Avoir la langue bien pendue

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s'ɪʟ ʏ ᴀᴠᴀɪᴛ ᴜɴᴇ ᴄʜᴏsᴇ ᴅᴇ ᴄᴇʀᴛᴀɪɴ ᴄʜᴇᴢ ᴀᴍᴇʟɪᴀ ᴘʀᴇsᴛᴏɴ, c'était que son esprit refusait catégoriquement l'ignorance

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s'ɪʟ ʏ ᴀᴠᴀɪᴛ ᴜɴᴇ ᴄʜᴏs ᴅᴇ ᴄᴇʀᴛᴀɪɴ ᴄʜᴇᴢ ᴀᴍᴇʟɪᴀ ᴘʀsᴛᴏɴ, c'était que son esprit refusait catégoriquement l'ignorance. Dès que quelque chose lui échappait, elle se devait d'en découvrir la raison, le pourquoi et le comment. Elle haïssait de ne pas trouver les réponses à ses questions, de se sentir perdue et incapable de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Voilà l'une des raisons pour lesquelles le choixpeau avait hésité entre serdaigle et serpentard le jour de sa répartition à Poudlard. Si son caractère agressif et cynique criait la maison des rusés et des ambitieux, son coté pète-sec et ingénieux appartenait aux bleus et bronzes.

Elle avait passé près de deux nuits blanches à feuilleter le livre aux dorures violines que la voyante de la bibliothèque lui avait donné. Deux nuits pendant lesquelles Pinch restait blotti contre elle, pendant qu'elle grignotait ses gâteaux préférés en dévorant pages après pages noircies d'encre marronnasse. Des tâches entre le rouge et le brun marquaient certains chapitres, le socle d'un verre de vin devant y être pour quelque chose. Contrairement aux autres grimoires sous la surveillance de madame Pince, celui-ci semblait plus personnel, plus brouillon. Les initiales Z.A.M étaient gravées sur la deuxième de couverture, une phrase élégante sommant quiconque trouverait le livre de le rendre à son propriétaire. Cependant, l'année 1943 indiquée en contre-bas voulait également dire que le fameux détenteur avait quitté depuis bien longtemps l'école de sorcellerie, son journal à jamais perdu dans les tréfonds de la bibliothèque du château.

Amelia avait appris bon nombre de choses grâce au savoir de ce fameux Z.A.M, notamment la connotation spécifique que présentait le bois de sa baguette magique, faite en tilleul argenté. Ce bois avait apparement la spécificité de correspondre aux legilimens et aux voyants, en plus de sa beauté hypnotique.

À ses 11 ans, la brune se souvenait avoir été fascinée par l'élégance des gravures runiques entaillées dans le bois de la baguette, un manche en écailles lisses de vert gallois lui servant de catalyseur magique. Ollivander lui avait expliqué la particularité du ventricule de dragon la composant, sa nature capricieuse et incontrôlable ayant été tempérée par celle calme et tranquille du tilleul argenté. Le vieux sorcier était persuadé qu'elle ferait des miracles avec, et ses prédispositions pour les sortilèges et métamorphoses en étaient la preuve.

Malheureusement, une question restait en suspens même après avoir lu plusieurs fois le chapitre traitant du sujet. À savoir pourquoi diable sa baguette était-elle faite en ce bois si rare et spécifique, alors qu'elle n'avait à sa connaissance aucunes capacités en legilimancie ou en divination ?

Quelque chose ne collait pas, à moins qu'une pièce du puzzle ne lui manque, rien n'expliquait comment se retrouvait-elle dans un corps qui ne lui appartenait pas chaque nuit, Lord Voldemort face à elle. Et plus important encore, pourquoi le corps qu'elle possédait se trouvait être celui de son défunt père, dont aucune implication quelconque avec le seigneur des ténèbres n'avait déjà été mentionné par sa mère ?

ℙ𝔸ℝ𝔸𝔻𝕆𝕏  s.ʙWhere stories live. Discover now