménage.

Au début je pensais que les insultes et le mauvais traitement n'étaient rien, que je pouvais supporter. Mais j'avais tort.

Ils venaient souvent son mari, ses enfants, elle et le profito-situationiste qui servait "d'ami de la famille". Il continuait de me harceler et j'en avais marre. Marc était un obsédé et continuait de me faire des avances.

J'ai commencé à consommer de la drogue quand pour la première fois il est allé plus loin que ma poitrine, annonçais-je alors que les larmes dévalaient mes joues. Il disait qu'il détestais que je lui dise non. Je pensais que j'irai mieux, que j'oublierais son touché, mais j'étais conne. Ils m'ont envoyée en disintox. Vous me prendrez peut-être pour une folle, mais c'était beaucoup mieux que cette maison. Alors quand je suis revenue et qu'ils m'ont accusée de vol, ça a été pour moi la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. J'ai fugué et je me suis barré de chez eux.

—   Tu as définitivement arrêté avec la drogue ?

—   Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait mais aujourd'hui je vais bien. Je vous le promets que je ne touche plus à cette merde.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Where stories live. Discover now