Le baiser du detraqueur

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ʟᴇs ᴛᴀʟᴏɴs ᴅᴇ sᴇs ᴄʜᴀᴜssᴜʀᴇs ᴄʟᴀǫᴜᴀɪᴇɴᴛ contre les pavés du centre de Londres

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ʟs ᴛᴀʟᴏɴs ᴅᴇ ss ᴄʜᴀᴜssᴜʀᴇs ᴄʟᴀǫᴜᴀɪᴇɴᴛ contre les pavés du centre de Londres. Ses habits moldus lui enserraient le corps et la protégeaient du froid hivernal, quelques flocons acheminaient leur chemin dans sa coiffure strict et sérieuse. Elle était à peine maquillée, et la chemise guindée entourant sa poitrine l'énervait passablement. C'est en rentrant dans une cabine téléphonique adjacente à Oxford Street, que sa respiration jusque là calme, commença à s'accélérer.

6-2-4-4-2.

À chaque numéro tapé sur l'enregistreuse, son rythme cardiaque augmentait, une goutte de sueur coulant le long de son dos dû à l'angoisse. Ses doigts tirèrent nerveusement sur les plis de sa jupe lorsque rien ne se passa, puis, un couinement pathétique sortit de sa bouche en voyant le monde autour d'elle disparaitre, ou plutôt en se sentant disparaitre sous terre. La cabine était comme un ascenseur souterrain, l'emmenant au cœur des problèmes et probablement en plein dans la gueule du loup. Au moment d'en sortir, elle ne pouvait plus faire machine arrière.

Amaury lui avait, à elle et sa sœur, décrit à de nombreuses reprises le ministère et son architecture complexe. Mais rien dans son imaginaire n'avait d'égal à ce qu'elle avait sous les yeux en ce moment même. Des arches en briques noires formaient d'immenses douves sombres et lugubres, tandis que des bureaux superposés en quinconce et en hauteur le long des murs, faisaient ressembler la galerie souterraine à une véritable fourmilière. Des statues faites d'or s'élevaient à plusieurs dizaines de mètre au dessus d'elle, toutes à l'effigie du ministre de la magie ou d'autres grandes figures du monde sorcier. Amelia apercevait d'en bas les bureaucrates et aurors s'affairer à leurs bureaux, là où les employés des autres départements s'engouffraient dans des ascenseurs aux grilles dorées. Certains sorciers et sorcières portaient des habits traditionnels, de longues toges et robes de couleurs farfelues. Ils apparaissaient dans un flot de flammes vertes dans l'un des conduits de cheminée du ministère, ou comme elle, via une cabine téléphonique au milieu du grand hall.

Perdue dans ses pensées, quelqu'un la bouscula violemment, manquant de peu de la faire tomber à la renverse.


- Ne reste pas plantée là jeune fille, la gronda un mage au chapeau violet et à la moustache mal taillée.


Elle vit l'homme en question se diriger vers l'un des ascenseurs à sa droite, et en profita pour le suivre. Elle n'avait aucune idée de comment se repérer dans ce véritable dédale de briques sombres.

Dans la cage d'ascenseur, elle faillit se faire écraser par pas moins de trois molosses en costumes de couleur prune, dont un qui lui lança une oeillade curieuse et qui chuchota à l'oreille de son collègue sans la lâcher du regard. Amelia s'était doutée que son visage pourrait être reconnu comme étant celui de la fille d'un mangemort, mais elle n'avait pas prévu le malaise qui s'emparerait d'elle en se sentant épiée de la sorte.

ℙ𝔸ℝ𝔸𝔻𝕆𝕏  s.ʙOù les histoires vivent. Découvrez maintenant