I Hate My Crush (TERMINÉE)

Chapitre 21

Isaac

Trésor…

Le souffle court, je la regarde me filer entre les doigts pour la énième fois. Bien que pour la deuxième fois, mes lèvres ont possédées et revendiquées sa bouche. Et là, je ne peux clairement pas dire que c’était une erreur. 

Une fois, ça passe.

Deux fois, j’en avais putain d’envie. 

J’ai hâte d’être à la troisième fois…

Putain, écoutez-moi, on dirait un couillon de collégien après son premier baiser avec son premier amour. Bordel, je crains.

Foutue Emy et sa capacité à brouiller mon cerveau ! 

Mes yeux glissent sur sa silhouette qui s’éloigne, descendant sur ce petit cul affriolant et qui me fait tourner la tête. 

Bon ok, tout chez cette fille suffit à me mettre sens dessus dessous.

L'érection qu’à causer l’échange encore une fois aussi passionnel qu’enflammé entre nous se rappelle à mon bon souvenir, me rappelant que je suis sacrément à l’étroit dans mon froc et que j’ai besoin d’aller prendre une douche.
Froide de préférence. 

Une fois que ma colocataire rousse se soustrait de mon champ de vision, comme automatique, mon cerveau reprend du service et une question vient s’imposer à moi : Comment on est arrivé là? 

Une putain de bonne question. 

La tension était électrique dans cette même pièce il y avait encore dix minutes. Ou plus. Pour changer. Je choppe le portable d’Emy que j’avais glissé dans la poche arrière de mon jean, l’objet de notre divergence d’opinion encore une fois. 

J’admets que si on m'avait pris mon phone comme je l’ai fait pour elle, dans une même situation j’aurais absolument tout péter dans la baraque. Sauf que ce n’est pas moi à qui on vient de faire le coup étant donné que c’est moi qui ordonne et commande. Je suis le boss après tout.

Un raclement de gorge attire mon attention et je repère mon bras droit ainsi que meilleur ami - qui est rarement à la villa - et qui pourtant aujourd’hui à décider de pointer sa tronche d’enfoiré et de nous interrompre. 

C’est étrange comment tout à coup j’ai envie de lui balancer mon poing dans sa gueule.

― Qu’est-ce tu veux ? je demande impatient.

J'espère que ça en vaut le coup, me retiens-je tout juste d’ajouter.

― Désolé de t’avoir interrompu, mais le boss veut te parler. 

Bien que je sois moi-même le boss, mon connard de géniteur règne encore un niveau au-dessus.

Incroyable comment d’un coup, ma gaule vient de débander illico. Je grince des dents en connaissant déjà le sujet de la discussion que je risque de prendre dans la gueule. Putain de rouquine bornée ! 

― Je prends, fais-je en me dirigeant déjà vers mon bureau. 

Arrivé devant celui-ci, j’interpelle Lewis : 

― Je ne veux pas être dérangé. Sous aucun prétexte.

― Je fais passer le message, boss.

― Une dernière chose, Lewis. 

― Oui?

― Tâche de te faire discret si tu comptes rester ici. 

Je n’attends pas la réponse et ferme la porte du bureau en lâchant un lourd soupir, déjà fatigué d’avance.