L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'Élue

Chapitre 12

Sous son apparence d'avant sa capture par Khadim, Ndeye se trouvait dans un champ infiniment vaste de roses blanches et roses. Elle n'avait aucune trace de blessure sur le corps et était habillée d'une robe d'une blancheur immaculée avec une couronne de fleurs faites de celles qu'elle avait sous les yeux. Bien que le paysage soit si féerique avec la présence d'un Soleil d'été et d'un doux vent qui soufflait, Ndeye ne put s'empêcher de se demander ce qu'elle pouvait bien faire dans un pareil endroit, dans une pareille apparence. N'était-elle pas après tout si sale, souillée par un démon qui a entrainé son âme avec lui dans les abysses des Enfers ? Se retrouver dans son corps d'enfant dont l'innocence se dégageait par tous les pores n'était-il donc pas blasphème ? Sacrilège ? Même se retrouver dans un champ de serpents aussi venimeux les uns que les autres pourrait-il être à la hauteur de sa noirceur ? Et un champ d'épines donc ?

_ Cesse donc de te croire aussi noire, condamnée ma fille ! Intervint une voix dans son dos la faisant se retourner.
_ Papa ! Maman ! S'exclama Ndeye en les reconnaissant.
_ Je suis morte, c'est cela ? Leur demanda-t-elle.
_ Non. Tu te trouves actuellement entre les deux mondes mais peux encore être sauvée, répondit son père.
_ Et je ne veux pas être sauvée. Je veux juste en finir avec la vie sur terre et pouvoir reposer en paix à vos côtés, enfin si je le mérite, dit Ndeye.
_ Nous le savons mais cela ne peut être possible. Ta mission sur terre est loin d'avoir commencé pour être ne serait-ce que près d'être achevée, dit sa mère.
_ Par conséquent, tu dois y retourner, rajouta son père.
_ Je ne veux pas. Je ne veux pas y retourner. Je ne veux pas vivre à nouveau un enfer, dit Ndeye.
_ Tu as tellement souffert et vécu un enfer qui t'a marqué au fer rouge entre les griffes de ce monstre mais crois-nous, ton âme-sœur est différent de lui et...

Son père fut interrompu dans ses propos par un tremblement subit de terre qui devint en quelques secondes tellement puissant que Ndeye et ses parents s'en retrouvèrent séparés. Le tremblement continua ensuite pendant un long moment avant de se stopper la plongeant dans le noir absolu. Une obscurité qui dura elle ne sut combien de temps pour la laisser voir au loin une blanche et vive lumière. Elle se mit alors à avancer vers celle-ci jusqu'à se rendre compte que c'était d'une porte aux dimensions incroyables et entr'ouverte qu'émanait la lumière. Ce ne fut cependant pas ce qui retint son attention. Ce qui retint son attention fut la femme aux cheveux en or, habillée d'une tunique digne des anciennes divinités et dotée d'une beauté inégalée qui tendait le bras dans sa direction comme pour lui signifier l'attendre et l'inviter à l'inviter à la rejoindre, invitation qu'elle accepta en déposant dans le creux de sa main, la sienne droite. La femme la tira alors pour la serrer et lui murmura quelques mots avant de pousser la porte et pénétrer dans la lumière avec elle.