Chapitre 68

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Isaac

― Alors ça y est, tu te retires complètement, fils.

J'appose ma signature sur la ribambelle de papiers qui prouvent que je rends le business à mon père et que je refuse à tout. Je ne peux pas dire que ça ne me fait pas bizarre. Au contraire, mais savoir ce qui m'attend à la sortie du chemin me donne encore plus de volonté de la préserver de toute cette merde dorénavant.

― Sans aucun regret, réponds-je.

Je pose le stylo à côté de ma signature imprimé noir sur blanc. Jonathan récupère les feuilles en opinant du chef.

― Et tu fais le bon choix, déclare-t-il en plantant son regard dans le mien. J'ai fait une grossière erreur en t'entrainant là-dedans, Isaac et je ne me le pardonnerai jamais.

Je mords l'intérieur de la joue et me force à hausser nonchalant, une épaule.

― C'est le passé, maintenant, on s'en fout.

Il esquisse les prémices d'un sourire triste.

― Elle te rend heureux. Bordel... (Il secoue la tête en ricanant.) Une Smith te rend heureux !

Là par contre il a capté mon attention. Ça tombe bien qu'il lève ce sujet-là.

― Et si tu me disais ce qu'est cette vieille haine avec les Smith et les Jones ?

Il soupire au même moment qu'on frappe à la porte. Elle s'ouvre sans même attendre l'autorisation et je ne suis même pas surpris de découvrir Emy qui entre et qui referme la porte sans plus de cérémonies. Elle vient se planter à mes côtés et face à mon père. Je passe mon bras par-dessus ses épaules et elle se love contre moi.

― Je te manquais trop, Trésor ?

― Un peu.

Je remarque un début de sourire plus spontané chez mon père. L'effet Emy quoi.

― Tu tombes bien, Emy, lui dit-il.

Aussitôt ma petite amie se tend contre moi et je me retiens de fusiller Jonathan pour déclencher pareille réaction.

― Pourquoi ? demande-t-elle prudemment.

Mon père nous fait un geste de sa main vers les fauteuils.

― Asseyez-vous.

Pour une fois, j'obéis mais au moment où Emy allait se détacher de moi pour le second fauteuil, je la retiens et la fait tomber sur mes genoux. Elle me fusille du regard mais son sourire la trahit grandement.

― Tu vas nul part ailleurs qu'ici, bébé, murmuré-je à son oreille.

― Homme des cavernes, murmure-t-elle en levant les yeux au ciel.

Je ricane contre ses cheveux qu'elle a détachés et joue avec une de ses boucles.

― Bon alors on t'écoute, dis-je à mon père.

Il acquiesce.

― Dis moi, Emy, es-tu au courant de la haine vouée au Smith par les Jones ?

La concernée me jette un regard que je décrypte facilement. Elle regarde mon père à nouveau.

― Oui et non. Je l'ai appris mais je n'en connais pas les raisons.

Elle me lance un regard de reproche qui ne passe pas inaperçu auprès de mon père.

― Ne lui en veut pas, il ne les connaît pas non plus, vient me défendre Jonathan.

― Oh.

Elle me regarde d'un air de dire « Désolé », les joues rougies par l'embarras. J'embrasse sa joue pour réponse, mes lèvres lui disant « Je ne t'en veux pas. » Mon père nous interrompt :

I Hate My Crush (TERMINÉE)Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang