Réparer pour mieux détruire

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ʟᴇs ᴛᴏʀɴᴀᴅᴇs ᴅᴇ ᴛᴜᴛsʜɪʟʟ étaient sans nul doute la meilleure équipe de Quidditch de Grande-Bretagne à ses yeux

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ʟs ᴛᴏʀɴᴀᴅᴇs ᴅᴇ ᴛᴜᴛsʜɪʟʟ étaient sans nul doute la meilleure équipe de Quidditch de Grande-Bretagne à ses yeux. Regulus faisait tournoyer passivement entre ses doigts la carte collector de chocogrenouille de leur attrapeur, s'enorgueillant de voir apparaitre puis disparaitre sans fin son buste aux teintes bleu ciel. Lorsqu'enfin ce dernier ne voulut plus se manifester sur le papier magique, le Black se laissa choir un peu plus dans les coussins confortables du canapé de sa salle commune.

Les élèves de chaque maison avaient pu regagner leurs dortoirs après une nuit agitée dans la grande-salle, les ronflements de certains et les plaintes des autres provoquant un capharnaüm tout sauf propice à une bonne nuit de sommeil. Il aurait pu s'en contenter si sa fatigue n'avait pas été balayée sauvagement par les remords avilissants qui enserraient son coeur, le tenant éveillé toute la nuit, et repensant aux chose atroces qu'il avait du faire plus tôt. Ses complices serpentards, eux, ne semblaient être pourvus d'aucune conscience quant aux abominations qu'ils avaient fait subir à cette pauvre gamine. Lui, ne s'en remettait toujours pas.

Voir ses longs cheveux blonds être violemment tirés en arrière, la trainant au sol sur plusieurs mètres. Voir ses yeux se remplir d'effroi en voyant ses bourreaux se concerter quant à la punition diabolique qu'ils allaient lui infliger. Ses pleurs et cris de douleur au moment où Evan Rosier l'avait frappé sans cesse pendant que d'autres la maintenaient en place, le hantaient. Mais le pire fut quand l'horrible mangemort avait commencé à graver sur sa peau des inscriptions qui firent trembler de rage Regulus. La jolie poufsouffle s'était arrêtée de bouger, ne laissant que des larmes de désespoir couler le long de ses joues tuméfiées. Au moment où son regard vert croisa celui orage du cinquième année, le seul qui ne l'avait pas touché, pas frappé, mais pas aidé non plus; elle n'y vit qu'une tristesse infinie, mélangée à du dégout. Car il se dégoutait. De ne pas l'avoir sauvé. De ne pas avoir pu les empêcher de lui faire du mal pour une raison absurde. Il n'était qu'un lâche, un dégonflé.

Ses ongles s'enfonçaient douloureusement dans les paumes de ses mains, y laissant des marques rougeâtres et sanguinolentes. La culpabilité le rongeait le l'intérieur, son ventre se tordant en vrilles désagréables dès qu'il entendait les rires légers de ses camarades. Comment pouvaient-ils se comporter avec tant de désinvolture après ce qu'ils avaient fait ? Le sourire goguenard que lui envoyait Rosier le conforta dans ses pensées : il avait affaire à des monstres. Et il était censé suivre leurs pas et en devenir un également.


- Cesse donc de tirer cette tête Reg', ça te rend encore plus sinistre que tu ne l'es déjà.


Amelia. Ses magnifiques cheveux brun reliés en une tresse lâche découvraient son épaule droite, son pull trop grand pour elle lui descendant sur cette dernière. Ses oreilles rougies par le froid étaient apprêtées de jolies boucles argentées, qu'il reconnut comme étant un cadeau que lui avaient fait ses parents lors de son quinzième anniversaire. Quant à ses mains couvertes par des mitaines, il les surprit à venir s'emparer des siennes, leur propriétaire se posant délicatement à ses côtés. Elle n'était pas forcément très tactile en temps normal, mais la peine qu'elle éprouvait pour Regulus à cet instant lui soufflait de l'être. Il en avait sûrement besoin.

ℙ𝔸ℝ𝔸𝔻𝕆𝕏  s.ʙOù les histoires vivent. Découvrez maintenant