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ʟᴇs sᴀᴍᴇᴅɪs ᴍᴀᴛɪɴ éᴛᴀɪᴇɴᴛ ᴀᴛᴛᴇɴᴅᴜs ᴅᴇ ᴛᴏᴜs. Le premier jour du week-end, celui du courrier, et surtout, la parution de la gazette de Poudlard. Ce torchon pourtant adulé de tous, potins et rumeurs y figurant en première page, rendait compte de tous les faits de la semaine. Une aubaine pour les plus alléchés de connaitre les détails croustillants de la vie de leurs camarades. Et comme tous les autres, Amelia ne dérogeait pas à la règle. Suite aux nouvelles barbantes que lui concédait sa mère à elle et à sa soeur, la belle brune se complaisait à se mettre à la page quant aux derniers ragots.
- J'espère que les galipettes de Black et sa prétendue moldue figureront en première page, se bidonnait d'avance Greyson.
Les premiers rayons du soleil illuminaient leurs visages à moitié endormis, et la fraicheur des pierres du château obligèrent la jeune sorcière à remonter de ses épaules son gilet en laine. La rosée du matin s'était déposée sur les vitraux des couloirs encore déserts, tandis que l'écho de leurs pas semblait chuchoter une berceuse envoutante. Une odeur alléchante provint alors de la grande salle, lorsque les trois amis y pénétrèrent. Friandises, sucreries et viennoiseries figuraient par centaines sur les longues tables de banquet, offrant aux plus matinaux la possibilité de se servir en premier.
- Qu'est-ce que ça m'avait manqué, soupira délicatement Erika.
Et c'est à peine assise qu'elle commença déjà à remplir son assiette de pancakes au sirop d'érable.
- Mange moins vite, tu vas t'étouffer, ricana Greyson.
La blonde tenta bien de lui répondre, mais sa bouche pleine l'en empêcha, ou tout du moins entrava grandement son allocution. La fraicheur des pierres du château décida Amelia à se servir un chocolat chaud. L'aphrodisiaque de la douceur du cacao la fit frissonner, met qu'elle ne comptait malheureusement pas au sein de la cuisine conservatrice de sa demeure. La joie de retrouver la simplicité de sa vie à Poudlard l'enchantait alors à chaque rentrée.
Au fil des minutes, la salle de banquet se remplissait des plus dormeurs, pour certains toujours en pyjamas, et d'autres carrément endormis debout. Et lorsque la grande horloge du château annonça 9h00 tapante, une nuée d'hululements ratissèrent chaque centimètre carré les entourant, soulevant une envolée de plumes et de lettres s'agitant dans tous les sens. Ce fut alors avec engouement qu'une certaine chouette nacrée laissa tomber un journal sur chaque bout de table.
La nouvelle était tombée. En première page.
Les couinements surpris et sourires railleurs auraient dû ravir la belle brune, à un détail près. Ces derniers étaient tous dirigés vers elle. Quelque chose clochait.
- C'est quoi ces conneries, s'exclama Greyson en colère.
La première page du journal entre les mains de son meilleur ami fit pâlir Amelia. Une photo aux traits aristocratiques de sa famille et elle y figurait, une croix rouge barrant son visage et une phrase opprobre à souhait peinturlurée en grosses lettres :
