Chapitre 20: Les Moretti au complet

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24 décembre, 18 h45

Callum

Dehors il neigeait et les invités commençaient à arriver. Ils étaient deux puis dix, puis vingt. Plus ils arrivaient et plus je me demandais ce que faisait Ivy. Cela faisait plus d'une heure que je l'avais laissé se préparer. Emilie quand à elle accueillait les invités avec moi. Une voiture noire se gara dans l'allée, j'eus le souffle court en voyant qui en descendait. Ces cheuveux grisonnants, ce regard froid et cet accent italien. Cela ne pouvait être personne d'autre.

— Papa, soufflais-je.

— Callum comme tu as changé depuis la dernière fois.

Il remarqua ma fille et se baissa à sa hauteur. Pour une fois mon père affichait un vrai sourire.

— C'est incroyable ce qu'elle ressemble à sa mère.

Mes poings étaient si serrés que mes jointures devinrent blanches.

— Au moins quelque chose que tu as parfaitement accomplie, renchérit Liliana, ma belle mère. Enceinter la fiancé de ton frère c'est un exploit.

— Papa de quoi elle parle la dame ?

— De rien chérie.

Cette sale garce et son mari entrèrent pour éviter un scandale. Ma soeur et mon meilleur ami venaient d'arriver.
Gabi était l'une des seuls à m'avoir soutenue pendant la période sombre de ma vie.
J'avais un peu mal réagi à l'annonce de son mariage avec Liam mais j'étais heureux de les voir ensemble.

— Champipi d'amour, dit-elle en se jettant sur moi.

— Gabi...

— Moi aussi j'existe tata.

— Ohw mon bébé a bien grandi. Mais dis moi tu lui donnes de l'engrais à bouffer ou quoi ?

— Lui non, mais depuis qu'Ivy est là je mange mieux et je me sens moins seule.

— Ivy ? Qui est ce ? demanda Liam.

— C'est ma nouvelle amie. Elle est grande, hyper belle et elle m'aime fort.

— J'aimerais bien la rencontrer cette Ivy. Elle a l'air intéressante, finit par dire ma soeur.

Nous échangions en nous rappelant du bon vieux temps où nous jouions dans notre cabane à trois étant gamins. Enfin nous étions cinq mais le destin nous a séparés. Et justement voilà la quatrième et le cinquième de notre joyeuse bande, bras dessus, bras dessous. Rachel et David Miller en personne.

— Callum, commença mon assistante.

— C'est ton patron appelles le Monsieur, retorqua Gabi.

— Tu pourrais être un peu plus aimable.

Ma soeur et moi le foudroyions du regard.

— Bien, vu que nous ne sommes pas les bienvenus. À plus tard petit frère.

Trop de souvenirs en une seule soirée, ce n'était peu être pas une bonne idée de les avoir tous dans la même maison. Les Moretti au complet. La soirée ne fait que commencer, qui sait ce qui pourrait se passer.

— Tu as l'air préoccupé, me dit Liam.

— Ce n'est rien je vais aller voir Ivy.

***

— Et si je n'était pas à la hauteur. Et si ils me détestaient. Et si...

Je tremblais comme une feuille. Assise sur le lit de la chambre principale, j'étais en serviette. Talia, la fille de la gouvernante essayait de me rassurer.

— Calmez vous mademoiselle vous êtes à votre dixième verre d'eau et vous transpirez à grosses gouttes. Vous êtes sûre que vous ne voulez pas que j'appelle monsieur ?

— Non ! Je me rendis compte plus tard que j'avais presque crié. Je veux dire non.

— Je crois que je n'en aurais pas besoin.

La porte venait de s'ouvrir et il était là sur le pas de la porte. Son parfum, effleurait mes narines. Il affichait un regard compatissant. Il s'adressa à Talia et dit:

— Vous pouvez nous laissez. Je m'en charge.

Celle-ci sortit, ma respiration se faisait de plus en plus forte. J'étais au bord de la crise d'angoisse.

— Qu'est ce qu'il y a ?

— Tu crois qu'ils aimeront mes cheuveux crépus. Est ce que je suis obligé de les lisser ?

Il me tendit la main et m'aida à me relever. Mr White me fit avancer vers le miroir.

— Qu'est ce que tu vois ?

— Une pauvre fille qui a peur du regard des autres.

— Moi je vois une battante. Tout le monde les aimes tes cheuveux crépus tu n'est pas obligé de les lisser si tu n'en a pas envie. Tu n'as pas à vouloir les cachés, je les aimes moi, tes cheuveux.

Eh répetes après moi: je suis une battante.

— Je suis une battante.

Il me fit me retourner et me tendit son poing.

— Aller frappe. Je tendis le point vers le sien et ils se touchèrent. Si tu n'es pas en bas dans 20 minutes je viendrais te chercher en te soulevant comme un sac à patate.

— Même si je suis à poil ?

— Même si tu es à poil.
Talia revint et il descendit.

— Alors on la cherche cette robe ?

— Pas besoin monsieur en a choisi une pour vous.

***

Angoissée je descendis les marchés d'escaliers, le bruit de mes escarpins résonnaient sur le sol. Jusqu'ici les talons n'étaient pas vraiment mon truc. Les regards se posaient sur moi. Ils m'observaient en silence comme si j'étais un extraterrestre.

Monsieur White m'attendait tout en bas. Je ne remarquais pas la dernière marche et j'eus manqué de manger le sol à pleine bouchées. Heureusement mon chevalier servant me rattrapa à temps à tel point que la tentative de mes talons de me fouttre la honte passait inaperçue.

— J'ai encore besoin de toi. Tâches de rester intacte et évite d'abîmer ce jolie corps.

Les murmures s'élèvaient dans la salle. Celle-ci était décorée avec les couleurs de noël. Pour la première fois cette partie du chalet me paraissait plus grande. Une voix m'arrachait à mes rêveries.

— Alors comme ça c'est par cette gamine que tu m'as remplacée.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant