Noir Corbeau.

Chapitre 9

- Lizzie, réveille-toi., m'appela la voix d'Harry.

J'entrouvris les yeux et regardai autour de moi. J'étais bien dans mon lit.

- Descends dans la Salle Commune, Liz'. S'il te plaît.

Je soupirai.

- Ça ne peut pas attendre demain ?, demandai-je à mon frère par la pensée.

- Non, ça ne peut pas. S'il te plaît.

- J'arrive..., soufflai-je.

Je me redressai dans mon lit à baldaquin. Hermione dormait à poings fermés dans le lit voisin. Je m'assis, somnolant, et me décidai à descendre sur la pointe des pieds. En bas des escaliers, je retrouvai un Harry complètement paniqué.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, l'interrogeai-je, un peu plus à l'écoute devant son air inquiet.

- Hagrid m'a montré les dragons pour la premiere tâche., me dit-il d'une traite. On va devoir affronter un dragon. Un dragon, Lizzie ! Bordel mais... c'est du grand n'importe quoi ce tournoi !

Je fis une grimace.

- Je suis bien d'accord avec toi.

- Ça ne t'inquiète pas plus que ça ?

- Comment te dire ça sans que tu t'énerves... J'étais déjà au courant, donc la pilule a eu le temps de passer... Désolée, c'est Ron qui m'a amené les voir et il m'a fait promettre de ne rien te dire. Il voyait ça comme un bon moyen de vous réconcilier.

- Qu'est-ce que Ron a à voir là-dedans ?

- Charlie a aidé à ramener les dragons de Roumanie. On est allé le voir l'autre jour...

- Je vois... Il aurait pu me le dire lui-même. Il est vraiment gonflé.

- Harry... Lui non plus ne va pas bien à cause de votre dispute.

- Ah oui ? Il aurait pu y penser avant.

- Fais un effort, s'il te plaît. C'est insoutenable pour Hermione et moi de devoir se partager entre deux camps.

- C'est à lui de s'excuser.

- T'es vraiment têtu, ma parole ! Alors vous allez rester encore combien de temps comme ça ?

- C'est à lui de voir.

- "C'est lui", "c'est de sa faute", non mais tu n'en as pas marre ? Vous vous comportez comme des enfants, tous les deux ! D'accord, vous en souffrez mais vous n'êtes clairement pas les seuls ! Avec Hermione, ça nous fait mal aussi. Alors soit tu agis avec un minimum de maturité et tu vas le voir pour discuter, soit vous restez comme deux idiots à vous éviter comme la peste. Qu'est-ce que tu choisis ?

Il resta silencieux.

- Harry, je t'ai posé une question. Qu'est-ce que tu préfères ?

- J'irais lui parler., marmonna-t-il.

- Merci. Bon, je vais me recoucher. Ne tarde pas trop non plus, on cherchera une solution pour le dragon plus tard. Bonne nuit, lui dis-je en lui embrassant la joue.

- Bonne nuit.

///

Le lendemain, lundi, je descendis avec Hermione dans la Grande Salle. Nous nous installâmes avec Harry. À en voir ses yeux gonflés, il n'avait pas dû dormir.