Chapitre 3

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   Le voyage en France fut très instructif. Hermione et moi possédions la même curiosité et la même soif de savoir, autant dire que nous avons visité beaucoup de monuments en rapport avec notre peuple. Nous sommes allées dans plusieurs bibliothèques de sorciers et nous nous sommes rendus devant Beauxbâtons. Le bâtiment ressemblait à un château de princesse de contes de fées. Tout blanc, deux ailes de chaque côté, un grand jardin fleuri et deux tours pointues de part et d'autre du bâtiment principal. C'était pour le moins enrichissant et j'ai passé un superbe séjour. Lorsqu'il fut temps de rentrer, je me suis promis d'amener ma famille ici un jour.

   Nous avons fait le retour en avion, comme pour l'aller. J'étais beaucoup plus détendue, cette fois-ci. Avec Hermione, nous avons débattu sur la décision du Choixpeau à mon égard. Je lui avais parlé de son hésitation par rapport à Serdaigle, que je comprenais mieux que son choix final.

   — Tu vois, je n'ai rien fait qui prouverait mon appartenance à Gryffondor, alors que j'ai presque toutes les qualités de Serdaigle...

   — Le Choixpeau avait ses raisons, Liz'.

   — ... C'est tout ?

   — Toi aussi, tu as demandé Gryffondor. Comme Harry. Encore une chose qui prouve que vous êtes frère et sœur.

   — Tu ne crois pas que le Choixpeau a fait un mauvais choix, autant pour l'un que pour l'autre ? C'était un peu égoïste de choisir une seule maison en particulier...

   — Je ne pense pas. Si Gryffondor ne te convenait vraiment pas, il ne t'y aurais pas envoyé.

   — Si tu le dis...

   Quelque chose me disait que j'étais loin d'en avoir fini avec Serdaigle.

   À notre atterrissage en Angleterre, nous rejoignîmes directement la maison des Granger. J'appelai mes parents pour les prévenir de mon retour. Ils possédaient toujours le téléphone, pour que mon père reste en contact avec ses parents qu'il ne voyait jamais. Je leur parlai de notre projet de rejoindre les Weasley au Chaudron Baveur. Ces derniers rentraient d'Égypte quelques jours avant la rentrée et Ron avait envoyé une lettre très courte à Hermione pour la prévenir qu'ils passeraient la nuit au Chaudron Baveur la veille de la rentrée. La seule ombre au tableau était que cela signifierait que je ne reverrais pas mes parents avant Noël. Et je n'étais pas sûre qu'ils acceptent...

   — Bien sûr, ma chérie ! On se verra à Noël.

   Je restai interdite un instant, la bouche entrouverte.

   — Vous... vous êtes d'accord ?

   — Évidemment !, répondit mon père, avec qui j'étais en ligne depuis quelque minutes. Pour tout te dire, ta sœur passe la fin de ses vacances chez son amie Kirsten. Ça va nous permettre à ta mère et à moi de nous retrouver un peu seuls, sans enfants. Depuis que Nymphadora a fini ses études, elle est souvent à la maison, attendant qu'un poste au Ministère se libère.

   — Je croyais que les Aurors étaient de moins en moins nombreux ?

   — La vérité, ma chérie, c'est que ta chère grande sœur se repose sur ses lauriers. Mais dès la rentrée, nous n'hésiterons pas à la faire réagir. Tu la connais, elle a toujours été comme ça...

   — Je vois... Oui, en effet. Bon, eh bien merci beaucoup ! On se reverra à Noël. Je pense ne rentrer qu'une semaine, histoire de profiter de mes amis. Ça ne vous ennuit pas ?

   — Une semaine ?, s'exclama la voix de ma mère en arrière-plan. C'est court !

   — Meda chérie, Lizzie fait au moins l'effort de rentrer. Laisse lui un peu d'indépendance. Elle grandit, tu sais.

Noir Corbeau.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant