Chapitre 18

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   Début février, Hermione était redevenue normale et se portait à merveille. Nous lui racontâmes notre découverte, et elle fit un rapprochement auquel nous n'avions pas pensé.

   — La Chambre des Secrets a été ouverte il y a cinquante ans, non ? Or, ce journal intime date d'il y a cinquante ans.

   — Et alors ?, demanda Ron.

   — Réveille-toi un peu, Ron ! On sait que celui qui a ouvert la Chambre des Secrets la première fois a été renvoyé de l'école il y a cinquante ans. On sait aussi que Jedusor a reçu une récompense pour services rendus à Poudlard il y a cinquante ans. Et si il avait obtenu cette récompense pour avoir démasquer l'héritier de Serpentard ? Son journal intime permettrait sans doute de tout savoir : l'emplacement de la Chambre, comment l'ouvrir et quel genre de créature y est enfermée. L'auteur des agressions actuelles n'aurait pas dû tout intérêt à ce qu'un tel journal traîne n'importe où.

   — Magnifique raisonnement., dit Ron. Il a juste un petit défaut : c'est qu'il n'y a rien d'écrit dans ce journal.

   — C'est peut-être de l'encre invisible. Aparecium !

   Rien ne se produisit.

   — Je te le dis, on ne trouvera jamais rien là-dedans., soupira Ron. Jedusor a dû recevoir ce journal en cadeau de Noël et il n'a pas eu envie de s'en servir, voilà tout.

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   Quelques semaines plus tard, les jours chauds revenaient petit à petit. Depuis celle de Nick Quasi-Sans-Tête et de Finch-Fletchley, il n'y avait pas eu d'autres agressions et l'ambiance au château était moins tendue. Lockhart racontait à qui voulait l'entendre que c'était lui qui avait fait stopper les agressions. Cela me faisait doucement rire.

   Le matin du quatorze février, Ron, Hermione et moi descendîmes sans Harry. La veille, il avait participé à un entraînement de Quidditch dont il était revenu tard. Nous avions donc décidé de le laisser dormir. Bizarrement, l'envie d'aller me recoucher me prit lorsque nous entrâmes dans la Grande Salle.

   — Mais qu'est ce qu'il s'est passé ici..., demandai-je d'un ton désespéré.

   Ron ouvrit des yeux grands comme des soucoupes et Hermione pouffa. Nous allâmes nous asseoir tout en regardant autour de nous. Le décor de la Grande Salle avait complètement été revisité, il y avait de grosses fleurs roses accrochées aux murs et des confettis en forme de cœur tombaient du plafond. Harry nous rejoignit quelques minutes plus tard, tout aussi consterné que nous.

   — Qu'est ce qui se passe ?, demanda-t-il.

   Ron, la bouche grande ouverte, pointa du doigt la table des professeurs. Je fis la grimace en découvrant Lockhart, vêtu d'une robe de sorcier rose. Il demanda le silence.

   — Joyeuse Saint-Valentin !, s'exclama-t-il. Je voudrais commencer par remercier les quarante-six personnes qui m'ont envoyé une carte à cette occasion. Comme vous le voyez, j'ai pris la liberté de vous faire cette petite surprise, mais ce n'est pas fini !

Il tapa dans sa main et aussitôt, des nains affublés d'ailes dorées entrèrent dans la Grande Salle.

   — Pitié..., dis-je en me tenant la tête. Il ne se rend pas compte que c'est ridicule ?

   — Certaines ont l'air d'adorer la surprise., répondit Ron en pointant du doigt un groupe de filles à la table des Poufsouffle.

   Elles avaient des étoiles plein les yeux et un grand sourire. Elles se chuchotaient des choses avant d'éclater de rire.

Noir Corbeau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant