Un pour tous...

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J'ai écrit ce chapitre en écoutant la musique ci-dessus. Libre à vous de lire en l'écoutant également. 


ᴄʜᴀʀʟᴏᴛᴛᴇ ᴀᴜʙʀʏ ʙᴀɪɢɴᴀɪᴛ ᴅᴀɴs ᴜɴᴇ ᴍᴀʀʀᴇ ᴅᴇ sᴀɴɢ, le corps froid et dur de celui d'un cadavre. Ses yeux vitreux regardaient dans le vide, sans vie. Toute la joie et l'espièglerie qui la caractérisaient avaient disparu, ne laissant derrière eux qu'un air effroyable crisper les traits autrefois doux de son visage. Un visage pareil à la mort. 

Ses cheveux blonds étaient imbibés de son propre sang, son coude et ses genoux tordus dans un angle inhumain qui témoignaient de la hauteur de sa chute. En relevant les yeux jusqu'en haut de la tour d'astronomie, Amelia aperçut la barrière brisée de laquelle elle s'était jetée. Ou de laquelle on l'avait jeté. 

La neige avait été remplacée par une bruine épaisse et glaciale, le ciel pleurant avec les élèves et professeurs de Poudlard. Des visages étaient baignés de larmes, d'autres choqués ou encore compatissants. Mais seule la lumière des baguettes levées vers le ciel autour d'eux, illuminait l'expression d'horreur qu'exprimaient les yeux de Charlotte. Son regard d'agonie était dirigé vers le haut de la tour qui lui avait ôté la vie, une unique larme coulant le long de sa joue. Elle gela en même temps que ses doigts bleuâtres dont les ongles parsemés de terre étaient enfoncés dans le sol. Elle avait souffert, Amelia pouvait le deviner. Son cou ne s'était pas brisé, et elle avait péri en se vidant de son sang, les membres écartelés et le froid brûlant ses poumons. 

Pire encore, elle était morte seule.  

Dans un dernier supplice, Aubry avait tendu la main vers le ciel, implorant un quelconque dieu de lui venir en aide. Elle ne voulait pas mourir, elle voulait vivre.

Elle était tombée au sens littéral, et ne pourrait pas s'en relever. Car du point le plus haut de Poudlard, les dieux l'avaient regardé basculer dans le vide et voir défiler devant elle tous les moments qui faisaient d'elle un être humain. Un être mortel. Parce que c'était ce qu'ils étaient tous, de simples mortels

Elle était la fille d'un père et d'une mère. La soeur de quelqu'un. L'amie de quelqu'un. L'amante de quelqu'un. 

L'amante de quelqu'un..

Comment Brooke était-elle censée s'en remettre un jour lorsque l'amour de sa vie avait péri durant son coma ? 

Lorsqu'elle se réveillerait -si elle se réveillait un jour- sa sœur devra lui annoncer la terrible nouvelle, celle lui informant que Charlotte était morte. Que celle qui faisait battre son cœur et la rendait heureuse n'était plus de ce monde. Si Brooke survivait jusque là, la vérité la tuerait probablement. 

Amelia se sentait terriblement coupable. Elle savait que Charlotte n'était pas en sécurité au château, mais elle l'avait tout de même laissée seule et sans défense. Elle. Les professeurs. Dumbledore. Ils étaient tous coupables. C'était comme s'ils l'avaient tué de leurs propres mains. Comme s'ils avaient été ceux qui l'avaient poussé du haut de la tour d'astronomie. 

ℙ𝔸ℝ𝔸𝔻𝕆𝕏  s.ʙOù les histoires vivent. Découvrez maintenant