Chapitre 19

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   Les mois passaient, les vacances de Pâques approchaient à grands pas. Durant celles-ci, je restai à Poudlard pour profiter de mes amis. Les tensions s'étaient définitivement calmées et la vie au château était des plus agréables. Les raisons étaient simples : depuis celle de Justin, il n'y avait eu aucune autre agression et les mandragores étaient bientôt arrivées à maturité, signe qu'on pourrait bientôt ramener à la vie les élèves pétrifiés.

   En ce moment, nous étions en train d'examiner la liste des options de l'année prochaine. Pour moi, le premier choix était évident. Étant une grande passionnée des animaux, je comptais prendre les Soins aux Créatures magiques. Pour le deuxième, je doutais encore... Divination ou Études des Runes ? Finalement, le choix fut rapide. Ron et Harry prenaient tous les deux Divination et Hermione était seule en Étude des Runes. J'étais sûre que cela me conviendrait mieux, j'avais plus les pieds sur terre que la tête dans les nuages... Et la Divination me paraissait d'être un art très abstrait.

   Dans quelques jours se déroulait le match de Quidditch qui opposait Gryffondor à Poufsouffle et l'équipe de notre maison s'entraînait tous les jours très tard. Harry était confiant, il disait qu'avec tout le temps qu'ils passaient sur le terrain il était impossible qu'ils puissent perdre. La veille du match, Harry découvrit que le dortoir qu'il partageait avec Ron, Neville, Dean et Seamus avait été saccagé et que le journal de Jedusor avait disparu, alors cela l'avait inquiété. Il regardait tous les élèves de Gryffondor d'un air suspicieux.

   Le lendemain, jour J pour l'équipe, Olivier Dubois était tout excité. Il avait préparé ce match depuis des mois et comptait bien en sortir victorieux.

   En retournant aux dortoirs pour se préparer, Harry entendit à nouveau la voix menaçante. Hermione se précipita jusqu'à la bibliothèque, en répétant qu'elle avait comprit quelque chose. J'étais prête à l'accompagner mais Harry tenait à ce que je sois là pour l'ouverture du match. Il prit son balai et nous nous dépêchâmes d'aller au stade. Ron et moi nous assîmes dans les gradins, attendant patiemment le coup d'envoi.

   — Le match est annulé !, annonça McGonagall dans un mégaphone alors que les joueurs étaient montés sur leur balai.

   Ron poussa un cri d'indignation. J'haussai les sourcils. Comment ça, annulé ? Je vis Dubois qui essayait de négocier mais notre Professeur ne semblait pas l'écouter et continua de parler dans son mégaphone.

   — Tous les élèves doivent immédiatement retourner dans leur salle commune ! Dépêchez vous, s'il te plaît !

   Elle fit un signe en direction de mon frère pour lui dire d'approcher. Cela nous intrigua, et Ron me tira le bras à travers la foule d'élèves énervés de voir le match annulé comme ça. Nous nous approchâmes de McGonagall, qui nous fit signe également.

   — Oui, il vaudrait mieux que vous veniez aussi, Weasley et Miss Potter.

   Je me doutais que quelque chose s'était passé, mais je ne voyais pas quoi. Nous suivîmes McGonagall jusqu'au château, où elle prit la direction de l'infirmerie.

   — Je préfère vous prévenir, vous allez avoir un choc... Il y a eu une autre agression. Une double agression, encore une fois.

   J'eus subitement mal au ventre. Si McGonagall se sentait obligée de nous prévenir, c'est que l'agression avait touché un de nos proches. Mais qui ? Nous avions accéléré le pas inconsciemment. Nous entrâmes dans l'infirmerie, où Madame Pomfresh examinait Pénélope Deauclaire, la préfète de Serdaigle. Sur le lit d'à côté, quelqu'un d'autre était allongé. Non... Ça ne pouvait pas être...

   — Hermione !, s'écria Ron en accourant au chevet de notre amie.

   Je restai tétanisée, je fus incapable de faire un pas de plus. Hermione ne pouvait pas être pétrifiée ! Elle était plus forte que ça, elle aurait dû s'en sortir... Pour moi, elle avait toujours été intouchable. C'était tout bonnement impossible. Madame Pomfresh s'approcha de moi.

Noir Corbeau.Where stories live. Discover now