L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'Élue

Chapitre 7

Le lendemain matin

_ Levez-vous là dedans. C'est l'heure pour vous d'aller travailler.

Ndeye et Coumba se réveillèrent aussitôt au son de cette voix assez surprises de ne pas recevoir de l'eau froide ou des coups comme à l'accoutumée pour voir se tenir devant eux, Aziz. Coumba le gratifia d'un sourire pour le remercier, consciente que recevoir de l'eau froide ou des coups auraient affecté la santé déjà assez fragile de Ndeye. Cette dernière quant à elle comme la veille se cacha derrière son amie, la tête un peu penchée sur le côté pour observer les moindres faits et gestes d'Aziz telle une biche en la présence dans les alentours d'un lion. Il lui sourit tristement avant de lui tendre le sachet rempli de bonnes choses qu'il cachait dans son dos ainsi que les médocs qu'elle devait prendre. Hésitante, elle laissa ses yeux alors faire des allers-retours entre la nourriture et lui jusqu'à ce qu'il comprenne ce qu'elle voulait. Elle voulait être sûre de pouvoir toucher à la nourriture et aux médocs sans risquer que ceux-ci ne contiennent de la drogue ou toute autre chose nocive pour sa santé mais aussi qu'il ne lui fasse aucun mal. Il le comprit sans qu'elle n'ait parlé.
_ Sois rassurée. Ce n'est pas après t'avoir soigné que je vais m'appliquer à te tuer. Ce serait trop fou, dit-il avant de sortir de la cellule.
_ Et fais vite, je surveille les alentours, rajouta-t-il.

Un peu rassurée, Ndeye accepta enfin de manger sous l'insistance de Coumba qui alla remercier Aziz de sa part avant d'y aller. Heureusement par ailleurs pour Ndeye aucun des loups ne vint dans les alentours et elle put tranquillement consommer la nourriture apportée par Aziz et prendre ses médocs. Quand elle eut fini, celui-ci qui avait été appelé la laissa seule en lui recommandant d'aller travailler sans pour autant trop se forcer à quoi que ce soit. À peine fut-il parti qu'un des gardes qui l'avaient conduite à la salle de torture où Khadim lui avait il y a de cela huit jour arraché son innocence se présenta à sa cellule. Sans aucune douceur ou ne serait-ce qu'un peu de ménagement, il la tira pour la conduire au bureau de Khadim sous clairement l'ordre de celui-ci et la jeta à l'intérieur avant de s'en aller. Khadim qui se trouvait posté près de la fenêtre vint alors à elle la relever toute tremblante, les souvenirs de son viol encore frais dans sa tête. Quand elle fut sur pieds, il la retourna pour venir coller sa poitrine contre son dos, ses mains fermement sur son ventre pour éviter qu'elle ne lui échappe.

_ Je ne pensais vraiment pas te voir remise sur pied juste une semaine après notre torride nuit de passion, lui glissa-t-il à l'oreille alors qu'une de ses mains se déplaçait pour venir lui caresser la poitrine.

Voyant qu'elle ne comptait aucunement lui répondre, il continua.

_ Vois-tu ma petite chaton, je croyais qu'après cette nuit, le désir que depuis un certain temps tu m'inspirais disparaitrait mais tel ne fut malheureusement pas le cas.

Et il l'embrassa dans le cou avant de venir lui mordiller la lobe de son oreille gauche.

_ Au contraire, ce désir s'est depuis lors décuplé me faisant réaliser une chose, je te veux; je veux ton esprit; je veux ton corps; je veux ton âme; je te veux toute entière et à moi tout seul. Tant pis pour ton âme-sœur qui ne t'aura jamais.

Sans lui laisser le temps de saisir le sens de sa phrase, il lui arracha sans plus attendre ses habits comme s'il ne s'agissait que de vulgaires papiers la faisant se mettre à se débattre, lui donnant des coups qui ne lui faisaient pratiquement aucun effet, l'insultant, le griffant sans succès. Déterminée tout de même à ne pas se laisser faire et subir à nouveau un viol, elle trouva assez vite le moyen de lui faire mal en le mordant. Elle lui mordit la main gauche qu'elle refusa de le laisser malgré les coups de celui-ci jusqu'à lui arracher la peau à l'endroit de la morsure, peau qu'elle lui cracha à la figure, du sang dégoulinant de sa bouche étirée en un carnassier sourire.

_ Non mais t'es malade ! Espèce de vampire ! Lui cria Khadim en se tordant de douleur.

Ndeye ne lui répondit pas et se contenta de courir vers la porte qu'elle était sur le point d'ouvrir quand elle reçut un projectile en pleine tête la faisant tomber. La douleur occasionnée étant forte pour qu'elle puisse se relever, elle entreprit de ramper mais à peine eut-elle commencé qu'elle se sentit tirée en arrière. Khadim qui avait fini de se tordre de douleur s'était relevé sans qu'elle ne le sache et venait de la tirer par les cheveux pour l'empêcher de s'échapper accentuant sa douleur à la tête. Il la projeta ensuite au loin la faisant aller s'écraser contre son bureau. Le choc, bien trop violent, Ndeye se retrouva presque dans l'incapacité de bouger. Khadim, satisfait, la rejoignit avant d'ôter ses habits avec une très grande et délibérée lenteur, les yeux dans les yeux. Alors ensuite qu'il s'apprêtait enfin à passer à l'acte, la porte s'ouvrit dans un fracas pour laisser apparaitre un de ses gardes essoufflé comme s'il venait de faire un marathon. Celui-ci détourna par ailleurs les yeux, après avoir pris un moment à calmer sa respiration, les mains sur les hanches en voyant la situation dans lequel se trouvaient Khadim et Ndeye. Furieux, Khadim remit son pantalon et jeta à Ndeye le premier vêtement qui lui passa sous la main et dont elle se couvrit avant de s'avancer vers le nouveau venu qu'il projeta d'une main contre le mur sans aucun ménagement.

_ Comment as-tu pu oser m'interrompre à un pareil moment ?
_ Je.... Je... Alp
_ Pourquoi ?
_ Je...
_ Parle !
_ En fait...
_ Bon sang, parle ! Que se passe-t-il pour que tu aies le culot de venir m'interrompre dans un pareil moment?
_ NoussommesattaquésAlpha ! Répondit le garde sans s'arrêter pour souffler.
_ Quoi ? Parle plus clairement !
_ Nous sommes attaqués de tous bords, Alpha.

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