Chapitre 52: Aveu

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1 mois plus tard

David

La nuit tombée, les lampadaires illuminaient la ville. Les bruits incessant de klaxons des conducteurs coincés dans les embouteillages animaient les rues. Additionné au vacarme à l'extérieur, mon estomac poussa un cri de guerre. Il fallait que je trouve quelque chose à me mettre sous la dent. C'était soit ça ou demain matin à la première heure mon cadavre fera la une des journaux.

Notre point de transactions, un vieil immeuble, était casiment vide. Rebecca et moi discutions dans le bureau. Dos recourbés, les yeux si prêts de nos écrans que l'on aurait dit que nous étions prêts à y entrer, j'en venais à regretter d'avoir finalement accepter de faire cela à Ivy... Et par la même occasion à penser que je finirais sûrement myope.

Rebecca se leva un instant laissant un de ses téléphones sur la table. Tandis que je m'affaissais dans mon siège en pinçant l'arrête de mon nez pensant calmer ma douleur, la lumière de son téléphone éclaira la pièce lugubre. Je n'y prêta pas attention jusqu'à ce que la vitre du cadre photo posé sur mon bureau se fissure en tombant lourdement sur le sol. Un message s'affichea sur l'écran.

《 Madame, nous avons un gros problème. 》
《C'est urgent ! J'ai accidentellement tué le chauffeur de la gamine》

《 Maman, rappelles-moi vite. La police est entrain de fouiller la maison. Ils t'accusent du meurtre de Liliana. Maman, s'il te plaît, je t'en supplies. Rappeles moi. 》,  pleura Rachel sur le répondeur de sa mère.

Ma belle mère qui était allée se servir une nouvelle tasse de café dans la partie amennagée, à l'entante du son de la vitre brisée se retourna précipitament.

— David ?

Rebecca observa avec étonnement le cadre photo.

— Ce n'est rien.

Je rassemblais mes affaires précipitamment, essayant de longer le pas pour atteindre les escaliers. Je n'ai jamais été superstitieux, mais quelque chose me dit que je devrais rentrer à l'hôtel. Le tonnerre se mit à gronder et les cordes à tomber. Aux infos les journalistes avaient annoncé qu'un accident était la cause de ce bouchon monstre. Apparemment une voiture aurait fait une sortie de route et une autre sur la même route aurait été incendiée.

La femme aux cheuveux blonds me barra le chemin.

— Où vas-tu comme ça ?

— Il faut que je rentre il se fait tard.

Son téléphone sonna une énième fois. C'était Rachel.

— Maman, pleura-t-elle, dis-moi que ce n'est pas vrai. Dis-moi que ce n'étais pas toi.

— Je suis désolé chérie. Mais j'étais obligée. Figures toi que cette chienne voulais tout arrêter, elle voulait nous liver à la police. J'étais obligée de faire quelque chose, dit-elle en me souriant sadiquement.

Rachel qui était toujours à l'autre bout du fil pleurait. Sa gorge nouée par les larmes ne produisait plus aucun son. Eberlué par l'aveu de Rebecca, je m'agrippais aux gardes fous. Elle vint me pincer les joues comme à un enfant.

— Lâches moi bordel, m'énervais-je.

— Mais je l'ai fait pour toi mon petit tout. Tu es le fils que j'ai toujours voulu avoir. Tu seras mon héritier et personne, tu m'entends ? Personne ne pourra nous arrêter.

— Je vais appeler la police, la menacais-je en la repoussant.

— Pour leur dire quoi mon choux. Que tu aides la femme qui a assassiné ta《génitrice》 à harceler une pauvre innocente ? Et que par dessus tout tu a essayé d'abuser d'elle alors qu'elle était encore mineure ? Je te croyais inteligent David. Les gènes ne mentent pas, tu es un lâche comme ta mère.

J'eus à peine le temps de me retourner qu'elle m'assenna un coup à la tête. Il me fallu du temps pour réaliser j'étais en chute libre. C'etait inevitable, mon coeur se serra dans ma poitrine. En ces quelques instants, j'avais imaginé la vie que j'aurais vécu si Amelia était toujours en vie. Si j'avais fait de bons choix. J'aurai juste aimé avant de m'en aller avouer à mon frère que je l'ai toujours envié et que ce jour là ce n'était pas de sa faute.

***

Rebecca

《— Il n'y a plus qu'à nettoyer ce bazar et faire passer ça pour un suicide. Je pensais vraiment que tu étais l'allié parfait, me lamentais-je en observant son corps en puteux état. Désolé Rachel. C'est le monde des affaires.

Je saisi mon téléphone portable entre mes mains et je m'attelais à composer le numéro de Mike. Je pouvais entendre mes deux prisonnières à l'autre bout du fil se plaindre.

Allô Mike ? Viens à l'étage. J'ai besoin de tes services. Et fais les taires, j'ai horreur de les écouter jacasser. Le jour J est enfin arrivé, les nouvelles sont bonnes. Vous devriez écouter les infos. Nous voilà entrés dans la seconde phase du plan. Je vous promets que vous aurez bientôt votre part de l'argent.》

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