Chapitre 44: Dilemme

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Je regardais les goutelletes de pluie s'écraser sur le sol, les passants préssés, courir, leurs parapluie en main. La voiture de Callum venait de se garer dans le parking de l'hôpital.  Le temps passait si vite et plus on approchait le terme de ma grossesse plus je repensait au mois de septembre et aux menaces de Rachel. J'avais voulu lui faire confiance, je pensais qu'elle avait changée mais je me trompais encore une fois. Callum avait raison, je suis bien trop naïve.

— Mia bellezza ? Comment tu te sens ? demanda Callum en m'embrassant la frontanelle.

— Mal.

— C'est si grave que ça ?

— Je veux sortir Callum, j'en ai marre de rester cloitrée ici. Je veux respirer de l'air frais.

Il soupira et me regarda tristement.

— Tu as reflechis à la proposition du docteur Emmerich ? me questiona-t-il en serrant ma main dans la sienne.

— Oui...

— Et...qu'est ce que tu as décidé de faire ?

— Je vais les garder.

Il fronça les sourcils et soupira bruyament.

— Je crois que tu n'as pas bien compris Ivy. Tu traverses une grossesse à risque, ta vie est en danger. C'est soit toi, soit l'un des bébés, cria-t-il hors de lui.

— Tu ne peux pas demander à une mère de sacrifier un de ses enfants pour sauver sa vie. Je préfères mourir, si c'est ce que tu veux entendre.

— C'est vraiment ce que tu souhaites ? Nous lâcher Em et moi ?

— Mais bordel Callum tu ne penses qu'à toi. Ce sont tes enfants aussi bon sang. Et puis qui a dit que j'allais mourir, le docteur a juste dit que c'était une possibilité, pas que cela était inevitable, dis-je les larmes aux yeux.

— Si tu t'en vas je perdrai une fois de plus la femme que j'aime et je ne le supporterai pas. Tu as intérêt à ne pas crever.

Il essuya mes larmes et déposa un chaste baiser sur mes lèvres.

Après le scandale de Rachel à son bureau, j'en avais fait les frais. Callum avait placé deux gardes à l'entrée de ma chambre tellement il avait pris au sérieux les menaces de ma soeur. À mon arrivée j'étais inconsciente, le docteur avait dit que je souffrirai de quelques maux de tête mais rien de grave. Il m'avait fait une échographie qui avait révélé que j'étais enceinte de  triplets. C'était là goute d'eau qui avait fait déborder le vase. Pourquoi est ce que le sort s'acharnait-il donc sur nous ?

— Je suis obligé de retourner travailler, mais je reviendrai plus tard dans la soirée. Alimentes-toi bien s'il te plaît. Je t'aime.

— Oui papa, dis-je sarcastiquement.

***

3 mois plus tard

J'étais hospitalisée depuis déjà une semaine. Callum et les autres venaient me rendre visite pour ne pas que je me sentes seule. Depuis notre discussion sur les risques que j'encourais avec ma grossesse Callum passait plus de temps avec moi à l'hôpital qu'au bureau et rentrait très peu dormir. Je m'inquiétais pour sa santé mentale et physique.

— Mon amour, je t'ai apporté des fraises et donuts à l'américaine comme tu les aimes.

— Merci, mais je me trouve assez bedonnante comme ça.

— Arrêtes de te dévaloriser, il est magnifique ton ventre, me rassurait-il en le caressant.

— Si tu le dis.

Sa main droite avait recommencé à trembler. Il alla dans la salle de bain se rafraîchir et revint s'allonger à côté de moi.

— Callum tu ne dors plus, tu ne manges pas assez et tu es au bord de la crise de nerfs. Prends un donut et décompresse.

— Je ne comprends toujours pas ton optimisme. Tu vis peut être tes derniers instants et tu t'inquiètes pour moi ?

Je lui coupais la parole en l'embrassant fougueusement.

— Si ce sont vraiment mes derniers instants, alors profites, profites de chaques centimètres de mon corps. Fais moi l'amour.

— Je...

— S'il te plaît, l'interrompis-je.

Il y allait doucement par peur de me faire mal. Son touché était si délicat, il caressait ma peau comme si elle était faite de porcelaine. Callum déposa un filet de baisers de la naissance de ma poitrine à mon ventre. Bien que j'avais honte qu'il me voit nue, je voulais le faire avec lui. Peut-être que c'était bel et bien la dernière fois que nous passions un moment intime tous les deux.

Ses mains pressaient doucement mes mamelons enflés. Je me delectais de ses caresses et de ses baisers. Il enfouie un doigt dans ma partie intime, puis deux et bougeait en moi.

— Callum, s'il te plaît, dis-je essouflée.

Les mouvements cessèrent, il me regarda un sourire en coin et me fis asseoir à la califourchon sur lui. J'étais en extase, je mordais ma lèvre pour m'empêcher de gémir. Sans quoi les infirmières qui pensaient que je dormais nous aurait pincé entrain de s'envoyer en l'air dans une chambre d'hôpital. Nos doigts s'entremelaient, tandis qu'il continuait ses mouvements.

— Callum, ça vient, je vais jouir. Il poussa un grognement et appuya un de mes seins.

— Jouis mia cara, jouis pour moi.

Tout dégoulinants de sueur et nous séparions, nous allongeant l'un à côté de l'autre. Nous nous regardions dans les yeux. Nous avions fini en position cuillère, nos mains entrelacées sur mon ventre.

— Je t'aime.

— Je t'aime aussi, dit-il en déposant un baiser au creux de mon cou. Bonne nuit.

𝐋𝐞 𝐩𝐚𝐜𝐭𝐞: 𝐓𝐞𝐚𝐜𝐡 𝐦𝐞, 𝐒𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant