Chapitre 36

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_ Ce n'est pas possible ! Ce n'est juste pas possible !

Saliou surpris par un tel revers de situation totalement imprévu, ne pouvait toujours pas croire en ce qu'il venait d'entendre. Il était donc encore en train d'essayer d'y parvenir quand un autre homme arriva à lui, essoufflé, signe évident qu'il venait de courir sur une longue distance. Il vint s'agenouiller devant Saliou qui, le regardant de plus près remarqua qu'il n'était pas de son détachement, ce qui lui fit froncer des sourcils.

_ Tu n'es certainement pas d'ici. Qui es-tu et d'où viens-tu ? Lui demanda-t-il alors, attirant l'attention de ses hommes présents.

Ceux-ci s'empressèrent de dégainer leurs armes et les pointer sur le nouvel arrivant, de crainte qu'il ne soit du camp adverse, Saliou fier de leur rapidité à réagir.

_ Je... Je vous en conjure mon roi. Je suis des vôtres ! S'exclama le concerné, les mains en l'air.
_ Un des miens ? Alors d'où viens-tu ? Et ne pense pas à me mentir ! Lui demanda Saliou en lui soulevant le menton afin qu'il puisse le regarder droit dans les yeux.
_ Du Mali... Je viens du Mali (Au bord de la rupture, en raison de l'intimidation dont il était sujet de la part de Saliou qui lui inspirait une profonde crainte mêlée aux sentiments qui le tenaillaient déjà)
_ Et qui t'envoie ?
_ Kassim... C'est Kassim qui m'envoie... Vou.... Voilà la lettre qu'il m'a dit de vous remettre avant... de vous faire part de quoi que ce soit (En baissant la main droite, minutieusement surveillé de tous pour la mettre dans la poche droite de son pantalon et et en sortir la fameuse lettre)

Saliou la lui arracha des mains sans perdre de temps, risquant même de la déchirer.

" Je n'étais censé te contacter que quand l'annonce de ta victoire sera faite mais tu dois déjà déjà savoir que les loups font des ravages dans le dos du berger dont ils reprennent les troupeaux. Écoute donc le messager et tu pourras ensuite t'en débarrasser.
Il faut quand même éviter qu'il ne soit repris par les loups et n'aille donc grossir leurs rangs.

Kassim"

Saliou sourit brièvement en lisant les dernières lignes avant de presque aussitôt retrouver sa froideur, appréhendant ce que pouvait bien devoir lui faire parvenir le messager qui se tenait là, devant lui et à qui il fit signe de se rapprocher un peu plus de lui. Celui-ci le fit, avec hésitation, les yeux larmoyants de peur qu'il n'arrivait presque plus à contrôler.

_ Qu'as-tu donc à me dire ? Lui demanda Saliou en se penchant légèrement en avant.
_ Le... Le détachement... qui

Il ne put aller plus loin, craquant enfin en fondant en larmes à la grande surprise de tous avant que certains ne partent dans un fou rire. Mécontent d'une telle réaction, Saliou leva aussitôt la main pour leur faire signe d'arrêter, ce qu'ils firent sans perdre de temps. Il se retourna ensuite vers le jeune homme en face de lui dont il se rapprocha pour lui effacer les larmes.

_ Tu sais, même si je déteste voir mes hommes se moquer de leurs semblables, je déteste encore plus le es hommes aussi faibles, à la limite efféminés, lui dit-il en regagnant sa place.
_ Je... Ce n'est pas cela... Pardonnez-moi... Épargnez-moi, je vous en prie... Je... C'est juste la première fois que je suis dans une pareille situation, tenta de s'expliquer celui-ci.
_ Il n'y a pas lieu de s'excuser, jeune. C'est après tout la première et dernière fois que tu feras une telle erreur après tout !
_ Oui. Absolument ! (Sans comprendre où voulait vraiment en venir Saliou, constaté de celui-ci)
_ J'en suis déjà sûr et certain. Ne me fais donc pas plus perdre mon temps et parle !
_ Je... L'équipe qui a commencé à faire le ménage derrière vous est en fait double et constitué de vampires de l'autre côté, vampires millénaires pour certains. Et à leur tête, se trouve nul autre que Mountakha Seck, le fils et héritier de Bamba Seck, précédent roi des vampires. Ils ont presque fini de marcher sur le Mali et sont à vos portes. Kassim m'a chargé de vous dire de vous tenir prêt ou bouger immédiatement vers le principal détachement du camp adverse.

