𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫

Chapitre 23: I love u

Ivy

Le dîner touchait à sa fin. Dans le chalet, il ne restait plus que la famille de Mr White. Au début nous n'avions pas compris de qui Emilie parlait. Mais son père, lui, avait percuté. À son entrée dans la salle principale, des regards accusateurs se tournaient vers Rachel. Elle avait l'air d'avoir beaucoup pleuré. Ses yeux étaient rougis par les larmes, elle tremblait de tous ses membres. On aurait dit qu'elle avait vu un fantôme. Dès que celle-ci nous vit elle feignait de faire l'innocente. Les pupilles de Callum avaient l'air dillatées. Lui qui était accroupi devant Em se leva et alla confronter ma soeur aîné. Il lui empoigna le bras et lui hurlait dessus.

— Qu'as-tu dis à ma fille ?

— Je lui ai dit ce qu'elle avait le droit de savoir. Que j'étais sa mère.

Il se triturait la mâchoire avec un rire cynique.

— Toi sa mère ? Tu n'as même pas été fichu de rester en place pauvre chienne en chaleur.

Nous étions tous choqués par le violence de ses mots et de ses gestes. Gabi et Liam emmenèrent Emilie à l'étage. Callum, lui, n'avait pas l'air de vouloir la lâcher. Il était sur le point de lui asséner une gifle.

— Callum arrête, murmurais-je dans son dos. Je m'avançais et lui pris le bras.

— Vas-y, rigolait-elle. Tu vas me frapper comme tu l'as fait avec Isa ? Tu trembles mon coeur ? Ce pourrait-il que j'ai trouvé le point faible de l'intouchable Callum White ?

De quoi parlait-elle ? Ça je n'en savait rien mais je n'avais jamais vu mon patron perdre son sang froid. Qui était donc cette femme ?

Il lâcha Rachel qui tomba lourdement sur le sol. Elle riait comme une folle. Cela devenait presque effrayant. Callum sortit dans la nuit pour aller je ne sais où. Je voulais le suivre mais Emilie ne voulait pas s'endormir sans moi.

***

— Alors laquelle choisis-tu ? Peau d'âne ?

— Non.

— Riquet à la houppe ?

— Hum...non.

— Bon alors les fées ?

— C'est quoi ?

J'enlevais mes escarpins et m'allongeais sur le lit.

— C'est un conte de Charles Perrault que ma mère me lisait chaque soir. C'est une de mes histoires préférées.

— Lisons la. Dit-elle enthousiaste.

Elle somnolait déjà alors que je venais de commencer. Emilie peinait à garder ses yeux ouverts. La petite fille tombait de fatigue. C'était drôle de voir la petite Emilie qui déborde d'énergie d'ordinaire être si fatigué. Elle n'avait même pas protesté pour ne pas avoir à se coucher.

— Où est papa ?

— Je ne sais pas. Mais tu peux dormir tranquille je vais te le ramener.

Gabi qui était restée en retrait me regardait d'un air inquiet.

— J'espère que tu réussira à le résonner.

***

Il faisait froid et noir dehors. La lune éclairait le petit village et je marchais sans m'ecarter du sentier. Il faisait doux et dans les rues une ambiance festive régnait. Au fur et à mesure que je marchais je perdais espoir. Mais une idée me traversait la tête. Le petit chalet se dessinait peu à peu, il était éclairé signe que je ne m'étais pas trompée. Callum était bien ici. Je m'approchais et y penetrais.

— Callum ? criais-je au rez-de-chaussée.

Je parcourais les chambres à sa recherche. Je l'avais finalement trouvé affalé sur le canapé de son bureau.

— Isa ? Que fais tu ici ? Il titubait essayant de s'agripper à la bibliothèque.

— D'où vient tout ce sang, demandais-je paniquée en remarquant les tâches sur sa chemise.

— Je me suis coupé dans la cuisine. Mais maintenant que tu es ici je me sens mieux mon amour.

Voilà qu'il me prenait pour une autre. Il sentait l'alcool à plein nez. Et ne se rendait pas compte de ses paroles. Ses yeux étaient rouges et ses cheuveux étaient en bataille. Les larmes dévalaient ses joues.

— Pardonne-moi, murmurait-il. Pardonne-moi.

C'était vraiment le fait que Rachel avait évoqué ce prenom qui le mettait dans un tel état ? Il attrapait mon visage et déposa un baiser sur mes lèvres. Après tout pour lui j'étais Isa pas Ivy. Cette nuit il allait me faire l'amour pour la première et sans doute la dernière fois. Les pensées se bousculaient dans ma tête. Ses mains caraissaient mes cuisses avec délicatesse. Il me susurait des mots doux à l'oreille. À son simple touché, je frissonnait. Ses doigts s'aventuraient dangereusement au sein de intimité. Il titillait, caressait mon entrejambe sous mes gémissement étouffés. Mon patron jouait avec mes tetons sa langue faisait des cercles au dessus. Je soupirais en balançant ma tête en arrière. Callum m'aida à m'allonger sur le lit et enleva sa chemise. Je passait mes mains dans sa chevelure pendant que nos langues jouaient entre elles. Sa bosse se pressait contre ma cuisse.

Nous avions tous les deux finis nus, nos corps se touchaient et nos soufflent s'entremelaient. Son sexe gonflé par le desir faisait des va-et-vient en moi. Cette sensation était meilleur que tout ce que j'avais pu imaginer. Entre baisers et les suçons cet homme faisait tout pour me rendre folle. C'est à bout de souffle que nous desserrions les liens qui nous avaient unis cette nuit.

Ma tête sur son torse je pouvais écouter son coeur battre pour la mystérieuse Isa. Je regrettais presque de lui avoir servi ma plus grande fierté sur un plateau d'argent.

— Ti amo, dit-il avant de s'endormir.