Chapitre 6

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Une semaine plus tard....

Sept jours s'étaient écoulés depuis que Ndeye après avoir perdu son innocence, avait tenté de se suicider. Inquiète pour son amie, Coumba était allée voir Khadim qui n'a daigné bouger le petit doigt pour lui faire prodiguer des soins. L'état de Ndeye a par conséquent continué de s'empirer au grand regret de Coumba qui a fini par trouver de l'aide en la personne de l'un des gardes nouvellement venu qui en vérité était le chef des espions qu'avait envoyé l'Alpha d'Afrique. Celui-ci, grâce à ses connaissances en médecine traditionnelle put apporter dans le plus grand secret à Ndeye les soins nécessaires pour la faire aller mieux. Celle-ci n'était tout de même pas encore réveillée ce qui continuait d'inquiéter Coumba malgré les assurances de son soignant sur son état de santé en amélioration. Comme tous les jours donc après son travail et les tortures pour ne pas changer, Coumba retourna à sa cellule où elle alla se coucher contre Ndeye à qui elle parla comme à son habitude.
_ Tu sais, sans toi à mes côtés, je me sens perdue. Tu es devenue pour moi plus qu'une amie Ndeye. Tu es devenue cette sœur que je n'ai jamais eue. Malgré cela, tu es couchée ici, inconsciente, par ma faute depuis sept jours. Tu peux me punir de toutes les façons possibles pour le mal que je t'ai causé sauf en me privant de ta présence. Que tu me haïsses et me rejette m'est préférable, dit-elle.
_ Je... Jamais je ne... te haïrai car... tu... tu es ma sœur, dit Ndeye qui s'était réveillée.
Coumba fondit aussitôt en larmes et de venir l'enlacer avant de se rendre compte de la présence du loup qui l'avait sauvé.
_ Approchez ! Lui dit-elle.
_ Ndeye, voilà celui qui t'a soigné, rajouta-t-elle à l'endroit de celle-ci.
Ndeye se cacha instinctivement derrière elle, prise de peur, les souvenirs de son viol encore frais dans sa tête.
_ Je vous comprends. Vous avez vécu quelque chose de bien trop traumatisant. Sachez juste une chose, vos souffrances vont très bientôt prendre fin, dit le garde avant de s'en aller.
Ces propos surprirent énormément Ndeye et Coumba qui ne comprirent pas tout de suite où il voulait en venir jusqu'à ce que Coumba se souvienne de l'appel qu'elle avait passé.
_ Ne me dites pas que c'est ce à quoi je pense ! S'exclama-t-elle.
_ Et à quoi tu penses ? Lui demanda Ndeye déconcertée.
_ L'Alpha d'Afrique ne l'a peut être pas cru et a donc voulu s'assurer de la véracité. Si tel est le cas, celui qui vient de s'en aller est un espion. Oh mon Dieu ! Enfin ! Nous serons bientôt libres !
_ Je l'espère ! Je l'espère !

Au même moment, le chef des espions qui avait rassemblé tous ses hommes et les preuves obtenues, venait d'établir le contact avec Mohamed et Ibrahima.

Conversation téléphonique :

Le garde : Bonsoir Alphas.
Mohamed & Ibrahima : Bonsoir Aziz.
Mohamed : Que nous vaut cet appel ?
Aziz : Vous aviez raison. Ce gars ne mérite même pas d'être considéré comme ni comme un être humain ni comme un des nôtres.
Mohamed : J'en déduis que vous avez découvert d'assez graves choses.
Aziz : Plus graves et horribles que tout ce à quoi nous nous attendions, vous le verrez en visionnant ce qu'on vous a envoyé. Je vous avertis, il vous faudra des tripes assez solides pour pouvoir tout regarder.
Ibrahima : Vu comme cela, il doit avoir été doté d'un cœur de pierre.
Aziz : Pire que cela. Mes hommes et moi sommes obligés de nous faire violence pour ne pas leur sauter dessus à lui et ses sbires et les mettre en pièces.
Mohamed : Vous n'aurez plus à attendre longtemps de pouvoir le faire mais dis-moi, je me trompe ou tu ne devais pas appeler dans trois jours.
Aziz : Oui mais si j'ai appelé plus tôt c'est à cause de l'une de ses victimes, surnommée le petit chaton. Il a eu le culot d'abuser de cette pauvre jeune fille qui a un le physique d'une fillette de neuf ou dix ans bien qu'elle soit clairement plus âgée en plus de l'avoir énormément torturé. Vous vous rendez compte ! J'ai même eu à lui prodiguer des soins mais son cas me préoccupe et m'empêche de dormir.
Ibrahima : Déesse ! Mais, c'est le diable en personne ce monstre !
Aziz : Je ne vous le fait pas dire. Ce n'est pas tout, la pauvre a tenté de se suicider en se mutilant après cela et a à présent sauf erreur de ma part tous nos semblables lui font peur, moi y compris.
Mohamed : C'est compréhensible. Merci pour tout Aziz, je te rappellerai sous peu pour te faire savoir quand nous passerons à l'attaque.
Aziz : Bien. À tout à l'heure.
Mohamed & Ibrahima : Oui. À tout à l'heure.

Aussitôt après avoir raccroché, Mohamed ouvrit son ordi pour voir qu'effectivement Aziz leur avait envoyé des photos et des vidéos que pour visionner lui et les autres se rendirent au sous-sol dans la salle réservée à l'informatique. Son ordi relié à l'écran par l'informaticien à l'écran central, les photos eurent à peine commencé de défiler que plus de la moitié des loups sortirent de la salle aller rendre le contenu de leurs estomacs et avant la fin, tous quittèrent la salle pour ne pas y revenir, Ibrahima y compris sauf Mohamed qui lui visionna tout du début à la fin.
_ Comment peux-tu regarder de telles horreurs sans que cela ne te donne envie de gerber ? Lui demanda Ibrahima qui était de retour après que le visionnage soit fini.
_ Je sais pas. Peut être que c'est parce qu'en chacune des personnes qui ont défilé à l'écran, je voyais mon âme-sœur et par la même occasion le fait que je n'ai pas pu la protéger et l'empêcher de souffrir toutes ces années. Je me devais donc de les regarder en face sans ciller ni montrer du dégoût comme je le ferai devant mon âme-sœur que j'espère un jour avoir la chance de rencontrer avant qu'elle ne quitte ce monde pour celui des esprits, dit Mohamed.
_ Et je suis sûr que tu auras la chance de la connaitre. Reste confiant.
_ J'essaie mais même si cela se produisait et que j'arrivais à avoir mon âme-sœur à mes côtés, j'ai bien peur que son pardon ne suffise pas à effacer cette colère vis-à-vis de ma personne pour toutes ces années.
_ Ce ne sera pas facile mais tu y arriveras sûrement et grâce à elle car j'en suis sûr qu'elle ne t'en voudra, enfin si elle ne te voit pas comme un monstre au même titre que son tortionnaire.
_ Assez maintenant ! Je veux pas m'infliger plus de douleur que j'en ressens déjà. Appelle Aziz et dis-lui de se tenir prêt lui et ses hommes. Nous allons tout nous préparer à nous rendre ce soir-même au Sénégal et passerons à l'attaque dès demain.
_ Nous ferons comme tu le veux, Alpha.

_ Bien. Alpha Khadim, l'heure de la fin de ton règne de terreur a sonné.

{safa555🌟🌟🌟}

L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'Élueحيث تعيش القصص. اكتشف الآن