Chapitre 13

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À ces mots, Ndeye paniqua légèrement mais Ma'Fatou sut la calmer grâce à des mots qu'elle lui murmura à l'oreille, faisant naître en Mohamed le sentiment de pas être à la hauteur de la rude tâche qui l'attendait avec sa Luna. Il n'eut cependant pas le temps de trop creuser cette pensée car Ma'Fatou lui demanda de sortir pour les laisser seules afin que Ndeye puisse se changer, ce qu'il fit en boudant comme un enfant, vexé, faisant rire Ma'Fatou. Dès qu'il fut dehors, Ndeye se précipita pour poser à celle-ci la question qui lui brûlait les lèvres.

_ Euh... C'est où ça, ma nouvelle demeure mademoiselle ? Demanda-t-elle.
_ Avant tout, appelle-moi Ma'Fatou. Ensuite, ne t'inquiète surtout pas. Ce n'est aucunement un effrayant endroit. Ta nouvelle demeure sera celle de ton âme-sœur, l'Alpha suprême, répondit Ma'Fatou.
_ Je.... Je... Je veux pas habiter avec lui. C'est un monstre. Je veux habiter avec toi.
_ L'Alpha suprême est peut être impatient à cause de son loup, intimidant mais il n'est aucunement un monstre. De plus, moi, j'habite avec mon âme-sœur dont cela m'étonnera de te voir supporter la présence.
_ Mais... Je.... Je veux pas être seule avec lui.... Il... Il peut me faire du mal.... J'ai peur !
_ Tu ne seras pas seule avec lui. Il y aura sa mère, son père et sa sœur jumelle dans la maison. Et je suis sûre que tu vas t'entendre avec les filles, surtout cette folle de Fa'Bintou. En plus, je ne serai pas loin.
_ Je... Eux...
_ Tu me fais confiance ?
_ Je... Euh...
_ Me fais-tu oui ou non confiance Luna ?
_ Oui mais dis,.... je suis vraiment la Luna suprême ? Il y a pas moyen qu'il se soit trompé ?
_ Non et tu le sais au fond de toi. Allez, trêve de bavardage ! Tu prends ce sac et pars prendre un bon bain avant d'enfiler son contenu. Je t'attends derrière la porte.

Ma'Fatou sortit donc et la laissa seule à ses grands soulagement et bonheur. Elle alla aussitôt prendre son bain en appréhendant de devoir rencontrer la famille de Mohamed et devoir vivre avec elle. Ce fut donc avec surprise qu'elle se rendit compte ne plus avoir ni une seule trace de blessure ni une fracture ni rien. Elle semblait n'avoir jamais été maltraitée ou autre. Comment était-ce possible ? Elle ne fit cependant rien et se contenta de garder sa question pour la poser à Ma'Fatou, ce qu'elle dès qu'après avoir fini son bain et s'être apprêtée, elle la vit. Celle-ci ne lui répondit malheureusement pas et lui demanda d'aller poser la question à Mohamed en arguant qu'il serait plus en mesure de lui répondre. Ndeye ne dit rien de plus et se contenta alors de la suivre jusqu'à la maison de Mohamed, sans manquer d'être gênée par les révérences auxquelles elle eut droit de la part des femmes et enfants, les seuls qu'elle ait rencontré sur sa route. Dès qu'elle passa la porte de la maison, la tornade que nomma Ma'Fatou, Fa'Bintou, lui tomba dessus. Celle-ci n'avait pas pu s'empêcher de venir l'enlacer, la faisant immédiatement se sentir à l'aise avec elle qui lui rappelait Coumba. La mère de Mohamed, Bassiratou ou Bass, plus réservée, attendit que sa fille ait fini de serrer dans ses bras Ndeye et lui dire à quel point elle était contente de la voir pour venir à son tour la prendre dans ses bras, telle une mère, faisant couler les larmes de celle-ci en lui souhaitant la bienvenue. Le père de Mohamed qui semblait avoir été mis au courant de son aversion pour les hommes, Abdou Wahab (Abdou, pour faire simple), était quant à lui à l'écart et sans tenter de l'approcher, lui souhaita également la bienvenue. Sa mission de l'amener chez elle achevée, Ma'Fatou la laissa seule avec eux et s'en alla, bien qu'étonnée de ne pas avoir Mohamed. Ce dernier qui était allé un peu se défouler à la salle de sport ne tarda pas à se présenter chez lui. Ne pouvant résister ni au besoin ni à l'envie de la voir, il se rendit dans sa chambre qu'il avait grâce à son flair repéré sans avoir pris la peine de prendre un bain et se changer, encore moins soigner son apparence. Seulement, en le voyant en sueur, les premiers boutons de sa chemise ouverte, les cheveux en bataille avec les veines qui ressortaient pour marquer sa colère, Ndeye ne put s'empêcher d'avoir peur et ne vouloir qu'il s'approche d'elle. Elle le traita de tous les mauvais noms qu'elle connaissait en le chassant avec des coups qui ne lui faisaient pratiquement rien sans qu'il ne daigne se défendre, craignant d'y aller trop fort et lui faire mal.

