Chapitre 45: Caroline

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Callum

***

Je me promenais en compagnie d'Emilie dans un jardin. Son sourire emplissait mon coeur de bonheur. Il faisait chaud, beau. C'était une belle journée ensoleillée comme nous en avions chaques étés. Nous jouions, pique-niquions et la joie et la bonne ambiance reignait. Un peu plus loin, une partie sombre du jardin attira mon attention.

— Qu'est ce que c'est papa ?

Je la regardais angoissé.

— Je ne sais pas mon coeur.

De cet endroit sombre s'emanait un sentiment de forte tristesse.  J'avais décidé, curieux, de m'en approcher. Il y avait du monde assis, pleurant. Cela ressemblait à un enterrement. Cette partie du jardin était parsemée de roses noires, comme celles reçues par Ivy. Je vis Rachel me foudroyer du regard et déposer sur la tombe une gerbe de fleur. Effroyable était mon expression lorsque je m'en étais approché. Il y avait écrit entièrement, mots pour mots. Ivy Benson( 2000-2019).

Personne ne semblait pouvoir me voir sauf Rachel. J'étais comme invisible.

— Papa ? Ivy nous a emmené un cadeau avant de partir.

Je fis volte face et regardais Ivy et Emilie côte à côte. Elle me tendit un des bébés et laissait les autres dans le lando.

— Je suis désolé mon amour. Aurevoir Callum sois heureux.

— Tu ne peux pas t'en aller, pas maintenant, j'ai besoin de toi.

— Je suis sûre que tu sauras t'en occuper.

***

— Ivy ! Non !

Je me levais en sursaut, éssoufflé et tout suant. On aurait dit que j'avais participer au 100m. J'observais l'integralité de mon bureau comme pour m'acclimater. Des piles et des piles de ces papiers blancs me barraient la vue. Je soupirais de lassitude. Si je n'étais pas à l'hopital avec Ivy, j'avais le nez fourrer dans mes dossiers. Le travail acharné ne me reussissait pas ces derniers temps, pour être franc il ne l'avait jamais fait. Je n'étais plus que l'ombre de moi même. Ma peau était si pâle et les cernes violacées s'étaient creusées au bas de mes yeux. Il était 20h et quart et j'avais failli rompre la promesse que j'avais faite à Ivy. J'avais presque oublié de prendre mes médicaments.

Je descendais les marches d'escaliers une par une. L'angoisse était telle que j'en avais mal au ventre. Serais-ce vraiment ces derniers jours parmis nous ? Je ne pouvais pas le croire. Ces huits mois passés en sa compagnie avaient été les plus beaux et les plus inoubliables que j'avais vécu jusque là. J'avais tant cherché l'âme soeur, celle qui viendrait compléter la moitié que ma mère avait emporté avec elle à sa mort. Il y avait eu Rachel, puis Isa, et alors que je pensais avoir trouvé la bonne Ivy avait fait son apparition.

Flashback

Les premiers flocons de neige tombaient lentement du ciel. Emilie déboula en fracas dans mon bureau, emmenant avec elle un vacarme assourdissant. Cela ne me disait rien qui vaille.

— Papounet d'amour ?

Elle s'approcha de moi et escalada ma chaise pour s'asseoir sur mes cuisses.

— Et si on allait au marché de noël ? S'il te plait ?

Mon téléphone vibra à cet instant même. Je regardai ma petite blonde et l'objet bruyant à tour de rôle. C'était encore Rachel qui voulait des explications sur mon départ précipité de Londres. Je soupirais.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant