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sɪʀɪᴜs éᴛᴀɪᴛᴅᴇᴄᴇs ʜᴏᴍᴍᴇs ǫᴜɪ, une fois la fille conquise n'aspirait qu'à une envie : fuir. C'était d'ailleurs ce qu'il avait fait au bal masqué des White, après l'avoir possédé, elle. Seule la chasse l'excitait, ce moment précis où une femme capitulait, où il savait qu'il ne lui suffisait que de quelques mots pur la posséder. Mais pas elle.
Son parfum, son corps, ses lèvres. Tout résistait à sa peur de l'engagement, l'attirant comme un aimant là où il avait déjà posé ses mains, déjà posé sa bouche. Elle était un mystère à ses yeux, l'objet de tous ses désirs et de ses peurs les plus profondes. Elle était diabolique, telle Lilith se délectant de le voir brûler pour elle. Elle était d'une beauté hargneuse qui l'attirait comme un papillon vers la flamme, envieux d'embraser ses propres ailes. Sa voix faite de miel le faisait se languir de goûter au nectar de ses lèvres, et son odeur sucrée et acidulée de s'y perdre indéfiniment.
Il n'avait qu'à la regarder et il la désirait.
Il n'avait qu'à la toucher et il se consumait.
Il n'avait qu'à l'embrasser et il était tout à elle.
Ce fut sûrement la raison pour laquelle il s'était empressé de la suivre lorsqu'elle avait couru en dehors de la classe de défenses contre les forces du mal après leur cours.
- Je n'ai rien à te dire Black, lui avait-elle presque crié dessus.
Aussitôt la leçon terminée, Amelia s'était enfuie loin du ton moqueur et suffisant du garçon qui lui demanderait probablement quel souvenir avait-elle bien pu utiliser pour que son patronus ressemble autant au sien. À quel point se mentait-elle à elle-même lorsque son propre esprit protecteur s'en était allé auprès du sien ? Elle avait été fière de conjurer un patronus corporel, qui plus est un magnifique coyote qui se trouvait être maintenant son animal totem.
Mais à quel prix ?
La vérité n'était parfois pas bonne à entendre, surtout lorsque nous n'y sommes pas prêts. Et Amelia ne l'était pas. Elle n'était pas prête à mettre des mots sur les étranges sensations que Sirius lui faisait ressentir, ni sur le feu qui brûlait en elle dès qu'il se montrait trop amical avec une autre qu'elle. Elle était lâche, et admettre ce qu'elle savait au fond d'elle revenait à lui donner son cœur. Elle était effrayée, terrifiée même. Pas de tomber amoureuse, mais d'être la seule des deux à tomber et à se ramasser en beauté.
