I Hate My Crush (TERMINÉE)

Chapitre 24

Emy

Quand je retrouve l'atmosphère encore plus étouffante qu'à notre arrivée en descendant les marches qui mènent au bureau du big boss, je me sens plus en confiance. Sûrement dû à la main qui serre la mienne comme un étau protecteur. Je ne résiste pas, c'est plus fort que moi de lui jeter un regard. Mais je le détourne aussitôt quand je croise le sien. Putain. Depuis combien de temps il a les yeux sur moi ? Un ricanement se fait entendre à ma gauche et je l'ignore bien que la chaleur sur mes joues reprend du service. Génial.

On s'enfonce dans la foule de danseurs qui ont improvisé une piste de danse un peu partout dans le Night Club sans jamais s'arrêter ou prendre une table. Comme au début, à la vue de celui qui se tient à mes côtés, les gens s'écartent, lui dégageant le passage. Ouais, vraiment un roi. Des nanas me jettent des regards curieux, intrigués et d'autres carrément envieux et haineux. C'est pas ce soir que je me ferai des amis. Isaac ne semblant rien remarquer poursuit son avancée sans jamais me lâcher.

― Je peux savoir où on va ? finis-je par demander.

Des hochements de tête par ci, des poignées de mains serrées en vitesse par là, quelques mots échangés sur le chemin, ce mec bien qu'il soit le proprio de cet endroit est encore plus connu que toutes les célébrités peoples ! C'est fascinant.

C'est bien cinq minutes plus tard qu'Isaac décide à me renseigner.

― Quelque part que tu aimeras. Fais moi confiance.

Sur ceux, il m'adresse un clin d'oeil qui me déstabilise, loin d'être habitué à la facette soft qui me révèle. Curieuse et une confiance aveugle en lui, je me laisse guider. Il me fait passer devant pour monter un autre escalier, ouvre une porte gardée par un agent de sécurité qui nous adresse seulement un coup d'œil et un hochement de tête envers son patron puis le silence complet. La porte claque dans un bruit sourd dans mon dos mais je m'en préoccupe pas, bien plus captivé par la salle dans laquelle je viens d'atterrir. La musique nous parvient dans un bruit de fond étouffé. Des canapés larges sont disposés tout le long des murs dans les mêmes couleurs que le club, des tables en face. Mais ce qui me captive par-dessus tout, c'est l'immense vitre teint qui domine la pièce, nous donnant vu sur ce qui se passe en bas. Comme hypnotisée, je m'en approche mais me stoppe un centimètre avant.

― Ma pièce préférée, intervient la voix basse d'Isaac proche de mon oreille.

Pour une fois, je ne sursaute même pas. J'ai fini par m'habituer à ses approches silencieuses de prédateurs. Néanmoins, les frissons qui viennent galoper sur ma peau, ça, par contre, est encore incorrigible.

― C'est incroyable, murmuré-je subjugué par le spectacle qui se montre en dessous de nous.

― Tu peux t'approcher encore. Ils ne peuvent pas nous voir.

J'obéis, et j'ai désormais le nez presque collé contre la vitre.

― C'est ta tour de contrôle, raillé-je.

― Oui et non. Mais, j'admets que je m'en sers pour surveiller.

― Le contraire m'aurait étonné, rétorqué-je en me retournant vers lui qui tranquillement se sert au bar qui se trouve un peu plus loin.

Il esquisse un sourire suffisant tout en portant son verre plein à ses lèvres.

― Mince alors, tu me connais trop bien ! se moque-t-il.

Pas si bien que ça en fin de compte.

Cependant, je ne préfère pas le souligner et mue soudain par une certaine assurance, je me déplace jusqu'à lui et naturellement, je me sers un verre.