I Hate My Crush (TERMINÉE)

Chapitre 43

Emy

Je n'ai même pas le temps de regretter ces mots qu'Isaac les prend à la lettre. Mais contrairement à « d'habitude » on est loin du brutal. Ses mains emprisonnent mon visage en coupe, tendrement et ses lèvres viennent se poser sur les miennes si délicatement que j'en suis émue.

Je sais que j'ai tout intérêt à ne pas répondre à ce baiser aussi doux que les ailes d'un papillon. Je dois le repousser comme je le lui ai si bien argué et avoir une vérité de sa part. Mais...

Je ne peux pas.

Ses yeux plongent au fond des miens et ne les quittent pas. J'ai l'impression de me noyer.

Aller, repousse le, Emy !

Je le voudrais... mais c'est au-dessus de mes forces.

Consciente de son regard sur moi, je baisse les armes devant lui et répond à son baiser accompagné des battements douloureux de mon cœur. Si je le sens sourire contre mes lèvres quand je l'embrasse à mon tour, je l'ignore et me noie dans ce tourbillon de sensation.

Je lui dois une vérité et je crois que je devine déjà sans mal sa question. Alors je l'embrasse, encore et encore. M'enivre de ses lèvres, de sa langue qui vient cajoler la mienne. De lui tout simplement. Avant qu'il ne me soit retiré.

Mon regard ne quitte pas la moindre de ses réactions et ses prunelles s'assombrissent considérablement. Une lueur les fait briller étrangement et j'en perds mon souffle pendant une seconde.

Une micro seconde qui capture aussitôt et soudainement.

Un hoquet m'échappe quand il me soulève tout à coup dans ses bras et me plaque contre la baie vitrée. Instinctivement, mes jambes viennent s'enrouler autour de sa taille, mes bras autour de son cou. Ses mains glissent jusqu'à mes fesses quand il s'écarte de ma bouche. À son tour, il prend une autre seconde et me contemple de son regard brûlant. Un regard qui ne m'avait encore jamais accordé.

Il me regarde comme s'il me voyait vraiment pour la première fois.

Je respire vite et frénétiquement alors que je prends feu sous ses iris qui flamboient.

― Adorable petite menteuse, susurre-t-il et son souffle chaud frappe mon visage.

Je tressaille face à cette vérité sous-entendue.

― Fais pas comme si tu l'ignorais, rétorqué-je alors que la peur qui découvre le pot aux roses s'accentue.

Un lent sourire beaucoup trop sexy étire sa bouche quand il dit :

― N'oublie pas que tu me dois une vérité, Trésor...

Comment pourrais-je l'oublier ?

― Pas maintenant, réponds-je.

Voire jamais.

― Ah là, je te reconnais bien... Fuir c'est bien ton style, Smith.

Lâche, lâche, lâche, scande ma putain de conscience.

― Ta gueule, Jones, fais-je en m'emparant violemment de ses lèvres pour le faire taire.

Étouffer ces vérités à mon sujet.

Heureusement pour moi, il semble comprendre le message et me réponds tout aussi furieux et beaucoup plus sauvage qu'au début. Incapable cette fois d'affronter son regard, je ferme les yeux et me laisse envahir, emportée par toutes ces délicieuses sensations qui parcourent mon corps.

Ses lèvres sur les miennes.

Sa langue autour de la mienne.

Ses mains sur mes fesses qui ne cessent de presser plus fort.