I Hate My Crush (TERMINÉE)

Chapitre 50

Emy

Il est parti.

Le vrombissement d'un moteur dehors s'éloigne de plus en plus de la villa.

Je regarde la réponse à son message sans parvenir à sourire. L'inquiétude ronge mes entrailles et quelque chose me dit qu'elles ne seront soulagées que quand il rentrera sain et sauf.

― L'enfoiré ! Il a prit ma moto ! s'écrie Lewis, mon garde du corps de la journée.

Je ne réagis pas tandis que je range lentement mon téléphone dans la poche arrière de mon short.

Alors que je marche jusqu'à la terasse avec la piscine à l'extérieur, je me demande si sa soudaine visite n'a pas un rapport avec ce que j'ai dit ce matin. J'aurai dû me taire. Au moins, il serait peut-être encore ici.

Rien que de penser qu'il est parti voir Andrew Scott me rend malade.

― Pourquoi est-il parti là-bas au juste ? interrogé-je Lewis que j'ai senti arriver dans mon dos.

Maintenant dans mon champ de vision, je remarque qu'il a prit une bouteille de bière qu'il tient dans sa main. Ce dernier renverse la tête vers le ciel dégagé de nuage et d'une chaleur déjà étouffante en cette fin de matinée. Ses lunettes de soleil reflettent les rayons du soleil.

― Discuter. Ses mots. Pas les miens.

Je fixe l'étendu de bleu azur que reflètent les uv du soleil sur l'eau de la piscine.

Discuter...

Pourquoi j'y crois pas ? Sans doute parce que je sais combien il est imprévisible. J'ai du mal à croire que en se retrouvant face à mon... Violeur - seigneur que je déteste ce mot - il va rester sagement assit à blablater.

― Tu aurais dû aller avec lui, dis-je même si je savais que Lewis n'était pas à blâmer.

Je sens son attention se porter sur moi. Je fais de même, même si les verres opaques de ses lunettes me dissimulent ses yeux.

― Tu tiens vraiment à lui, observe-t-il.

Pourquoi ça les surprends tous à ce point ? Même à Isaac.

― C'est si difficile à croire ?

Il penche légèrement la tête sur le côté comme s'il m'étudiait derrière ses verres teintés. Mal à l'aise, je me détourne.

― C'est inhabituel, dit-il.

― Pourquoi ? relevé-je.

La chaleur du soleil haut dans le ciel effleure ma peau pâle et si j'étale pas de la crème solaire ou ne me déplace pas à l'ombre, je vais finir par devenir une écrevisse cramoisie.

La joie d'être rousse !

― Isaac étant Isaac est en soi une réponse, déclare Lewis, presque amusé.

J'hausse une épaule, l'air nonchalante.

― T'est bien là, toi, souligné-je.

Je n'attends pas sa réponse et repart vers l'intérieur de l'immense palace à la recherche d'un tube de crème solaire et de lunette tant qu'à faire. Je monte à l'étage, ouvre la porte de la salle de bain mais ne trouve rien. Alors je vais à ma chambre, ouvre le tirroir du bureau et récupère ma paire de lunette de soleil clairement bienvenue.

Quand je redescends, je trouve Lewis en bas des escaliers qui me fixe, amusé. Je ne cherche pas à comprendre.

― Moi, c'est différent, déclare-t-il. C'est mon frère.