De tuerie et d'eau fraiche

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ʟᴇs ᴠᴀᴜᴛᴏᴜʀs ᴅᴇ ʟᴀ ɢᴀᴢᴇᴛᴛᴇ ᴅᴜ sᴏʀᴄɪᴇʀ s'étaient empressés de s'emparer de l'affaire, imprimant en seulement quelques heures une édition spéciale qui parlait de "l'homme revenu d'outre tombe"

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ʟs ᴠᴀᴜᴛᴏᴜʀs ᴅᴇ ʟ ɢᴀᴢᴇᴛᴛᴇ ᴅᴜ sᴏʀᴄɪᴇʀ s'étaient empressés de s'emparer de l'affaire, imprimant en seulement quelques heures une édition spéciale qui parlait de "l'homme revenu d'outre tombe". Le nom de Zachary Preston était maintenant dans toutes les bouches et si Amelia n'était pas aussi occupée entre ses allés-retours à l'infirmerie et le bureau de Dumbledore, elle serait déjà devenue folle. Chose que Tom Jedusor comptait bien mettre en oeuvre, le poltergeist commentant vilement les jeux de mots que les journalistes s'amusaient à faire avec son nom de famille. Tous les regard étaient braqués sur elle, et comme si l'étalage de la vie de sa sœur n'avait pas suffit, voilà que les fantômes du passé revenaient inlassablement la hanter, ou dans le cas de son père, revenait à la vie.

Assise dans la grande salle un verre de jus de citrouille à la main, la brune tentait d'ignorer du mieux qu'elle pouvait les yeux curieux et indiscrets de ses camarades sur elle. Le dernier numéro de la gazette était étalé devant elle, tandis que ses prunelles lisaient et relisaient les gros titres en espérant vainement que tout cela ne soit qu'un cauchemars.

Comme il fallait s'y attendre, sa mère avait pris les devants et avait nié toute implication de sa part ou de celle de sa famille dans l'affaire, ignorant les nombreux hiboux que la serpentard lui avait envoyé en prétextant faussement d'être bouleversée par la nouvelle. Aucune des deux n'était dupe, et d'une manière ou d'une autre, Amelia savait qu'Olivia Rowle, Preston ou White, ne se laisserait pas berner aussi facilement. Sa fille avait toujours été étrangement proche de Dumbledore pour une serpentard et sa sympathie pour le sang sale mettait la maitresse de maison sur la voie concernant l'implication de sa progéniture dans cette guerre. Quoiqu'elle puisse y faire, elle perdrait sa première née pour le camp adverse et risquait d'y perdre la seconde si elle ne se décidait pas à ranger sa fierté et à montrer qu'elle s'inquiétait pour la santé de ses filles. D'une manière tordue et malsaine, Amelia savait que sa mère l'aimait malgré tout. Tout comme elle avait aimé son père avant de le trahir.

Elle voyait d'ici l'air de manipulatrice que sa mère revêtirait en face d'elle, lui jurant de ne jamais avoir eu vent de la condition de son ancien mari. Elle jouerait la carte de l'ancienne veuve éplorée craignant que son affreux mangemort d'ex-mari ne revienne se venger d'elle pour avoir osé refaire sa vie et l'oublier. Tragique et tiré par les cheveux, oui. Mais la presse en goberait chaque syllabe. Et pendant qu'elle pleurerait faussement en remerciant la haute pour sa gentillesse et ses condoléances envers elle, Amelia n'en serait que plus accablée, le poids de la dynastie Preston reposant à nouveau sur ses épaules.

Olivia avait toujours dis à sa fille que son père avait légué à sa femme tous ses biens, laissant son unique enfant dépendre du bon vouloir de sa mère. Mais maintenant que la brune connaissait l'envers du décors, son moi-adulte ne se ferait pas avoir comme son moi-enfant. Elle avait grandi puis mûri, et son art pour le mensonge n'avait d'égal que celui de sa mère. Deux menteuses se battant pour démêler le vrai du faux, les sorcières n'étaient plus une famille dorénavant, mais deux adversaires sur le ring, prêtes à tout pour sauver leur honneur et remporter la bataille. Au diable les hommes et leurs règlements de comptes brutaux. Les femmes de l'aristocratie apprenaient à se défendre d'une toute autre façon, tout aussi dévastatrice avec une pointe d'élégance et de jugement divin.


ℙ𝔸ℝ𝔸𝔻𝕆𝕏  s.ʙOnde histórias criam vida. Descubra agora