Chapitre 33

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"Je vous prierai donc de bien vouloir faire évacuer le maximum possible d'humains possible de votre pays si ce n'est pas tous. Et ne vous inquiétez pas, les portes des pays d'Amérique, d'Europe, de l'Asie et même de l'Océanie leur sont ouvertes. Ils auront juste à choisir la destination de leur choix.

Cordialement,
Mohamed Sow"

Le secrétaire général de la présidence de la République béninoise venait d'ainsi lire les dernières passages de la lettre qui leur avait été envoyée par Moha le matin-même en présence du président de la République en personne ainsi que quelques uns de ses ministres.

_ Rappelle-moi le pourquoi de cela ! Exigea alors le président de son secrétaire.
_ Il n'a pas été très précis. Il a juste dit que c'est en raison de sanglants affrontements qui sont à venir dans les jours à venir, répondit celui-ci.
_ Et sommes-nous tenus de respecter et exécuter ses directives là, tout de suite ?
_ Votre excellence, l'Alpha suprême et ses hommes ont déjà eu à sauver plein d'humains à travers le monde. S'il nous met en garde, c'est que cela est sûrement pour notre bien. Je ne le pense pas le dire en mal.
_ Tu m'as mal compris, il me semble. Je ne posais pas la question en vue d'une quelconque désobéissance.
_ Je demandais juste parce que j'étais en train d'estimer nos moyens en moyen de terme d'avions et nous ne pourrons définitivement pas évacuer tout le monde même en deux jours, encore moins d'un seul coup.
_ Et pourquoi vous en inquiéter, votre excellence ? Demanda le premier ministre.
_ L'Alpha suprême n'a pas précisé de date, ce qui laisse croire que cela peut arriver à tout moment, demain, ce soir ou même tout de suite. Proposez-moi donc des pistes de solutions.

Actuellement dépassés par le fait que le président aie eu lu le temps de réfléchir à tout cela, ses ministres présents et son secrétaire se mirent à réfléchir mais tout ce qui leur venait à l'esprit était soit irréalisables ou soit inappropriés. Ils durent ainsi réfléchir, sous les yeux du président qui avait déjà en tête la solution idéale, jusqu'à ce que le ministre des Finances et du Budget finisse par la trouver.

_ Votre excellence, je crois avoir trouvé une bonne idée, dit-il.
_ Je vous écoute.
_ En fait, puisque les portes des pays des autres continents nous sont ouvertes, pourquoi ne pas appeler à une alliance africaine. Les peuples de presque tous les pays se retrouvent dans d'autres.
_ Mais cela pourrait-il suffir à faire évacuer tous ? Ou du moins le maximum ?
_ Non et j'y viens. En addition à cela, nous pouvons également solliciter des futurs pays d'accueil une coopération gagnant-gagnant où en échange de nous suppléer en avions et autres moyens de voyage, ils pourront recevoir de nos multiples ressources en échange, en quantité raisonnable et selon leurs besoins.
_ Excellent ! Excellente idée ! Tu as eu la même pensée que moi et même plus !
_ Vous autres, retenez qu'à compter d'aujourd'hui, vous n'êtes plus de mes ministres ! Vous êtes démis de vos fonctions !
_ Mais votre excellence...
_ Il n'y a pas de mais qui tienne ! Avec des ministres incapables de trouver trouver une solution à une aussi critique situation, comment peut-on espérer avoir de bons plans et ainsi se développer ? Mon seul regret est de ne pas m'être rendu compte plus tôt.

Sans un mot de plus, les ministres de la fonction publique, de la santé, de la défense et le premier ministre se levèrent et quittèrent alors la salle de réunion dans laquelle ils se trouvaient, humiliés et démis de leurs fonctions. Resté pour sa part avec le président, le ministre des Finances et du Budget quant à lui élabora les lettres d'invitation à l'union que presque tous les présidents africains reçurent peu après la lettre de Moha et y agréèrent. Les pays d'accueil également la proposition de coopération.
Avant le lever du soleil au lendemain, presque tous ceux concernés purent être évacués.

_ En voilà un bel exemple d'union et de solidarité ! S'exclama Moha à qui le rapport de ce qui s'était passé venait d'être fait, en présence des principaux têtes de ceux les ayant rejoint.
_ Et dire qu'il a fallu que l'existence de tous sur le continent aie été mise en danger pour voir se réaliser une telle chose ! S'exclama Fa'Bintou.
_ Eh oui ! Mais bref, parlons à présent de choses sérieuses, dit Ndeye.
_ Rachid, à vous la parole l'encouragea Ibra.
_ Alors comme je vous l'ai déjà dit, je pensais à commencer par l'envoi de détachements dans tous les pays, dit alors celui-ci, l'Alpha d'Arabie Saoudite.
_ Cela ne poserait-il pas problème ? Surtout en terme de nombre ? Demanda Aaron, l'Alpha d'Amérique.
_ Non. Nous sommes bien trop nombreux, nous ne pourrons de ce fait pas tous attaquer d'un seul coup. Faire se disperser dans tous les pays des détachement, nous permettra de disposer de renforts à profusion. Et il est à garder à l'esprit que le camp adverse peut éventuellement avoir des renforts, également. Avoir des nôtres un peu partout pourra peut être nous permettre de les mater avant qu'il n'aient le temps de causer de problèmes, expliqua Rachid.
_ C'est déjà fait, les détachements sont actuellement en route vers leur destinations prévues. Nous n'avons pas fait évacuer les pays juste pour préserver les humains !
_ Et à présent, il ne reste plus que nous nous mettions en marche. Saliou et ses hommes peuvent attaquer à tout moment. Mais il faudrait avant que chacun sache quelle rôle il va jouer....
_ Vous organiser d'une telle manière ne vous fera que courir à votre perte ! Intervint Aziz, en faisant apparition, sorti de nulle part, en position de méditation, lévitant.
_ Aziz ! Tu parles de nouveau ! S'exclama Ndeye.
_ Co... Comment arrives-tu à tenir ainsi ? Demanda Ndeye Ndatta.
_ Et quelque soit d'ailleurs l'organisation que vous adopterez, vous êtes destinés à vous faire marcher dessus, dans le sang, la colère, l'injustice, des membres arrachés, des avenirs détruits, de sombres lendemains à l'horizon, continua Aziz sans leur prêter attention.
_ Aziz ? De quoi tu parles ? Lui demanda Rokhaya.
_ Le bien ne pourra pas triompher, pas cette-fois, c'est trop tard ou peut être trop tôt.
_ Comment peux-tu dire de telles choses ? Demanda Mouhamed Moustapha.
_ Approche, Élue ! À l'endroit de Ndeye, en lui tendant la main.

Ayant compris dès les premières phrases ne pas avoir affaire à son fils, celle-ci déçue et quelque peu mécontente qu'il ne se serve que de réceptacle mais ne puisse pas parler de lui-même, se leva pour s'approcher, marchant le plus lentement possible. Quand elle arriva à sa hauteur et lui prit la main, il lui chuchota, d'une voix différente et douce.

_ C'est toujours moi, ton fils, Aziz, là à l'intérieur. Garde-le à l'esprit.

Lui arrachant des larmes, il usa de son inattention et de sa prise sur sa main pour la faire basculer en arrière, perdant quelque peu l'équilibre.

_  Le futur est tout de même de nature changeante, pour votre information, dit Aziz.

Il claqua de suite des doigts et Ndeye perdit aussitôt connaissance, tous encore choqués et admiratifs face à lui, malgré eux.

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L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'ÉlueWhere stories live. Discover now