62- dernière chance

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Je termine ma conversation téléphonique avec Azrael avant de ranger mon écran dans la poche de ma veste.

Je me tourne dans la direction de Ruben et celui-ci hausse un sourcil inquisiteur.

— On doit rejoindre les filles, annoncé-je sérieusement. La Bratva sait que nous sommes là.

— Tes amies et toi devrez partir, pas moi. N'oublie pas que la mafia mexicaine a fait une trêve avec la Bratva, ma rappelle-t-il. Je ne risque rien.

— Tu crois sérieusement que j'ai fait tout ce chemin juste pour t'embrasser ? Écoute p'tit con, ne risque pas ta vie et repartons en Égypte.

Il secoue la tête de gauche à droite et je retiens l'envie de le gifler. Pourquoi ce mec est têtu à ce point ?

OK, la mafia Mexicaine a fait une trêve avec la Bratva depuis quelques années, mais elles ne sont pas non plus des alliées. Non, elles s'ignorent.

— Je gère  la situation, me dit-il.

Je lève les yeux au ciel.

— Mais bien sûr ! Je t'ai vu te battre difficilement contre trois types , mais oui, tu gères  la situation ! répliqué avec sarcasme.  Ruben, je m'inquiète pour toi, parton.

Il esquisse un sourire et prend mes mains dans les siennes. Son toucher me fait frisonner et ça me calme un peu.

— Je suis venu ici pour finir une fois pour toute avec le Serpent. Je suis aussi impliquée dans cette histoire, alors laisse-moi faire.

Je soupire, désespérée.

C'est vrai que je suis venue ici sans un plan. Je voulais à tout prix retrouver ce fou, mais maintenant que nous sommes ici, nous avons une petite chance de mettre fin à Rosalyn.

— Ne fais pas cette tête, me moque-t-il. Aie confiance en moi.

Il penche sa tête vers la mienne et s'apprête à m'embrasser jusqu'à une bruit sourd nous fait sursauter.

La main sur le cœur, je me tourne et vois la porte d'entrée au sol.

— J'en étais sûre ! Alors pendant ce temps que nous essayons de trouver une solution,  vous étiez en train de baiser ! s'exclame Sybella avec les yeux grands ouverts.

— On a rien fait !

Sybella ouvre la bouche mais Siofra l'en empêche en lui envoyant un regard lourd de sens.

Mes joues se chauffent et je m'éloigne à contre cœur de Ruben. Mais celui-ci n'est pas du même avis. Il m'attrape et passe son bras au-dessus de mes épaules, puis il pose un smack sur ma joue. Sybella plisse un œil.

Malaise bonjour...

— Je... Je pense que je vais aller vomir, annonce-t-elle avant de faire demi-tour.

Siofra fait un sourire navré et s'approche de nous.

— Je vous poserai des questions sur vous plus tard mais nous devons rejoindre les collègues de Sybella.

— Mais pourquoi ? demandé-je, consternée.

Elle soupire et fait des va-et-vient entre Ruben et moi.

— Asif, l'espion de Sybella nous a informé que le Serpent va se marier avec Adrian Orlov, le parrain de la Bratva.

J'ai l'impression que le temps s'est arrêté. Pardon ?

Cette fille cherche a toujours une solution ! Si elle se marie avec le parrain de la Bratva alors.... Alors elle sera intouchable.

— Elle a fait exprès de venir en Russie sachant que la mafia Égyptienne ne s'entend pas avec la Bratva, souffle Ruben.

— Et elle sera intouchable. En se mariant avec Adrian, elle risque d'être intouchable et elle sera la marraine de la mafia Russe, ajoute Siofra avec les sourcils froncés.

— Alors, nous devons l'empêcher, annoncé-je. On n'a pas fait ces efforts pour rien. Nous sommes si proche du but et je la laisserai jamais gagner.

Ruben et Siofra me mirent avec un regard inquiétant.

Tous nos efforts ont servi à quelque chose, alors Rosalyn, tiens-toi prête, tu vas morfler.

**

PDV Ruben

Nous sommes devant l'immense maison d'Adrian Orlov. Grâce à Asif, l'ami de Sybella, nous pouvons nous infiltrer dans cette grande maison.

Non, on ne va pas tuer Rosalyn. Déjà, on ne sait pas comment elle ressemble, alors ça va être une opportunité de la découvrir.

Sorcha a décidé de rester en retrait, sachant que se montrer à la Bratva est dangereux pour elle. Et quant à son amie la folle dingue, eh bien, je crois qu'elle doit buter un petit russe qui lui a volé son argent.

Assif nous fait signe de s'approcher d'une la camionnette. Nous partons vers l'arrière de la camionnette et il nous  donne des plateaux de repas et jetant furtivement des œillades autour de nous.

— N'oubliez pas. Vous devez me suivre et n'attirez pas l'attention sur nous, sinon on risque de ne plus ressortir d'ici, nous prévient-il.

Nous hochons la tête et nous partons vers la porte que les employés d'Adrian utilisent et nous arrivons directement aux fourneaux. Un homme court dans notre direction avec une mine affolée.

Siofra et moi échangeons un regard soucieux.

L'homme échange une bref conversation avec Asif et celui-ci se retourne dans notre direction.

— Rosalyn arrive plus vite que prévu. Nous devons préparer la table. Suivez-moi.

Nous déposons les plateaux sur une table et Assif nous fait signe de prendre un petit chariot.

—  Dommage que Sorcha ne soit pas là. Elle rate un événement, me chuchote Siofra. D'ailleurs,  vous êtes en couple maintenant ? 

En couple ? Nous avons jamais parlé sur ce sujet avec Sorcha, elle veut prendre son temps.

J'aurai jamais pensé que mon rêve soit réalisé. Sorcha qui m'annonce le fond de sa pensée... bordel elle a dû mettre sa fierté de côté !

— Elle avait peur, lui avoué-je en poussant le chariot.

— Peur depuis son accident au Soudan du Sud. Eh oui, je sais ce qui lui ait arrivé, je me suis renseignée.

Je m'apprête à lui répondre mais nous nous taisons quand nous entrons dans la salle de repas. Asif nous ordonne de déposer  les repas au centre de la table et nous repartons sous les regards méfiants des soldats.

Siofra et moi cachons derrière un mur après qu'Asif nous a laissé et je vois enfin Adrian Orlov arriver dans la salle à manger. Il discute avec son bras droit avant de s'installer sur une chaise.

— Bordel, c'est quand le Serpent arrive, peste Siofra en épiant la scène.

La porte s'ouvre brusquement, laissant voir par la suite un homme s'effondrer au sol. Une marre de sang se propage autour de lui.

Des talons résonnent dans la pièce jusqu'à une femme apparaît sous notre champ de vision habillée d'une robe chic et d'un maquillage parfait.

Je fronce les yeux lorsque la femme ôte sa paire de lunette et adresse un sourire froid à Adrian.

Mais... Mais je rêve.

— Sorcha, soupiré-je en même temps de Siofra.

Bordel de merde, qu'est-ce qu'elle fout ici, celle-là ?

— Bonsoir, Adrian, j'espère que je vous ai pas dérangé, s'exclame-t-elle d'une voix moqueuse.

Contrat Entre MafieuxWhere stories live. Discover now