Chapitre 15

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   En me réveillant le lendemain matin, je pus affirmer que le Bal de Noël fut la meilleure soirée de ma vie. Et que j'avais le meilleur petit-ami du monde. Il ne m'avait jamais autant montré son amour que durant toute cette soirée. Je m'étais couchée avec des étoiles dans les yeux.

   Malheureusement, cela n'avait pas été le cas de tout le monde. Ce matin, Hermione s'était réveillée pâle comme la Mort. Inquiète, je lui avais demandé ce qui n'allait pas. Elle avait éclaté en sanglots et m'avait raconté la dispute qu'elle avait eue avec Ron juste au moment où ils allaient se coucher. J'étais rentrée plus tard, elle était déjà endormie. Apparemment, elle avait reprit mes mots en disant qu'il l'aurait dû l'inviter avant que quelqu'un d'autre ne le fasse et non pas parce qu'il n'avait personne d'autre. Cela prouvait une fois de plus qu'elle et moi étions sur la même longueur d'ondes.

   Cependant, elle avait extrêmement peur que Ron ne veuille plus lui parler. Elle était au bord des larmes. Je tentai malgré tout de la rassurer :

   — Tu sais, je pense que Ron est très jaloux de Krum et qu'il s'en veut beaucoup. Mais tu le connais, plutôt mourir que de l'avouer. C'est qu'il a une fierté très mal placée...

   — Tu crois ?

   — J'en suis sûre. Si tu avais vu comment il regardait Krum, hier soir... Mais ne t'occupes plus de ça, je pense qu'il a déjà oublié. Même si ce n'est pas ton cas, tu arriveras à faire avec ? Ce serait dommage que vous ne vous adressiez plus la parole.

   — Tu as raison., renifla-t-elle. Il y a eu beaucoup trop de disputes, cette année.

   — Ça, je suis bien d'accord...

   Hermione leva les yeux vers moi. Nous nous mîmes à rire. Ensuite, Hermione essuya ses larmes, nous nous habillâmes et nous descendîmes dans la Salle Commune. Harry et Ron y discutaient calmement. Je m'approchai d'eux, Hermione sur mes talons.

   — Salut les garçons, bien dormi ?, demandai-je.

   Ils acquiesçèrent.

   — Ça m'a l'air fatigué, tout ça... Vous avez déjà petit-déjeuner ?

   — Oui, on est remonté il
y a à peine dix minutes.

   — D'accord, eh bien nous on descend manger un morceau, je ne tiendrais pas jusqu'à ce midi. À plus tard.

   — Salut !, répondirent-ils en même temps.

   Nous quittâmes la Salle Commune et rejoignîmes la Grande Salle. Alors que nous mangions tout en se remémorant la soirée de la veille, un ouragan blond aux ongles vernis de bleu vint me sauter au cou. Je poussai un cri de surprise et attrapai le banc pour éviter de rencontrer le sol. Sally-Anne m'embrassa la joue avant de s'asseoir.

   — Alors, les filles, comment ça va ?, nous demanda-t-elle avec un énorme sourire.

   — Très bien et toi ?, répondit Hermione.

   — On ne peut mieux !, s'exclama mon amie Serdaigle. Sauf que les vacances sont bientôt finies. Et que la deuxième tâche du tournoi arrive à grand pas ! Harry a trouvé la réponse à l'énigme de l'œuf ? Il paraît que Diggory et Delacour l'ont résolue.

   — Euh, je ne sais pas, ça fait un bout de temps qu'il ne m'en a pas parlé..., répondis-je. Mais je lui demanderais, tout à l'heure !

   J'étais abasourdie. La veille au soir, Sally était limite déprimée et aujourd'hui elle était aussi enjouée et souriante que d'habitude, si ce n'était plus. De peur de la voir se renfermer à nouveau, je ne fis aucune remarque à propos de ce changement si soudain de comportement. Je savais qu'un jour ou l'autre, j'aurais les réponses à mes questions. Sally était comme ça, lorsqu'elle n'était pas bien elle ne t'expliquait rien et revenait dessus plusieurs jours, semaines ou même mois. Alors il suffisait que je prenne mon mal en patience.

Noir Corbeau.Where stories live. Discover now