I Hate My Crush (TERMINÉE)

Chapitre 23

Isaac

Collé l'un à l'autre, je finis par doucement la relâcher. J'effleure sa joue du pouce et recule de quelques pas lui permettant de retrouver ses esprits. Bien que je sois fier de l'effet que j'exerce sur elle. Emy titube et prend finalement place sur son lit. Il me faut tout le contrôle du monde pour ne pas me jeter sur elle de nouveau comme un putain d'animal. Mais bordel ! Ses boucles rousses entourant son visage de porcelaine qui a pris des couleurs suite à notre baiser, ses lèvres gonflées, ses yeux voilés, la rougeur sur ses joues... Putain qu'elle est belle. Désirable et sexy à souhait.

Et je crois bien que je suis pas en reste vu comment elle me regarde.

― Putain Emy, je grogne sourdement.

Elle cligne des yeux et même ce simple geste me fait bander.

― Cesse de me regarder comme ça... réponds-je à sa question silencieuse.

Mutine, elle plante sa canine dans sa lèvre et je suis au supplice.

― Comment?

Oh non. Je ne crois pas du tout à ce petit air innocent. Je plisse les yeux, pas dupe pour un sou. Mais je me fais un malin plaisir à lui répondre. En veillant à rester loin d'elle.

― Comme si tu voulais me sauter dessus.

Emy s'empourpre davantage et je ris. Gênée, elle détourne les yeux et je rigole de plus belle.

― C'est pas drôle, Jones, boude-t-elle.

Elle me fusille du regard et je hausse les épaules, nonchalant.

― Je trouve que si.

Elle roule des yeux, sachant pertinemment que ce geste m'agace. Ma petite provocatrice.

Je n'ai pas le temps de la réprimander qu'elle me coupe l'herbe sous le pied.

― Tu voulais quoi sinon ?

Voilà un terrain de sujet neutre. Ça calmera mes ardeurs tiens.

― T'avertir qu'on sortait ce soir.

Bon de base, c'était pas ça qui était prévu. Je voulais lui parler et voir ce qu'elle en penserait de reprendre les cours. Mais ça aussi, c'est plutôt pas mal.

Emy arque les sourcils, perplexe ou étonnée. Je ne sais pas trop.

― « On » ? répète-t-elle.

― Toi et moi. Oui. On.

Avec de la surveillance bien entendu.

― Je suppose que je n'ai pas le choix? ironise-t-elle.

Je croise les bras et acquiesce.

― Tu supposes bien.

Elle se lève et imite mon geste.

― Faut vraiment que tu arrêtes de faire ça.

― Quoi donc? demandai-je le plus innocemment du monde.

― De décider pour les autres !

― Je vois pas où est le souci, Smith. Je te sors, de quoi tu te plains?

Elle jure.

― Alors deux choses : Primo, je suis pas ton chien. Je suis assez grande pour me sortir moi-même ! Deuxio, tu aurais pu me consulter !

Ennuyé, je baille.

― Emy, soupirai-je, tu vas vraiment chipoter pour quelque chose d'aussi futile?