Chapitre 35

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Sans perdre de temps, Moha avait tout de suite après l'annonce de l'attaque de Saliou et ses hommes fait signe à ceux des leurs qui étaient au Sénégal d'également passer à l'attaque et essayer de contenir ceux-ci. Seulement, Saliou et les siens, en supériorité numérique, ne leur donnèrent même pas la moindre des chances d'y arriver et de peur qu'ils ne les terminent tous, ceux-ci finirent par se replier sur ordre de Moha et laisser faire ceux-ci qui, après en avoir fini avec Sénégal, ne perdirent pas de temps pour s'attaquer au Mali.
De leur côté, le principal détachement à la tête duquel était Moha en personne accompagné de Ndeye et les autres, n'avaient également pas perdu de temps et entamé sa marche pour aller à leur rencontre. De leur côté, également, bien sûr, ils n'hésitèrent pas à mater toute tentative des petits détachements adverses visant à les stopper dans leur avancée. Ils ne tardèrent donc pas à atteindre le Tchad et s'apprêter à traverser celui-ci pour s'attaquer au détachement adverse à la tête duquel se trouvait Saliou.
Seulement, tout le long de l'avancée, des combats, Ndeye avait pu remarquer que Ma'Khady, en dehors des combats étai effacée, perdue dans ses pensées. Ce n'étaient que dans ces moments qu'elle faisait preuve d'une incroyable rage, levier clé de son invincibilité. Une fois qu'ils firent donc arrêt au Tchad, près de la frontière entre celui-ci et le Niger, elle réussit à échapper aux autres pour aller la voir. Elle la trouva assise, à l'écart, son bol de nourriture non loin, intact, perdue dans ses pensées.

_ Je peux m'asseoir ? Lui demanda-t-elle alors.
_ Oui. Bien sûr. Vas-y, répondit Ma'Khady en faisant semblant d'aller bien, son bol qu'elle avait vite pris, en main.
_ Comment te sens-tu, à présent ? Mieux ?
_ Oui, beaucoup mieux.
_ Tu sais, j'ai pris le temps de t'observer avant de venir alors n'essaie pas de me mentir et dis-moi tout. Je ne veux que ton bien.
_ Vraiment ! Je vais bien, je t'assure !
_ Pourquoi pleures-tu donc tous les soirs jusqu'à t'endormir, photos de toi et Zeyna et même Mountakha contre la poitrine ? Pourquoi te bats-tu avec autant de rage ? Pourquoi te tiens-tu tout le temps à l'écart ? Fais semblant de manger pour ne pas que l'on ne te pose des questions ? Évite tout sujet de discussion en rapport avec...
_ Stop ! Ça suffit ! Que veux-tu m'entendre dire ? Que Zeyna me manque ? Que j'ai peur ? Que je ne veux pas la perde à cause de tout ceci ? (Les yeux larmoyants)
_ Alors, oui, c'est vrai. J'ai peur, elle me manque, je ne veux pas la perdre. Je veux juste qu'elle me revienne saine et sau... (En fondant en larmes)
_ Shhhhhh ! Viens ! (En la serrant contre elle)
_ Ça va aller. Ne te retiens pas et laisse sortir tout ce que tu as gardé en toi, tu iras mieux alors, tu verras.
_ Et tu as ma parole, nous ferons tout pour qu'elle te revienne saine et sauve !






_ Enfin un peu de repos ! S'exclama Saliou.
_ Où en est d'ailleurs cette idiote bande de justiciers ? Demanda-t-il à l'endroit de Cheikh Tidjane.
_ Ils sont dans le pays voisin, au Tchad, répondit celui-ci.
_ Parfait ! Ils sont là où je voulais qu'ils soient.
_ Comment cela ?
_ Ils se tiennent actuellement au cœur même du piège que je leur ai préparé, nous en face d'eux et cinq autres détachements secrets du fait qu'ils soient cachés sous terre, entre la Lybie, le Soudan, la Centrafrique, le Nigeria et le Cameroun.
_ Extraordinaire ! Quand avez-vous eu le temps de tout préparer ? Sans que qui ce se soit ne le sache ?
_ Dois-je te rappeler que j'ai passé plus de cinq siècles à préparer tout ceci ? Dans l'ombre ?
_ Je suis en admiration, votre majesté !
_ Nul besoin. À présent que nous avons fini de rajouter le Niger à la liste des pays sur lesquels nous avons marché, reposons-nous pour aujourd'hui et demain mais aussi préparons-nous car dans deux jours, débutera la réécriture de l'histoire du monde et le début d'un nouveau règne, le nôtre.
_ Votre ordre a bien été reçu, votre majesté. J'ai hâte d'y être à après demain.
_ Pas plus que moi ! Pas plus que moi !

