Chapitre 9: Dites le moi

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—   Non...embrassez-moi...encore une fois, dis-je sûre de moi.

Me tenant sur la pointe des pieds, j'executais les mêmes gestes que lui tout à l'heure, je caressais sa joue de mon nez, en passant par son cou, je remontais à son oreille et je la mordillais.

—   Ivy à quoi vous jouez, d'un ton autoritaire. Si autoritaire qu'il me fit fremir.

—   Juste un..., murmurais-je.

Je me rapprochais de lui et j'effleurais délicatement de mes doigts ses douces lèvres.
Il posait son regard dure sur moi et dit.

—   Ne faites pas ça Ivy.

—   Et pourquoi donc ?

—   Je ne suis pas un homme pour vous, je ne suis pas celui que je prétend être, je suis tout autre. Si vous connaissiez un peu plus le vrai Callum white vous seriez dégoutée.

—   Et qui est le vrai Callum White ? Dites-le moi je veux le savoir.

Son regard de prédateur me déshabillait, à chacune de ses paroles énoncées il s'approchait tel un animal calculant sa proie.

—   Un homme aux milles tourments, froid, insensible, incapable d'aimer, pleins de vices...

Ses mots étaient transpersant, il les prononcait avec tant de hargne que j'en vins à me demander ce qu'il avait bien pu traverser. Qu'est ce qui aurais pu assombrir son soleil ?

—   Moi je vois juste en vous un homme incompris, dis-je en caressant sa joue.

—   Vous êtes bien trop naïve Ivy. Je vous le répète, je ne suis pas un homme pour vous.

—   Et vous êtes censé savoir quel genre d'homme me conviendrait ?
Et tant que vous y êtes dites le moi, qu'est-ce qui vous tourmente réellement Mr White ? Et qu'est ce que vous cachez?

Il s'approcha de mon oreille et me souffla quelques mots à peine audibles.

—   Et si je vous disais que depuis notre rencontre je m'immagine vous prendre dans toutes les positions de moins en moins catholiques les unes que les autres...

—   Ah oui j'aimerais bien voir ça, dis-je avec assurance un air de défi collé au visage.

—   ...attachée...dans ma salle de jeux..., dit-il en me détaillant lentement.

Je restais médusée à ses mots, aucun son ne sortait de ma bouche. C'était comme si j'avais perdu ma langue.

Emilie frappa à la porte à cet instant même nous obligeant à nous éloigner l'un de l'autre. Nous nous regardions en silence comme deux enfants ayant commis une bêtise dont eux seuls connaissent le secret. Je me demandais ce qu'il avait voulu dire par《attachée dans sa salle de jeux》En avait-il vraiment une ? Et pourquoi m'immaginait-il attachée ? Je restais silencieuse essayant de répondre à toutes les questions qui me passaient par la tête. Après ce silence pesant je pris l'initiative d'ouvrir la porte. La petite Emilie qui se tenait debout somnolante accouru vers les wc.

—   Bonjour Mr White, Mlle Ivy . Ce n'est pas pour vous chasser mais, j'aurais besoin d'un peu d'intimité s'il vous plait.

—   Bonjour ma princesse.

Il sortit de la pièce me laissant abassourdi. Je me jettais sur le lit m'enroulant dans les couvertures. Je reniflais les draps impregnés de son parfum. Décidément je ne comprendrais jamais cet homme il est aussi beau que bipolaire. Des fois il est gentils, taquin et la minute d'après il est grincheux, froid et j'en passe.
《attachée dans ma salle de jeux》cette phrase tournais en boucle de ma tête. Perdue dans mes pensées je ne remarquais même pas Emilie.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Where stories live. Discover now