Bien qu'il fut rapide dans ses dires, Saliou put entendre sans exception et comprendre tous les mots du mesager qui le mirent dans une colère noire. Il se maîtrisa tout de même assez pour se lever avant de demander à celui-ci d'en faire pareil. Il s'exécuta aussitôt, s'interrogeant sur ce que comptait faire Saliou et il le sut bien assez tôt.

Quand celui-ci se rapprocha de lui,
Posa la main droite sur son épaule,
Avant de lui tirer une balle en pleine poitrine,
Mettant fin à sa vie,
Sans préavis.

_ Ne m'en veux pas trop. Je me devais juste de m'assurer que tu ne puisses jamais changer de camp au profit de mes ennemis, lui dit-il avant de le laisser tomber, baignant dans son sang.

Sans montrer le moindre signe de tristesse, pitié ou même considération, Saliou laissa tomber son revolver qui atterrit aux pieds du défunt messager de Kassim, son homme basé au Mali.

_ Occupez-vous de faire le ménage ! J'ai quelque chose à régler et je ne veux pas le voir à mon retour ici, ordonna Saliou à ses hommes.
_ Entendu, dirent ceux-ci, en chœur.

Il quitta alors la tente principale pour rejoindre sienne où il trouva Amy assise, un coussin sur ses genoux telle une enfant.

_ La nouvelle t'est parvenue ? Lui demanda-t-elle sans lever les yeux pour le regarder.
_ Tu le savais ?! S'exclama Saliou de colère et surprise mêlées.
_ Je viens tout juste de le savoir et je suppose que toi aussi.
_ Un messager de Kassim.
_ J'espère que tu t'en es ensuite débarrassé.
_ Comme il se doit.
_ Parfait ! Il est donc temps de Les contacter.
_ C'est exactement ce que je comptais faire.
_ Je ne te dérange pas plus longtemps, donc (En se levant pour quitter la tente, le coussin toujours entre ses mains)

Ces derniers jours, plus exactement depuis l'affaire avec Zeyna, elle avait un comportement étrange, tantôt mature et sérieuse, impliquée dans leurs plans et tantôt enfantine, joueuse, pleine d'énergie. Et là, elle venait en l'espace d'un instant passer de la première à la deuxième facette d'elle. Cela l'inquiétait quelque peu mais puisque la fin était proche et qu'il allait enfin obtenir ce qu'il voulait, elle, toujours en mesure de l'aider, il laissait passer.

Et quand tout serait fini, il allait se débarrasser d'elle, à son tour ! Pensa-t-il en finissant d'écrire sa lettre.

Il le confia ensuite à Kris, son magique pigeon messager avant de quitter la tente pour regagner celle principale qu'il avait plus tôt quitté. Il y trouva son bras-droit Cheikh Tidjane.

_ Que fait-on, votre majesté ? Lui demanda celui-ci.
_ De quoi ? Répliqua Saliou.
_ De ce qui se passe derrière nous, notre avancée.
_ Dis à nos hommes de se préparer car demain, dès l'aube, nous irons à la rencontre de notre destinée.
_ Entendu.

Il s'en alla alors exécuter la consigne de Saliou, omettant sa première question à laquelle celui-ci répondit à voix basse.

_ Pour ce qui est de Mountakha et ses hommes, laissons-les se faire démolir à leur propre jeu. Je n'ai pas pris la place qui lui revient de droit en ne prenant pas le soin de préparer le terrain avant et derrière moi, dit-il souriant.

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L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'ÉlueWhere stories live. Discover now