Cheikh Tidjane s'en alla ainsi prévenir ses confrères de la décision de Saliou. Seulement, au moment même où il quittait la tente principale, mise en place un peu plutôt pour leur servir de lieu de réunion et discussion, il put voir le chef de ceux des leurs, laissés au Sénégal, y pénétrer tout poussiéreux et exténué. Mais puisque cela ne le concernait tout de même pas, il ne s'arrêta ni ne revint sur ses pas, préférant s'en aller. Celui-ci vint par ailleurs tomber bruyamment à quelques pas de Saliou qui, se croyant seul avec ses gardes, fut surpris d'entendre un tel bruit. Il se retourna alors pour voir celui-ci tenter de se relever. En sentant par ailleurs son regard sur, celui-ci s'excusa aussitôt et s'attendant à ce que comme à son habitude il ne s'énerve et le blâme, il fit surpris de voir Saliou s'abaisser pour le regarder de plus près.

_ Kevin ! Kevin ! Kevin ! Que fais-tu ici ? Lui demanda-t-il.
_ Je me souviens t'avoir mis à la tête de mes hommes restés au Sénégal et demandé d'y rester quoi qu'il puisse arriver. Tu ne devais également chercher à me joindre que par téléphone ou tout autre moyen de communication, rajouta-t-il.
_ C'est... C'est que...
_ Calme-toi, rien ne presse. De plus, tu as de la chance d'être venu ici en un jour heureux.
_ Gardes, que deux d'entre vous l'accompagnent se rafraîchir, changer et même manger avant de me le ramener pour qu'on aie une petite discussion sur sa venue.
_ Bien, votre majesté.
_ Mais...
_ Ne t'inquiètes pas et vas-y. Rien ne presse.

Et ce fut l'erreur de Saliou, négliger ce qui pouvait être arrivé au Sénégal de si important au point que Kevin se soit déplacé pour venir à lui dans un tel état. En effet, quelques minutes plus tard après qu'il se soit effectivement rafraîchi, changé et même qu'il aie mangé avant de lui revenir, celui-ci lui annonça la plus surprenante des nouvelles : une équipe majoritairement composée de vampires et venue de l'Amérique du Sud, déduction faite sur la base de la langue portugaise que parlaient les membres de celle-ci ainsi que leur teint, avaient subitement pris d'assaut ses hommes à lui, Saliou. Ne leur faisant pas de cadeau et n'épargnant personne, il avaient repris le Sénégal de leurs mains, ne laissant qu'un maigre nombre de survivants partis dans tous les sens dont lui qui, malgré les blessures, la fatigue et tout, a marché pour venir à lui l'informer de ce qui se passait. Et là, il devaient sûrement être aux portes du Mali, s'ils ne les avaient pas déjà attaqué.
Après avoir écouté ces explications de Kevin, Saliou resta donc immobile, pensif pendant un long moment avant que, d'une forte pression le verre qu'il avait en main, il ne le brise, s'ouvrant la paume de la peine. Sans s'en soucier, il se releva alors, effrayant Kevin qui, déjà s'apprêtait donc à s'en aller quand il lui cria dessus.

_ Va-t-en ! Dégage tout de suite de ma vision !
_ Votre majesté..., tenta de s'assurer Kevin, partagé entre soulagement et doute, de peur de représailles plus tard.
_ Dehors ! J'ai dit ! (Mettant fin à ses doutes).
_ Comment ??!!! (En se tenant la tête, dépassé)

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L'Alpha suprême et Elle : Le destin de L'ÉlueМесто, где живут истории. Откройте их для себя