Barjow et Beurk

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ᴍêᴍᴇ ᴅᴀɴs sᴇs sᴏᴜᴠᴇɴɪʀs ʟᴇs ᴘʟᴜs ʟᴏɪɴᴛᴀɪɴs, Amelia ne connaissait aucune atmosphère plus morbide et terrifiante que celle de l'allée des embrumes

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êᴍᴇ ᴅᴀɴs ss sᴏᴜᴠᴇɴɪʀs ʟs ᴘʟs ʟᴏɪɴᴛᴀɪɴs, Amelia ne connaissait aucune atmosphère plus morbide et terrifiante que celle de l'allée des embrumes. Sa mère l'y avait déjà emmené alors qu'elle n'était âgée que d'une dizaine d'années, et déjà à l'époque la petite fille s'était réfugiée dans les jupons de sa mère. Il y faisait tellement sombre, qu'aucun rayon de soleil n'éclairait l'épais brouillard macabre et verdâtre qui entourait chacun de ses occupants. Des sorciers malhabiles vêtus de robes délabrées et poisseuses, reposaient à même le sol, comptant le nombre de rats qui écumaient les caniveaux de l'étrange allée. Certaines enseignes tombaient en lambeaux et leurs vitrines funèbres laissaient entrevoir des artefacts de magie noire et des objets à l'utilisation inquiétante. Elle se félicitait de ne pas s'être habillée d'une belle robe à froufrous voyants, ses longs cheveux qu'elle avait ramené sous sa casquette gavroche, lui permettant de se fondre dans le décor qui l'entourait. Pour les mages noirs des alentours, elle n'était qu'un vulgaire garçon sans abris ayant volé les habits d'un moldu, et ils ne lui accordaient pas la moindre attention pour son plus grand plaisir. Personne n'avait besoin de savoir qu'une Preston se rendait chez Barjow et Beurk, surtout pas des acolytes de Lord Voldemort.

La façade de la boutique faisait froid dans le dos, et le grincement que provoqua sa lourde porte au moment d'en passer son seuil, fit frissonner l'adolescente. Des masques funestes recouvraient les pans des murs, les mêmes que certains mangemorts se plaisaient à revêtir, tandis que des têtes rétrécies pendouillaient çà et là au dessus de sa tête. Elle devait se contorsionner pour ne pas entrer en collision avec elles, lui arrachant une grimace dès qu'elle croisait leurs regards rendus ternes par la mort. Elle ne put toutefois pas s'empêcher de flâner vers les étalages de potions et poupées vaudoues, trouvant quelque chose de diaboliquement hypnotisant dans le cynisme que dégageait le magasin. Des fioles dans lesquelles reposaient des ingrédients rarissimes attirèrent son attention, surtout au moment de tomber sur un liquide argenté et visqueux, dont le contenu magique rayonnait jusqu'à elle. Du sang de licorne.


- Que puis-je pour vous jeune homme ? la fit sursauter une voix rocailleuse derrière elle.


Amelia baissa la tête par automatisme, cachant ses traits anguleux et féminins au propriétaire de la boutique. Mr Barjow était un homme terrifiant, et ses dents jaunâtres ainsi que les pustules couvrant son visage donnaient envie de vomir à la brune. Elle ignora le dégout qu'elle ressentait envers le sorcier, et fouilla dans les pans de son pantalon pour y sortir le carnet vieilli et usé de sa grand mère. Elle se racla la gorge en essayant de prendre un ton plus rauque que son timbre doux habituel, toujours en gardant bien les yeux baissés sur ses chaussures.


- Je pense qu'il est ensorcelé, dit-elle peut-être un peu trop rapidement, j'ai bien essayé de l'ouvrir, mais rien ne fonctionne.


ℙ𝔸ℝ𝔸𝔻𝕆𝕏  s.ʙOù les histoires vivent. Découvrez maintenant