It's pure, it's you. (s l o w u p d a t e)

Chapitre soixante-deux.

« OHHHHHHHHH ! » Crièrent joyeusement en choeur sur un ton moqueur les coéquipiers de Louis. « EN PLEIN DANS LE MILE ! »

Stoïque, j'observe Avery se relever du sol. Sa main attrape maladroitement la rambarde en ferraille des gradins pour retrouver l'équilibre et ainsi lui permettre de se relever. Ayant été pris au dépourvu, le pauvre garçon est tombé à la renverse sur son postérieur. Mes paupières s'entrouvrent de surprise en voyant son visage rougis par la trace du ballon en cuir, qui a roulé dieu ne sait où, après avoir rebondi à deux reprises contre le sol.

Ma main posée contre ma poitrine au niveau de mon coeur, j'ai bien crue qu'à un moment donné ou un autre, j'allais avoir une attaque. J'inspire doucement en prenant soin de fermer quelques fractions de secondes mes paupières, que je rouvre lentement en expirant. Si on avait visé dix millimètres de plus sur sa droite, c'est moi qu'on aurait touché et non Avery. Mon corps se fige, lorsque le nom de Louis tombent grossièrement des lèvres de mon interlocuteur.

« TOMLINSON ! »

Instinctivement, je pivote ma tête vers sa direction. Je remarque son sourire arrogant qui ne passe pas inaperçu, ainsi que sa posture droite et assurée. Nos prunelles aux couleurs contrastent se croisent et je sens immédiatement mes pommettes chauffaient, quand il m'envoya un clin d'oeil aguicheur. Dans un battement de cils, je l'observe pointait son doigt en l'air. Et sans même qu'il eut besoin d'énoncer quoi que ce soit, j'ai tout de suite su ce qu'il allait se passer.

Il va tirer une nouvelle boule de canon.

« Ave.. » Tentai-je de prévenir mon interlocuteur.

« T'es qu'un fils de... »

Je pris l'initiative de me baisser, en entendant le son d'un claquement de doigts, qui je savais, devait provenir de Louis. Je grimace, ne pouvant pas m'empêcher de ressentir un minimum d'empathie vis-à-vis d'Avery, lorsque trois secondes plus tard, une succession de balles en cuir se dirigèrent tout droit vers sa direction. Par curiosité, je me tourne pour jeter un oeil entre les barreaux.

C'était à chaque fois le même mécanisme.

Louis claque ses doigts et un de ces coéquipiers, lui lance une balle pour qu'il puisse s'en servir comme arme pour atteindre une partie du corps d'Avery.

Enfin, jusqu'à ce qu'il ait compris qu'il fallait qu'il s'éloigne de plusieurs mètres de moi.

Et encore ?

Ça n'a pas empêché Louis d'ajouter...

« Celui qui arrive à atteindre ces parties génitales, il pourra être le prochain à décider de la punition d'Harry. »

Il est sans pitié.

Et tellement rancunier...

'Et sexy.'

Ajoute ma conscience.

Arrrrgh !

Elle rit.

'Ne le nie pas chérie, je sais que tu trouves ça sexy !'

Les mots de Louis venaient à peine de tomber de sa bouche, que ses camarades de maisons se sont rués, voir pratiquement jeté, sur les ballons en cuir pour tenter leur chance. Et si ce n'est pas encore plus malheureux pour Harry, les garçons qui n'appartenaient même pas à la maison de fraternité de Louis se sont également pris au jeu. Mes traits faciaux ont formé un rictus face à cette annonce.

Et même si en général, je ne ressentais aucune empathie envers ce bouclé, je n'ai pas pu m'empêcher de penser...

Pauvre Harry.