Chapitre 20

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   Depuis notre sortie nocturne et le départ de notre Directeur avec Hagrid, nous avions l'impression que continuer d'étudier avait perdu de son sens. Malgré le beau temps, nous sortions peu. Au château, l'ambiance était tendue au possible. Tout le monde regardait d'un œil méfiant les élèves de Serpentard. Ron, Harry et moi allions voir Hermione aussi souvent que possible, soit tout les trois, soit seuls. Je ne savais pas si elle m'entendait mais je lui racontais quand même ce que nous faisions. De nous trois, j'étais celle qui allait lui rendre visite le plus souvent. Hermione et moi ne nous entendions pas sur tout et il nous arrivait souvent de nous disputer, mais sa présence me manquait. Le Professeur Chourave et Madame Pomfresh me rassuraient sur le fait que les Mandragores seraient bientôt arrivées à maturité.

   Au bout d'un moment, les visites furent interdites à l'infirmerie. Madame Pomfresh avait peur que l'agresseur revienne pour tuer ceux qu'il avait déjà pétrifié. Il y avait des fois où je restais plantée devant la porte de l'infirmerie, histoire d'être au plus près de mon amie. Sally-Anne me soutenait beaucoup. Lorsque nous avions des cours en commun avec les Serdaigle, je profitais d'elle au maximum.

   Harry avait décidé de suivre le conseil d'Hagrid : il cherchait désormais des araignées partout dans le château. L'ennui, c'est qu'elles semblaient toutes avoir déserté. Nous avons mis longtemps avant d'en voir à nouveau. Un jour, en cours de botanique, Harry me tira la manche.

   — Regarde., me dit-il en me montrant du doigt plusieurs araignées qui se déplaçaient en file indienne.

   — Elles vont vers la forêt interdite..., chuchotai-je.

   — On ne peut pas les suivre maintenant., dit Ron d'un air faussement déçu.

   Lorsque le Professeur Chourave nous conduit au cours de Défense contre les Forces du Mal, nous restâmes en arrière pour discuter.

   — Il va falloir ressortir la Cape d'Invisibilité., commença Harry. On emmènera Crockdur, il va souvent dans la forêt avec Hagrid. Il pourrait nous guider.

   — Tu comptes y aller ce soir ?, demandai-je. C'est un peu tôt pour tout préparer...

   — Liz', le temps presse. Je n'ai pas envie qu'un nouvel enfant de Moldu se fasse agresser.

   — C'est vrai, tu as raison..., soupirai-je en pensant à Hermione.

   — Mais... Il y a des... des loups-garous dans la forêt, non ?, murmura Ron nerveusement en s'asseyant dans la salle de classe.

   Harry me désigna la place à côté de lui et alla s'asseoir derrière avec Dean, sans répondre à Ron. Je m'assis donc à côté de mon ami rouquin et tentai de le rassurer.

   — Il n'y en a pas des masses, ne t'en fait pas. On ne risque pas d'en croiser un derrière chaque arbre. C'est très rare.

   Il haussa les épaules, peu convaincu.

///

   Il était minuit passé lorsque les derniers élèves de Gryffondor encore debout, c'est à dire les jumeaux Weasley et Ginny, montèrent se coucher. Harry, Ron et moi revêtîmes la Cape d'Invisibilité et sortîmes dans le parc. Nous marchâmes jusqu'à la Cabane d'Hagrid, où nous retrouvâmes Crockdur. Nous laissâmes la Cape dans un coin de la pièce principale de la cabane. Nous n'en aurions pas besoin. Lorsque j'ouvrai la porte, Crockdur se précipita dehors, me bousculant au passage. Je poussai un petit cri et me reculai en regardant le chien sauter partout comme un fou. Aussitôt dehors, Harry alluma sa baguette avec un Lumos. J'en fis autant, mais Ron préféra éviter, au vu de l'état de sa baguette. Nous cherchâmes au sol quelques araignées qui pourraient nous indiquer où aller exactement. Harry en remarqua deux.

Noir Corbeau.Where stories live. Discover now