Frustré, encore plus en colère, perdu, Mohamed se dirigea aux cachots où se trouvait Khadim déjà bien amoché devant lequel il vint calmement s'asseoir alors que de l'intérieur, il bouillonnait tellement qu'on aurait pu le comparer au Vésuve en éruption. Se servant du seau rempli d'eau froide qui était à côté de lui, il le réveilla si brutalement en la lui versant dessus qu'il tomba à la renverse entrainant la chaise à laquelle il était attaché dans sa chute. Mohamed vint le relever pour le ramener à sa position initiale, toujours calme avant de lui donner un coup de poing dans la figure, précisément à son nez qui se mit à saigner.

_ Alors Alpha Khadim, qu'est-ce que cela fait de rester quarante huit heures à l'ombre ? Lui demanda-t-il.
_ Tu crois pouvoir me faire peur sale fils de p***? Répliqua Khadim.
_ Je ne te permets pas d'insulter ma mère, sale monstre ! (En lui donnant un coup au ventre).

_ Je m'octroie toutes les permissions que je veux. Et puis, ce n'est à un môme encore dans les jupons de sa mère qui va me faire la morale. Si tu veux vraiment me prouver tes force et supériorité, détache-moi. Qu'on se batte d'homme à homme.
_ Même si j'étais un môme encore dans les jupons de sa mère, ce que je ne suis pas, je vaudrai toujours mieux que toi, un monstre, qui ne mérite même pas de continuer à respirer.
_ Ah ! Ouais ! Viens ! Qu'on en finisse si je ne mérite pas de vivre.
_ Tu sais, je ne répondrai pas à ta tentative de provocation et tu sais pourquoi ? Parce que je ne suis ni un monstre comme toi ni dupe.
_ De plus, je dois aller m'occuper de ma Luna.
_ Ta Luna ? Celle avec qui je me suis amusé à m'envoyer en l'air ? Qu'elle est bonne celle-là ! Et fallait l'entendre jouir sous mes assauts !
_ Que cherches-tu à faire ? M'énerver ou me faire enrager que quelqu'un d'autre ait pu toucher à ma Luna ?
_ Je cherche juste à te faire te rendre compte que ta Luna, la Luna suprême n'est rien d'autre qu'une fille de joie.
_ Dis plutôt qu'elle a eu la malchance d'être l'une de tes nombreuses victimes mais cela ne change en rien ce qu'elle est et restera jusqu'à sa mort, la Luna suprême, une battante.
_ T'es déjà mordu à ce que je vois et cela ne m'étonnera pas que ce soit parce qu'elle t'ait déjà écarté ses jambes.
_ Pour ton information, ce ne sont pas ses jambes qu'elle m'a écartées mais mon cœur qu'elle a ouvert pour aller s'y loger. Mais pauvre de toi, jamais tu ne goûteras à cette si belle expérience.
_ Et je n'en veux point de toute façon.
_ À présent, je m'en vais Khadim. Notre discussion m'aura permise trouver la meilleure manière de te punir.

Sans lui laisser le temps de répliquer, Mohamed quitta sa cellule pour aller trouver Aziz devant qui il laissa exploser toute la rage que lui a inspirée Khadim.

_ Cet homme est un pervers narcissique, un monstre sans cervelle ni cœur. Je n'arrive toujours pas à croire que je me sois retenu de lui refaire le portrait comme il se doit !
_ Tu y es arrivé parce qu'il ne mérite pas que tu te salisses les mains.
_ En plus, il a insulté ma mère et mon âme-sœur ! Quel salop !
_ Calme-toi Mohamed ! Il ne mérite même pas ta colère.
_ Peut être ! Mais au moins discuter avec lui m'a permis de savoir quelle allait être le meilleur moyen de le punir. Je veux que vous le traitiez comme il traitait ses captifs sur tous les plans. Je veux le voir souffrir comme chacun de ces humains a souffert et savoir combien de temps il tiendra.

{safa555🌟🌟🌟}

L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'ÉlueWhere stories live. Discover now