Chapitre vingt-deux.

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Le son des gouttelettes de pluie s'écrasant contre la vitre, me poussa à couper tout contact avec le monde des rêves. Je gémis de frustration, insatisfaite des quelques heures de sommeil que j'ai pu finalement réussir à trouver, après avoir combattue bec et ongle la masse corporelle de Louis, qui n'a pas cessé de m'écraser tout au long de la nuit à chaque fois qu'il en avait eu l'occasion.

C'est donc toujours les paupières close que je décidai d'enfouir mon visage sous les couvertures, afin d'essayer d'étouffer ces bruits dérangeante, pour finalement complètement me retourner et ainsi me retrouver face au mur.

Je me recourbai progressivement en position foetale, lorsque je remarquai que j'étais libre de me déplacer où bon me semble, trouvant étrangement le matelas beaucoup plus grand que j'ai pu l'imaginer la nuit dernière.

« ... Puisque je te dis que je suis malade, maman ! Dans quel langue veux-tu que je te le fasse comprendre, hein ? » Je me figeai dans ma position actuelle au timbre de voix de Louis.

Je comprenais maintenant pourquoi le matelas me paraissait soudainement si grand...

Louis n'y étais plus.

« En espagnol, peut-être ? En mandarin ? En russe ? En français.... » Pitié, ne me dîte pas qu'il parlait réellement toutes ces langues. « Passe-moi papa, veux-tu ? » Grogna-t-il finalement à sa mère.

Et je suppose que le fait qu'il commençait à parler en russe maintenant devait clairement me donner un indice sur la réponse à ma question.

J'ai même crue entendre le prénom "Harry" entre deux ou trois phrases...

Et j'espère sincèrement qu'il ne s'agissait pas là du Harry 'd'ici.'

Avant de m'étouffer sous la couette, je décidai de sortir délicatement mon visage de ce petit cocon douillé que je m'étais forgée, tout en ouvrant lentement mes paupières. Suite au temps épouvatable à l'extérieur, mes yeux n'ont pas eu besoin d'un certain temps d'adaptation pour s'habituer à la faible lumière.

Je tournai sur moi-même pour faire face à un Louis, assis sur son bureau, le regard perdu face au mur. Contrairement à hier soir, il était vêtu d'un t-shirt large et d'un pantalon de pyjama. J'écarquillai doucement mes paupières, bâillai et me redressai progressivement en tailleur, au même moment que mon interlocuteur acheva sa conversation.

« Tu parle russe ? » Ma voix était emplis de surprise.

« Bonjour à toi aussi, Adriana. » Lança-t-il sarcastiquement en jouant avec son cellulaire.

« Oh, j-je.. » Je sentie mes pommettes s'empourpraient, déviant immédiatement mon regard sur le côté. « B-Bonjour... » Soufflai-je en baissant la tête vers mes mains, les trouvrant soudainement très intéressante.

« Je.. » Commença-t-il et je levai la tête pour pouvoir le regarder. « Je suppose que je n'ai pas besoin de te demander si tu as bien dormis ? » J'arquai un sourcil, confuse.

Qu'est-ce que c'est supposer vouloir dire "ça" ?

It's pure, it's you. (s l o w  u p d a t e)Where stories live. Discover now