Chapitre soixante-et-un.

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« E-euh.. » Mes prunelles vertes tombent à son ventre, que je fixe d'un air absent, sans savoir exactement quoi énoncer face à sa question.

À moins que ce soit une affirmation ?

Mais la bosse naissante de 'l'ami' de Louis, en plein éveil, me poussai plus à penser que c'était plus une affirmation qu'une question.

Oh, seigneur...

Dans quoi je me suis encore embarqué ?

Instinctivement, mes doigts tâtonnent chaque parcelle de son torse, à la recherche d'une quelconque distraction. Je sens la forme de ces muscles sous mes doigts, ce qui éveille des fantasmes auxquels je n'aurais jamais pensé auparavant. Je me gifle aussitôt pour ma stupidité. Je dois reconnaître que ce n'était pas vraiment la bonne 'distraction' pour échapper à la situation actuelle.

Je l'entends profondément inspirer, son souffle frappe ma gorge, mais étrangement, il ne me questionne pas sur mes prochaines actions. J'ignore pourquoi, mais j'étais partie du principe, qu'il fallait absolument que je m'occupe, que je pense - ou du moins, j'essaye - à autre chose. Mais mes sens étaient toutes en alerte, me contraignant à me focaliser sur un seul et unique mot...

Dur.

Je n'ai jamais été aussi mal à l'aise.

Je n'ai jamais été confronté à ce genre de situation.

Aucun homme ne m'a jamais avoué quoi que ce soit, d'ailleurs.

En tout cas, pas en Italie à ce que je sache.

Les garçons que j'ai connus à Capri n'ont jamais osé m'aborder, voir pire me toucher.

Mais ça, c'était à cause de mes frères.

Mes quatre frères.

Je revins aussitôt à la réalité, quand mon corps entra en contact avec une chaleur familière, tapissant mon échine de frisson. Louis venait de hisser sa main sous mon haut. Ce qui n'était, certes, pas une première, mais j'ai l'impression que cette fois, il cherchait à me faire passer un message. Le visage baissé, mes yeux furent aux premières loges, lorsqu'il décida de promener ces phalanges sur mes flancs.

C'était doux, sensuel.

Je pouvais sentir à chaque seconde près, le tracer de ses doigts inscrire des lignes aléatoires. Son geste fit vibrer l'entièreté de mon corps, me poussant à agripper l'étoffe de son t-shirt et soupirer de bien-être. Mes mains sont devenues moites, devenant quasiment tremblantes. J'entrepris de tirer sur son vêtement, cherchant par tous les moyens d'y perforaient un trou sans m'en rendre compte.

« Je n'ai jamais fait... » Il se tut, hésitant, effleurant ses pulpeuses lèvres roses ma lèvre supérieure. « 'Ça.' » Termina-t-il à voix basse.

« T-tu.. » Je ne lève pas les yeux, embarrassée comme jamais. « Qu'est-ce que ça change ? » Marmonnai-je, dans une toute petite voix. « Enfin, ce que je veux dire.. C'est que tes gestes ne changent pas de d'habitude... » Il rit à gorge déployée, serrant doucement ces doigts autour de mes flancs.

« Ô ma beauté. » Sa main libre trouve refuge contre ma joue, alors que le bout de son nez se presse au creux de ma bouche. « Je ne parlais pas de mes innocentes caresses. »

Innocente...

'Oh non, pas tant que ça ! Dès le moment, où ces mains se sont glissées sous ton vêtement, rien de ce qu'il a pu faire été innocent.'

Déclara ma conscience et pour une fois, j'étais d'accord avec elle.

Ma tête n'arrive plus à se redresser pour affronter ces prunelles glaçaient. Nul besoin de posséder un quotient intellectuel équivalent à celle de Louis, pour savoir qu'il faisait référence à son pantalon. Mon coeur est en panique, affolé par le double sens de sa phrase. Je ne sais même plus comment qualifier la chaleur qui brûle mes joues.

It's pure, it's you. (s l o w  u p d a t e)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant