Noir Corbeau.

Chapitre 8

   Je ne l'avais même pas vu entrer.

   — Vous ne pouvez pas retirer votre champion maintenant, il doit concourir., reprit-il en s'avançant vers Karkaroff. Ils doivent tous concourir. Ils sont liés par un contrat magique. Pratique, non ?

   — Je ne comprrrends pas ce que vous voulez dirrre, Maugrrrey., fit remarquer Karkaroff, étonné.

   — Vraiment ? C'est pourtant très simple, Karkaroff. Quelqu'un a mit le nom de Harry dans cette Coupe en sachant très bien qu'il serait obligé de concourir s'il était choisi.

   Maugrey avait dit cela d'un air plus que suspicieux.

   — De toute euvidence, c'euteut quelqu'un qui vouleut doubleu leus chances de Potdelard !, dit Madame Maxime.

   — Je suis tout à fait d'accorrrd avec vous, Madame Maxime., s'inclina Karkaroff. Je vais porrrter plainte auprrrès du Ministèrrre de la Magie et auprrrès de la Confédérrration interrrnationale des mages et sorrrciers...

   — S'il y a quelqu'un qui devrait se plaindre, c'est bien Potter., répliqua Maugrey de sa voix bourrue.

   — Enfin, c'est insensé !, s'écria Fleur. De quoi se plaindrait-il ? Certains seraient prêts à mourir pour remporter la somme de mille Gallions !

   Elle allait un peu trop loin, là. Harry n'avait rien demandé. Pourquoi c'était toujours à lui que les mauvaises choses arrivaient ? C'était plutôt ça qui était insensé !

   — Quelqu'un espère peut-être que Potter va en mourir, en effet., rugit Maugrey en louchant vers Karkaroff. La personne qui a fait ça a réussi à tromper la vigilance d'un objet d'une grande force magique ! Il faut être capable de jeter un très puissant sortilège de Confusion pour y parvenir, et ce n'est pas à la portée d'un quatrième année !

   — Maugrey, mon vieux..., l'interpella Ludo Verpey. Qu'est-ce que tu racontes ?

   — Vous avez l'airrr d'avoirrr trrrès bien pensé à la question, Fol Œil ! , intervint Karkaroff d'une voix forte.

   — C'était mon travail de penser comme les Mages Noirs, vous devriez vous en rappeler Karkaroff., marmonna Maugrey.

   — Alastor !, l'arrêta Dumbledore.

   Le Professeur Maugrey se tut.

   — Comment cette situation a été créée, nous n'en savons rien., reprit notre Directeur. Il me semble cependant que nous n'avons d'autre choix que de l'accepter.

   — Meus enfin, Dambleudore...

   — Ma chère Madame Maxime, si vous avez une autre solution, je serais ravi de l'entendre.

   La directrice de Beauxbâtons ouvrit et ferma la bouche plusieurs fois mais ne trouva rien à redire. Il y eut un énorme silence.

   — Bon, alors..., le coupa Verpey en tapant dans ses mains. Il faut qu'on donne les instructions aux champions. Barty, à vous l'honneur.

   Tandis que Barty Croupton sortait de sa transe, j'effectuai une dernière pression sur la main de mon frère puis allai rejoindre Dumbledore.

   — Professeur..., l'appelai-je. Pour quelle raison m'avez-vous fait venir ici ?

   — Oh, oui., dit-il. Suis-moi, Lizzie, j'aimerais discuter un peu avec toi.

   Il posa une main rassurante sur mon épaule et nous sortâmes de la pièce. La Grande Salle était déjà déserte. McGonagall avait renvoyé tous les élèves dans leurs dortoirs. Dumbledore préféra me raccompagner à la tour de Gryffondor au lieu d'aller dans son bureau.