Chapitre 32

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Après l'intervention qui s'est bien passé, Moha qui craignait que la même chose se reproduise pour la troisième fois et ne fasse toujours plus de victimes, en accord avec la meute ainsi que les loups restants du Sénégal décida de l'installation de la meute suprême au Sénégal. Après les démarches qui durèrent près de deux mois suivi d'un déménagement, ce souhait de Moha s'était réalisé. Ndeye qui avait été blessée lors de l'intervention avait entre temps presque complètement récupéré et passait la plupart de ses journées aux côtés de Coumba sur qui elle veillait et qui allait de mieux en mieux.
En la voyant, par ailleurs dans les bras de Mahmoud à la fin de l'intervention, Ndeye avait pleuré à ne plus pouvoir, surtout quand elle apprit d'elle la raison pour laquelle elle avait été ainsi arrachée au mur.
Le fait était qu'elle avait réussi à creuser un tunnel qui débouchait à plus de 10 kilomètres plus loin que les limites du repère avec l'aide de quelques uns des autres captifs en cachette. Seulement, le jour de leur évasion, ils s'étaient faits prendre car l'un d'entre eux avaient parlé et pour éviter aux autres de se faire punir, elle avait pris tout le blâme. Elle savait bien évidemment en faisant cela que quelque soit la gravité de la situation, Pape Matar n'allait pas la tuer car elle était des captifs celle qui lui était la plus utile. Elle ne s'attendait cependant pas à un traitement aussi inhumain de sa part sans pour autant être tant que cela surprise : l'attacher au mur comme un vulgaire animal pour la laisser mourir de faim.
Par ailleurs, Coumba, tout à l'opposé de Ndeye, avait très vite accepté Mahmoud comme son âme, surtout après avoir su qu'il était son sauveur, elle qui, innocemment, avait toujours cru au prince charmant et contes de fées. 

La meute suprême ainsi installée au Sénégal, Ndeye qui voulait enfin fermer le chapitre de son passé, décida d'en profiter en mettant tout mettre en œuvre afin de savoir ce qu'il est advenu de ses parents après qu'elle se soit faite enlever. Elle se rendit accompagnée de Moha donc au quartier où elle avait passé toute son enfance et qu'elle eût beaucoup de mal à reconnaître, tellement tout avait changé. Malheureusement pour elle, l'endroit était vide de vie. Ils ne pouvaient voir ne serait-ce qu'une âme qui vive. Ce fut alors avec surprise et méfiance qu'ils appréhendèrent la présence d'une vieille dame devant la maison qui fut autrefois celle de Ndeye, la seule chose qui n'avait changé, comme épargnée par les rouages du temps. Ils hésitèrent de ce fait à l'aborder et firent même semblant de ne pas l'avoir remarqué en passant à côté d'elle. Seulement, de son côté, elle les avait remarqué et les interpella donc.
_ Enfin vous êtes venus. Je vous ai tant attendu, dit-elle.
Pris de peur, Ndeye hurla sans le faire exprès alors que Moha était resté, immobile, bouche bée faisant rire la vieille dame.
_ Venez ! Leur dit-elle les invitant à entrer à l'intérieur.

Bien qu'elle avait toujours peur, Ndeye qui avait du mal à dompter ses sentiments et faire la part des choses la suivit et entra. Se refusant alors pour sa part de la laisser seule, Moha la suivit. Sauf que dès qu'elle passa la porte, Ndeye qui avait remarqué que douze ans plus tard tout était comme elle l'avait laisse fondit en larmes. Elle s'avança tout de même pour prendre la photo de famille qu'elle et ses parents avaient pris la veille de leur mort qu'elle serra contre elle.
_ Tu es venue ici car tu veux n'est-ce pas pouvoir leur dire au revoir comme il se doit ? Demanda la dame à Ndeye
_ Oui. Qu'est-il advenu de leurs corps ? Dit Ndeye.
_ Ils ont été enterrés.
_ Vraiment ? Où cela ?
_ Ne te suffit-il pas de savoir qu'ils reposent sous terre, en paix?
_ Vous ne pouvez pas comprendre. Je veux pouvoir leur dire au revoir comme il se doit, ce que j'aurai du faire douze ans plus tôt. Je veux pouvoir clore le chapitre du passé et pleinement commencer un nouveau sans ce poids sur ma conscience.
_ Quelle filiale enfant ! Puisqu'il en est ainsi, va à la cimetière de Pikine, tu les trouveras.
_ Merci..... Merci infiniment.
_ Et n'oublie pas ceci, les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être.
_ Je tâcherai de m'en souvenir. Vous avez ma parole.
_ Allons-y ! ( À Moha resté en retrait)
_ Au revoir, dit celui-ci à l'endroit la dame.

Heureuse de savoir que ses parents avaient été enterrés mais surtout de où ils reposaient, Moha ne put convaincre Ndeye d'attendre le lendemain afin d'aller les voir malgré qu'il soit déjà l'après-midi. Il dut alors annuler tout ce qu'il avait préparé pour sa demande en mariage pour l'accompagner.
Arrivés tout de même au cimetière, ils eurent beau chercher pendant près d'une heure là tombe des parents de Ndeye mais ce fut sans succès. Ndeye commença même à perdre espoir de les voir quand elle se rappela les propos de la dame grâce auxquels elle put trouver la tombe recherchée. À sa grande surprise, elle avait des fleurs devant elle et était propre, comme si quelqu'un venait en prendre soin régulièrement.
Dire qu'elle s'était inquiétée à s'en vouloir durant tant d'années !
Elle se mit à terre avant de craquer et faire ressortir tout ce qu'elle avait sur le cœur. En la regardant parler à ses parents comme s'ils étaient devant elle à cœur, une idée germa dans la tête de Moha. Il s'avança vers Ndeye qu'il aida à se relever avant de poser un genou à terre.
_ Je sais que ce n'est ni l'endroit ni le moment mais mon cœur me dit le contraire. Alors, ici, devant la tombe de tes parents, veux-tu devenir ma femme, me donner une chance de t'aider à définitivement clore ce chapitre de ta vie afin de te tourner vers un avenir meilleur, notre avenir, dit-il.
_ Je...Tu es vraiment fou mais ou, oui, dit Ndeye.

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L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'ÉlueDonde viven las historias. Descúbrelo ahora