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Maledictus

ᴊᴀᴍᴀɪs ᴀᴍᴇʟɪᴀ ɴ'ᴀᴜʀᴀɪᴛ ᴘᴇɴsé êᴛʀᴇ ʜᴇᴜʀᴇᴜsᴇ de retourner un jour en cours d'histoire de la magie. L'ennui du professeur Binns était presque reposant à côté de toutes les péripéties qui avaient rythmé ses vacances de Noël. Le voyage en train avait été long mais reposant, et si elle avait été contente de retrouver la quiétude d'Erika et Greyson, voir les Potter arriver à la gare en compagnie de Sirius ne l'avait pas enchanté.

Après l'incident avec le Gryffindors, la jeune femme n'était pas retournée chez eux. James l'aurait sans aucun doute kidnappée si Euphemia ne s'était pas interposée, mais elle avait refusé catégoriquement. La simple vue du garçon lui faisait mal, atrocement mal.

Tu es pathétique.

Cette phrase qu'il n'avait pas pu finir, mais qu'il allait prononcer. Ô, il lui avait déjà dit bien pire lorsqu'ils se détestaient encore, mais le ton mesquin et les paroles criantes de vérité qu'il lui avait dites l'avaient atrocement blessé.

Monsieur Binns s'était encore endormi sur son bureau, parlant à moitié dans son sommeil sur la fondation de l'hôpital Ste Mangouste. Quelques serdaigles et serpentards se lançaient des boulettes de papier tandis que sa voisine de table était carrément entrain de se peinturlurer les ongles de différentes couleurs criardes. Aglaé avait insulté ses camardes lorsque ces derniers renversèrent son pot de verni sur sa table, avant de recommencer sa besogne et même de proposer à Amelia de lui colorier ses ongles à elle. La métis était avachie sur sa table et semblait s'ennuyer ferme comme tout le monde, prise entre deux rires des pitreries de leurs camarades et des ronflements de leur enseignant.

Poudlard était plus calme que la veille des vacances, la bonne humeur due au bal de Noël était redescendue en flèche après la mort de leur camarade. Un portrait de Charlotte avait été accroché dans le couloir menant à la maison poufsouffle, en mémoire de la défunte. Des fleurs et autres présents avaient été déposé par divers élèves près du portrait, tellement que les blaireaux avaient du mal à passer pour atteindre leurs dortoirs. Dès son retour à l'école, Amelia s'était précipité au chevet de sa petite sœur, madame Pomfresh avait même partagé un thé avec elle afin de lui raconter comment elle se rétablissait doucement mais sûrement. Il n'était qu'une question de semaines avant que la jeune serdaigle ne se réveille d'après la médicomage. Et la brune était excitée à l'idée de pouvoir à nouveau la serrer dans ses bras et sentir son odeur de lavande fraiche.

- Tu sais Preston, la héla Aglaé à côté d'elle, j'ai toujours su que tu étais plutôt du genre écorchée vive, mais ces derniers temps, tu es carrément déprimante.

La Zabini avait terminé sa manucure sans qu'elle ne s'en rende compte. Son bureau était un véritable foutoir, mais elle semblait s'en ficher.