Chapitre 33

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Le mariage.

Voilà une chose à laquelle presque toutes les filles, à un moment de leurs vies ont eu à penser; une chose dont elles ont déjà eu à rêver. Seulement, quand on a passé une plus grande partie de sa vie à survivre qu'à vivre, une telle chose est loin, très loin de figurer sur la liste d'attente des préoccupations, à plus forte raison celle principale et c'était le cas de Ndeye et Coumba dont il s'agissait présentement des mariages.
En effet, après leurs demandes en mariage, Moha et Mahmoud s'étaient entendus pour que leurs mariages soient célébrés le même jour, décision appréciée de Ndeye et Coumba.
C'est pour cela donc qu'en ce jour-là du 08 Mars 2578, assise séparément, chacune dans sa chambre, elles se préparaient à l'aide des filles de leurs belles-familles et de la meute à rejoindre en bas leurs époux.
Une fois prêtes, elles se rejoignirent dans le couloir avant de marcher main dans la main vers leurs futurs époux. Et de pair avec leurs pas, elles se perdirent dans leurs souvenirs.

Couchée sur leur lit de paille, les yeux fermés et main dans la main, Ndeye et Coumba discutaient de leurs improbables rêves d'avenir. Enfin , Coumba, qui misait beaucoup sur l'appel qu'elle avait passé dans la soirée pour dénoncer Khadim, avait espoir qu'elles soient dans un jour prochain libre. Elle nourrissait donc quelques rêves d'avenir qu'elle avait voulu partager avec Ndeye, sa sœur de cœur.
_ Tu sais, ces derniers temps, je ne peux m'empêcher de souvent penser à la même et unique chose, dit Coumba, la tête à moitié dans les nuages.
_ Laquelle ? Lui demanda Ndeye.
_ À la vie que nous pourrions avoir si jamais nous venions à quitter cet endroit et retrouver une vie des plus normales.
_ Tu sais quel est ton seul défaut, qui m'énerve vraiment ? C'est que tu as tendance à être rêveuse. Et d'ailleurs, pourquoi parler d'une vie loin d'ici. S'est-il passé quelque chose dont je ne suis pas au courant ?
_ Non. C'est juste que je ne sais pas pourquoi mais je sens que nous serons bientôt sauvées. Mon intuition me l'a dit.
_ Sûre ?
_ Oui. Alors, dis-moi ce que tu ferais d'une nouvelle chance ?
_ Si ce soit être le cas, j'aimerai bien avant tout ce qu'il en est advenu avec mes parents après mon enlèvement afin de pouvoir leur dire au revoir comme il se doit et commencer une nouvelle vie, loin.
_ Et moi, dans tout cela ? Tu sembles m'oublier.
_ Tu sais, tu es comme une petite sœur pour moi. Alors ne pense même pas que je te laisserai derrière. Partout où j'irai, je ferai tout pour m'assurer que tu y sois avec moi afin de pouvoir veiller sur toi. D'accord ?
_ Tu promets vraiment que nous serons ensemble à l'avenir, même loin d'ici et de cet enfer ?
_ Oui, ensemble dans le bonheur comme dans le contraire.

À cette phrase, qui marquait leur promesse elles revinrent à elle pour se regarder dans les yeux pour ensuite se rendre compte être arrivée à la dernière marche. De là, leurs futurs conjoints vinrent chacune les chercher pour main dans la main regagner la grande salle où ils étaient attendus. En les voyant, tout le monde se leva pour les acclamer et même prendre des eux pour certaines. Autant gênées qu'intimidées, les deux amies se cachèrent de concert derrière leurs conjoints qui comprenant leur mal être demandèrent à ce qu'on cesse de les prendre en photos. Ils allèrent alors saluer leurs aînés avant d'aller s'asseoir. En voyant cependant les minutes s'écouler sans que quoi que soit ne se passe et qu'ils ne passent à la cérémonie selon la tradition lupine, Ndeye aussi perdue que Coumba demanda des yeux à Moha ce qui se passait.
_ C'est juste qu'avant de passer à la célébration selon notre tradition, il va nous falloir légalement nous unir devant le maire  et c'est valable pour les deux couples, lui dit-il.
_ Attends...  Un maire ? Demanda Ndeye surprise.
_ Disons qu'à force de côtoyer tes semblables, nous avons fini par nous imprégner de votre façon de faire. Seulement, tu es trop sublime pour que je te laisse sortir et être contemplé par des gens qui ne te méritent pas.
Gênée par autant de sincérité de sa part, Ndeye détourna le regard pour voir Coumba et Mahmoud également discuter à voix basse. Ils étaient heureux et elle en était ravie pour eux. Une légère pression de la part de Moha sur sa main la fit alors revenir à elle pour voir que le maire venait d'arriver.
Les deux couples procédèrent donc à la signature des papiers du mariage avant de passer à la célébration selon la tradition lupine. Suite à celle-ci qui prit fin dans l'après-midi, ils allèrent se changèrent comme la plupart des invités. Place à la fête !
La seule tâche au décor fut Ma'Khady qui s'y présenta mais ne dura pas puisqu'elle répartit après avoir félicité les couples et trinquer avec eux, ce qui sembla aux yeux de tous étrange. Mais puisqu'elle n'avait point fait de scène ou bien une folie durant son passage de courte durée, tout le monde préféra l'ignorer, exactement comme elle voulait.

Quand la fête se termina enfin vers minuit et que tout le monde fut enfin parti, Moha porta aussitôt Ndeye jusqu'à leur chambre avant de la reposer par terre. Mais elle n'avait fait qu'un pas qu'elle se retrouva plaqué contre lui avant qu'il ne l'embrasse. Elle s'abandonna aussitôt dans ses bras, ayant toute la journée attendu ce moment. Seulement quand elle se retrouva dévêtue de sa robe et donc presque en tenue d'Ève en face de lui, elle se paniquer, son esprit peu à peu envahi par les souvenirs de son viol. L'ayant très vite senti, Moha la fit basculer sur le lit avant de se débarrasser de sa tenue et la rejoindre. Leur doigts entrelacés, à califourchon sur elle, il lui souleva la tête afin que leurs regards puissent se croiser.
_ Me fais-tu confiance ? Lui demanda-t-il.
_ O... Oui, répondit-elle.
_ Détends-toi donc et laisse-moi t'aider à changer ta conception du corps à corps.

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L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'ÉlueWhere stories live. Discover now