L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'Élue

Chapitre 26

# Vous m'excuserez de l'utilisation de l'impersonnalisation un peu plus tard dans le chapitre pour narrer la vie de Ndeye en captivité mais c'est juste que j'ai encore beaucoup de mal avec la personnalisation. Bonne lecture.

Debout devant la porte de la chambre de Moha, Ndeye bien que vêtue de son pyjama, commençait à avoir froid et regretter d'être venue ici se fiant aux conseils de Fa'Bintou, tout son courage s'étant volatilisé. Après quelques minutes d'immobilité et d'indécision, elle se décida à rebrousser chemin pour retenter une prochaine fois. Seulement, elle vit Ma'Khady venir habillée d'une nuisette sexy, même un peu trop sexy, ce qui suffit à la rendre verte de jalousie. Prise d'un élan d'audace et courage mêlées, elle revint sur ses pas pour venir frapper à la porte.
Après quelques minutes d'attente qui parurent interminables et qui commençaient à faire remettre en question à Ndeye sa réaction, la porte s'ouvrit sur Moha qui était torse nu, une serviette à la main, visiblement surpris de la voir. Captivée, pour sa part, par la vue inédite qui s'offrait à elle, Ndeye ne put détacher son regard de son corps que lorsqu'il prit la parole pour la railler.

_ Je sais que je suis extrêmement beau mais c'est quand même abusé de me dévorer ainsi du regard. Y toucher et pourquoi pas y goûter serait plus recommandable.
_ J......... Je

Ainsi prise en flagrant délit, Ndeye gênée se retourna en lui demandant d'une petite voix d'aller se vêtir, ce qu'il fit non pas sans se moquer d'elle avant. Quand il eut fini, il la trouva tellement plongée dans ses pensées qu'elle ne sut pour sa présence que lorsqu'il posa les mains sur ses épaules. Elle se retourna alors pour lui faire face avant qu'il ne l'invite à entrer en s'excusant de l'avoir fait attendre pour la faire s'asseoir sur son lit. Il remarqua aussitôt qu'elle tremblait et lui serra les mains pour l'encourager à se jeter à l'eau.

_ Puis-je à présent savoir pourquoi tu voulais me voir ?
_ Je... En fait, ces derniers temps, j'ai l'impression que l'on s'éloigne. J'ai l'impression de te perdre et je ne veux pas que cela arrive. Je voulais donc que nous repartions sur de nouvelles bases et pour cela, je voulais te parler de moi, mon passé entre les mains de ce monstre afin qu'il n'y ait plus de secret entre nous.
_ Ne te sens pas obligée de le faire. J'atteindrai que tu sois prête.
_ Non. J'ai besoin de le faire aujourd'hui avant de ne plus le pouvoir.
_ Ndeye !
_ Je te prierai juste de m'écouter sans m'interrompre.
_ D'accord.

Tout a commencé il y a de cela douze ans, plus exactement le 24 Décembre 2565, un jour que Ndeye n'oubliera jamais de sa vie. En cette veille de Noël, en l'innocente petite fille de cinq ans qu'elle était, Ndeye jouait devant leur maison en attendant le retour de ses parents sortis depuis un bon moment. Fatiguée cependant de jouer seule, elle décida de retourner à l'intérieur de la maison quand elle entendit un brutal bruit et se retourna pour voir ses parents se faire violemment heurter par un camion avant que le chauffeur ne prenne la fuite. Elle n'en revenait pas et ce fut après un moment d'immobilité qu'elle s'avança toute tremblante vers les corps de ses parents. Et si son père ne respirait plus, elle fut agréablement surprise de sentir le cœur de sa mère battre encore. Celle-ci ne tarda d'ailleurs pas à rouvrir les yeux pour lui adresser un faible sourire en la voyant.

_ Tiens bon maman, je vais chercher de l'aide, lui dit aussitôt Ndeye en lui serrant la main.
_ Non. Il ne me reste plus beaucoup de temps.
_ Dis pas ça. Tu peux pas me laisser, pas toi aussi.
_ Ta volonté ne fait malheureusement pas la loi, ma fille. Saches cependant que nous ne cesserons pas de t'aimer avec papa et veillerons sur toi depuis les cieux (En fermant les yeux).
_ Non maman. Ne m'abandonne pas.

Perdue et chamboulée mais surtout se refusant à laisser sa mère qui respirait encore mourir, la petite fille se mit à chercher à l'aide en criant aussi fort que pouvait le lui permettre sa  voix d'enfant. C'est alors que soudainement, elle vit une magnifique voiture suivie d'un camion se garer non loin d'elle. Innocente, elle y vit là une chance de sauver sa mère et fut tentée de s'approcher mais quand elle vit sortir de la voiture un homme qui se mit dos à elle et dont elle sentit la personne être malveillante, elle se recula et se cacha pour observer. Et ce fut avec horreur et peur qu'elle vit les hommes de celui-ci traîner de force, n'excluant pas des coups, hommes, femmes et enfants pour les mettre dans le camion. Elle couvrit aussitôt sa bouche de ses mains pour s'éviter de crier et ainsi attirer l'attention sur sa personne. Seulement ses efforts furent réduits à néant quand une enfant reçut de l'un des brutes un coup si fort qu'elle en tomba inconsciente presque à ses pieds car elle cria si fort que tous les regards convergèrent dans sa direction. Sans hésiter, elle se mit aussitôt à courir, en larmes, le cœur déchiré d'avoir pu laisser sa mère encore en vie, sans assistance et donc très certainement mourir.