I Hate My Crush (TERMINÉE)

Chapitre 34

Isaac

Est-ce que j'ai envie de tuer mon meilleur ami pour nous avoir ENCORE interrompus ? Bordel que oui !

Mais son interruption m'a permis aussi de me reprendre. Un peu plus et Emy aurait fini couché sur ce bureau, nue. Le truc c'est bien que cette option me ravit énormément, c'est assurément pas le moment. Il y a deux fils de pute dans la nature qui s'en sont pris à elle et je dois régler le problème. Et vite.

Le premier qui est bien évidemment ce salopard d'Andrew Scott.

Et voilà la discussion qu'on doit avoir et que j'aurais préféré pourtant un tout autre programme. Mais si je ne mets pas au courant Emy qu'elle est devenu une cible pour ce chien et sachant ce qu'il lui a fait au lycée, je le regretterais toute ma putain de vie. Elle mérite de savoir. Être au courant du danger quand elle sort peut toujours au moins un peu la protéger. Même si je ne compte plus la laisser sortir seule.

Et encore moins désarmée.

Je soupire en me frottant le visage, déjà las.

― Parle, Isaac. Ton silence m'angoisse.

Elle a raison. Elle gigote sur sa chaise, mal à l'aise. Je m'oblige à lui offrir un semblant de sourire en espérant la rassurer un peu mais c'est encore pire.

― Tu sais ce qui s'est passé quand tu étais suivie ? demandé-je, faussement serein pour commencer.

― Pas vraiment. J'étais partie à la recherche de Brad je crois quand je me suis retrouvée toute seule. Puis sans toujours la moindre trace de lui, j'arpentais quand même les rues et c'est là que je l'ai senti. Il y a avait une présence dans mon dos. Tout mon corps me le signalait en alerte rouge. J'avais l'impression de repartir cinq ans en arrière et être tracé quand je rentrais à la maison.

J'acquiesce et l'invite à poursuivre. Ce qu'elle fait.

― Je me suis mise à prendre des tournants pour au moins avoir une petite chance d'avoir un aperçu de mes poursuivants. Bien qu'ils étaient loin derrière, j'ai rapidement compris que c'était quand même moi leur cible. Ils étaient au moins cinq. J'ai commencé à paniquer mais il fallait que je reste calme pour ne pas les alerter et aggravé mon cas. Mon premier réflexe était de t'appeler, me dit-elle, mais c'est toi qui avait mon téléphone.

Je grimace.

― Ouais, j'ai mal joué mon coup pour cette fois. Je ne veux même pas imaginer ce qui se serait passé si j'étais arrivé trop tard.

― Est-ce que tu les connais ?

― Qu'est-ce qui te fait dire ça ? réagis-je en fronçant les sourcils.

Elle hausse les épaules.

― Tu leur a parlés. Et ils avaient l'air de te craindre.

Je tique mais décide pour cette fois de lui balancer la vérité. C'est pour sa sécurité après tout.

― Eux non, mais leur boss ouais.

― Andrew, souffle-t-elle.

― Ouais, lui-même, grincé-je.

― Je ne comprends pas...

― Je sais. Laisse moi t'expliquer, Trésor.

Elle opine.

― Scott et moi-même avons quelques affaires business en commun. Nous sommes rivaux et surtout ennemis. Pas grand-chose qui a changé depuis le bahut. Ce connard essaie de prendre mon territoire et surtout mon business. Jusque là rien qui ne te concerne. Quand j'ai reconnu ses sbires tout à l'heure je suis allé faire passer un message qu'ils transmettront à leur enfoiré de boss. Je ne savais pas pourquoi Andrew s'intéressait tout à coup à toi mais après ce que tu m'as révélé et ce qu'il t'a fait, ses desseins me paraissent plus que très clair.