2- Regard de Jade

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À cause des secousses, je me réveille avec un horrible mal au crâne. Tout à coup, je me sens propulser. Mon corps se retrouve plaquer contre une paroi et je comprends avec le temps que je me retrouve dans une fourgonnette.

Euh... what ?

Je reprends mes esprits rapidement et une inquiétude se fait sentir en moi. Comment ça se fait que je me retrouve dans une bagnole ?

Les souvenirs de la veille me repasse en tête et une colère monte en moi comme un volcan. Papa.

Je me lève en gardant un équilibre et me plaque contre une fenêtre avant de voir du sable et encore du sable sous mon champ de vision.

Quoi ?!

Je ris jaune. Il m'a injecté un truc pour que je dorme assez longtemps.

Super, je me retrouve en Égypte. Et moi qui voulait partir loin d'ici. On dirait le destin est contre moi.

— Le boss va bien nous récompenser, s'exclame une voix grave.

Je me retourne. Les deux en avait de fourgonnette ne m'ont pas encore remarqué.

— D'après Rafael, on aura beaucoup d'argent ! On pourra voir le concert de Nicky Minag et on s'achètera une villa en France ! s'extasie l'autre.

Je lève les yeux au ciel.

Il faut que je cherche un plan. Soit j'ouvre la portière et je balance mon corps et je risque de mourir ou soit...

La deuxième option est mieux, finalement.

Je tente de fractionner la porte, mais il ont taqué à clé les gros con. Je prends l'élan et détache littéralement la portière de la fourgonnette, provoquant un énorme fracas et les deux cons ont remarqué.

Niveau discrétion, zéro Sorcha !

— Eh ! Elle tente de s'enfuir !, crie l'autre.

Ils arrêtent la voiture d'un coup de frein sec, et mon corps balance en avant. Je m'écrase contre le sol chaud. Je me relève rapidement, les sens aux aguets.

Je dois me casser d'ici !

Sans que je puisse comprendre, je sens un truc me transpercer au niveau de l'épaule. J'ai eu le temps de comprendre qu'ils m'ont encore empoisonné avant que je tombe dans néant.

*

Cette fois-ci, je me réveille ayant l'impression que j'ai passé une soirée bien arrosée la veille. Je me réveille dans un somptueux lit. Mon lit, en fait.

Ça y est, je suis chez moi cette fois-ci.

Je pose mes pieds contre les dalles et je gémis de douleur. Mais qu'est-ce qu'ils m'ont fait...

— Papa, tu es le grand des connards sur Terre, chuchoté-je avec rage.

Je me lève du lit et me dirige à vive allure vers la grande fenêtre adjacente. La sécurité est à son comble. Il y a des gardes partout dans la villa !

Je suis fichu, je ne peux plus sortir d'ici !

J'ai une colère rage contre mon père. J'ai envie de le tuer. Je vais le tuer, le démembrer, le décimer, l'exterminer sur cette putain de Terre !

Pour une fois j'étais heureuse dans ma vie, il a gâché tout maintenant ! Tout ! Il savait que cela me portait à coeur, mais j'ai oublié que mon père est égoïste. Il veut juste s'approprier le pouvoir et étendre son empire de merde dans le monde !

Je m'abaisse à côté de mon lit et tâtonne le sommier avant de sentir un objet froid. Je prends l'arme à feu et le cale contre mon jean.

Je dois sortir de là !

Je fractionne la porte de ma chambre, mais celle-ci est taquée.

— Soit maudit papa, grogné-je en passant mes mains dans mes cheveux.

Aller Sorcha.

Sois intelligente pour une fois. La construction de villa est spéciale. Ce n'est pas une ville ordinaire, non il y a des passages secrets dans cette maison.

La conduite d'aération !

Je pars dans ma salle de bain et monte sur l'évier pour accéder à la conduite. Je réussis à déboîter la cage et je glisse ensuite dans la conduite. Je traverse docilement la conduite d'aération. Dans le passé, j'étais souvent envoyé dans des missions infiltrations afin de récolter un maximum d'informations de nos ennemis. J'étais fine et hyper souple, j'étais parfaite pour ce genre de mission. Bon, aujourd'hui je suis toujours souple mais fine... plus vraiment...

Je tente de rester silencieuse dans mes gestes, puis des chemins s'offrent à moi.

— Connard ! Tu as triché !, crie une voix d'homme.

Cette voix venait de la droite, du coup je prends le chemin de gauche.

L'adrénaline est à son comble. Je stresse à mort car je joue contre mon daron, mais d'un côté c'est excitant.

— Putain, chuchoté-je face au trou que j'ai affaire.

Je suis piégée.

Je ne peux pas retourner en arrière mais descendre ce trou est risqué. Si je descends dans cette conduite, je serai au rez-de-chaussé.

Suicidaire comme je suis, je prends le chemin de l'enfer. Je glisse mon dos contre une des parois et collent mes pieds contre la paroi en face. L'abdomen contracté, je me glisse lentement jusqu'à atteindre ma destination.

— Eh ! La fille n'est plus là !, hurle une voix qui résonne dans toutes les conduites.

Merde !

Je cherche une sortie dans cette merde. Quand je trouve, de toute me force, je donne un coup violent dans la grille avant de tomber sur mes deux pieds tel un félin.

Je suis dans la cuisine.

Un homme m'observe avec des gros yeux. Enfin, c'est plutôt le cuisinier.

— Sorcha ?, surprend-t-il.

Je lui fais signe de se taire et mes yeux s'arrêtent sur un couteau qui me semble bien aiguisée.

– Je t'emprunte ça, Ali, lui chuchoté-je avant de m'emparer de l'objet.

Le cœur qui bat à la chamade, je me glisse par la fenêtre. Je me colle contre le mur et penche ma tête afin de voir si le champ est libre. Ne voyant aucun homme, je cours de toute mes forces jusqu'au garage, mais j'entends un cliquetis derrière moi, ce qui me fait arrêter.

— Si j'étais toi, je ne bougerais plus, menace une voix grave.

Pourtant je transgresse.

Je pivote sur moi-même pour découvrir le gars qui a failli sauter ma main.

— D'après ton accent, tu ne viens pas d'ici, constaté-je avec un sourire froid. Mon père t'as promis quelque chose ?

Il m'épie avec son regard de jade. Finalement son regard est vert forêt, j'étais sur la mauvaise onde. Pourtant il y a toujours cette lueur de dangerosité et cela me fait frisonner. Mais sa beauté... m'éblouit. Il est beau, vraiment beau. On dirait un putain de mannequin pour sous-vêtement.

– Jafar m'a promis que tu viendrais nous aider, au Mexique.

Hin ?

Je fronce mes sourcils, confuse.

— Voici la raison pourquoi je t'ai amené ici, Sorcha, s'étonne la voix grave de mon père, derrière moi.

Contrat Entre MafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant