Chapitre 4

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   Le lendemain matin, Hermione me réveilla vers neuf heures, pour qu'on ai le temps d'aller jusqu'à la gare avant le départ du train. Deux voitures du Ministère, envoyées grâce au poste de Mr Weasley et à la fuite de la Ford Anglia l'année précédente, devaient venir nous chercher au Chaudron Baveur. J'avais passé la nuit à réfléchir à ce que je pourrais bien mettre dans ma lettre pour ma mère. J'en étais arrivée à la conclusion que je devais la jouer curieuse. J'étais persuadée qu'elle n'était elle-même pas au courant.

   Nous descendîmes petit-déjeuner après nous être habillées. Après, nous dûmes remonter chercher nos malles. Ruby monta dessus, comme à son habitude, mais descendit rapidement en voyant que je me dirigeai vers les escaliers. Je posai ma malle près des autres, devant la porte du Chaudron Baveur. Les voitures arrivèrent rapidement, et je montai dans l'une d'entre elles avec mon frère et mes amis. Le trajet se déroula en silence. Harry semblait préoccupé par quelque chose et gardait le visage fermé. Ron m'interrogea du regard. J'haussai les épaules, ne sachant pas ce qui le tracassait. Une fois arrivés à King's Cross, vingt minutes en avance, je me débrouillai pour marcher à côté d'Harry sur le trajet entre l'entrée de la gare et la voie 9 3/4.

   — Qu'est-ce qui ne va pas ?

   Il leva les yeux vers moi.

   — Comment ?

   — Je vois bien que quelque chose te préoccupe, Harry. Qu'est-ce qu'il y a ?

   — J'attends qu'on soit tout seuls. Il faut que je vous parle de quelque chose., murmura-t-il de façon quasi inaudible.

Il n'eut pas le temps de m'en dire plus, nous arrivions devant le passage entre les voie neuf et dix.

   — Comme nous sommes très nombreux, on va passer deux par deux., dit Mr Weasley. Harry, tu passes avec moi en premier.

   Ils se mirent côte à côte et franchirent la barrière sans plus attendre. Percy et Ginny suivirent, avant Fred et George. Hermione et moi passâmes en avant-dernières. Lorsque Mrs Weasley et Ron nous eûmes rejoint, nous pénétrâmes dans le train et cherchâmes un wagon le plus vide possible. Nous redescendîmes rapidement pour dire au revoir aux Weasley. Mrs Weasley nous serra tous contre elle et Mr Weasley nous embrassa le front. Nous remontâmes dans notre wagon. Percy devait être dans le compartiment réservé aux préfets et Fred, George et Ginny avec leurs amis. Nous reprîmes nos bagages et avançâmes dans le wagon, à la recherche d'un compartiment vide. Malheureusement, ils étaient tous plein sauf celui du fond, seulement occupé par un homme apparemment endormi. Il était emmitouflé dans une cape et on ne voyait que ses yeux fermés et ses cheveux châtains. Il avait de grandes cernes sous les yeux et avait un teint affreusement pâle.

   — Je ne savais pas que les professeurs pouvaient prendre le train aussi., dis-je, dubitative.

   — Moi non plus., renchérit Ron.

   — Installons-nous ici, de toute façon c'est le seul qui soit libre. Il dort, il ne nous dérangera pas.

   Harry traîna sa valise à l'intérieur. Nous l'imitâmes et il referma la porte.

   — Qui est-ce, à votre avis ?, demanda Ron en murmurant.

   — Le professeur R. J. Lupin., répondit aussitôt Hermione.

   Ron écarquilla les yeux.

   — Comment tu le sais ?

   — C'est écrit sur sa valise., expliqua Hermione en désignant le filet à bagages.

   Je ricanai.

   — Arrête de rigoler., me coupa Ron. Toi non plus, je suis certain que tu ne l'avais pas vu.

Noir Corbeau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant