Chapitre 3

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   Le lendemain matin, Mr Dursley se mit immédiatement à l'œuvre. Armé d'une perceuse, il s'attaqua à la porte de la chambre de Harry et y installa une trappe. Vers onze heures, la sonnette retentit. J'entendis Mrs Dursley ouvrir la porte, et appeler son mari. Les pas lourds de Mr Dursley résonnèrent dans le couloir de l'étage, et la porte de la chambre de mon frère s'ouvrit une fois déverrouillée. Je me tournai vers Harry, les larmes aux yeux. Je voulais trépigner de rage, crier, hurler que l'on ne devait plus me séparer de lui. Au lieu de ça, je le pris doucement dans mes bras. N'étant certainement pas habitué aux marques d'affection, Harry se raidit entre mes bras, mais finit par m'enlacer également. Après notre étreinte, j'essuyai d'un revers de manche mes yeux mouillés et pris ma valise en main. Je sortis de la chambre et la traînai jusqu'aux escaliers. Je commençai à la descendre, marche après marche, à cause de son poids et de mes bras tout minces. J'entendis Mr Dursley râler derrière moi, et quelques secondes après ce fut lui qui emmenait ma valise jusqu'à l'entrée. Je le remerciai du bout des lèvres, et repris possession de mon bagage, sous les yeux pétillants de mes parents. Ces derniers remercièrent brièvement les Dursley, qui hochèrent la tête poliment. Une fois la porte du 4, Privet Drive refermée, je me jetai dans les bras de mes parents, et fondis en larmes. Ma mère me serra fort dans ses bras, et me caressa les cheveux pour me calmer, chose qu'elle avait l'habitude de faire quand j'étais triste ou que j'avais peur. Ma mère attendit que je sois calmée pour nous faire transplaner.

   Lorsque je revis ma maison, celle où j'avais vécu et grandi pendant douze ans, toute ma tristesse s'évapora. J'étais tout de même contente d'être rentrée chez moi. Mon père porta ma valise dans l'allée du jardin, et entra dans la maison. Je le suivis, marchant à côté de ma mère. J'entendis mon père crier "Nymphadora, nous sommes rentrés !", et quelques secondes après une tête aux longs cheveux mauves apparut en haut de l'escalier. Je souris. Ma sœur dévala les marches et se jeta dans mes bras. Nous nous enlaçâmes. Nous avions une relation très fusionnelle, malgré la différence d'âge. Elle avait quitté Poudlard depuis deux ans déjà, et ambitionnait de devenir Auror. Son don de Métamorphomage lui faisaient marquer des points.

   Quand elle desserra son emprise, elle me fit un large sourire et m'embrassa la joue.

   — Tu ne peux pas savoir à quel point c'était ennuyeux sans toi ! lança Nymph'.

   — Eh bien, merci ! Ça fait toujours plaisir, répliqua ma mère.

   — Désolée, maman. Mais tu sais à quel point j'aime quand Lizzie est à la maison. Sans elle, ça fait... vide.

   — Ça, on l'avait remarqué ! Quand Lizzie n'est pas là, tu déprimes., plaisanta mon père. Il était temps qu'elle rentre, n'est ce pas ?

   Nymph' hocha vivement la tête. Elle attrapa ma main et se dirigea vers les escaliers.

   — On mange dans trente minutes, les filles.

   — Ok ! répondit simplement Nymph.

   Nous arrivâmes dans la chambre de ma sœur, qui se jeta littéralement sur son lit. Je pris mon élan et sautai également pour atterrir à côté d'elle.

   — Alors, quoi de neuf ?

   — J'étais contente d'être avec Harry. On s'entend mieux que ce que j'avais imaginé.

   — Hé ! N'oublie pas Lizzie, même si on a pas le même sang...

   — On reste sœur pour la vie. Promis.

   On se tapa dans la main, comme à chaque fois que l'on se faisait cette promesse.

   — Par contre, la famille de Harry est désagréable au possible. Si j'avais du vivre avec des gens pareils, je serais partie depuis longtemps.

Noir Corbeau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant