Contrat Entre Mafieux

47- Héritière

De suite, je claque la porte et la verrouille.

Nan mais c'est quoi ce problème ?

Alertée, toute ma chère petite famille arrive et vu mon état, ils comprennent qu'il y a un truc qui cloche.

— Sorcha ?

— Putain, il y a des fous qui prétendent être qui encore ? Oui, nos soit disant frère et sœur, m'énervé-je avant que mon regard tombe sur l'avocat. Vous !

Celui-ci sursaute et vivement je m'approche de lui. Je ne sais pas ce qui lui fait peur entre mon visage colérique où mes talons qui fissurent chaque dalles de cette maison. J'arrache le testament entre ses mains et parcoure du regard les lignes.

C'est écrit mot pour mot qu'un certain Azrael et Kelly sont en quelques sortes mon frère et ma soeur. Mais... Mais je n'y crois pas.

Attendez... La réaction de ma mère.

Je lève la tête vers ma mère et celle-ci comprend que j'ai besoin d'explications.

— Sorcha... souffle-t-elle. Je n'étais pas la première femme de votre père. Il y avait une autre avant moi...

— Et c'est rien que là que tu me dis tout cela ? Papa te trompait et Sacha et moi nous étions pas au courant !

Ma mère sursaute et prend une grande respiration.

Je lance un regard à l'avocat et autres ploucs qui me servent de famille et ils décident de nous laisser seule.

— Non, Sorcha. Arys était la première femme de ton père, mais il y avait moi... Nous étions amoureux et... et il a abandonné Arys et ses enfants pour moi, continue-t-elle en tentant de s'approcher de moi.

Je recule et écrase le testament dans ma main. Mes bras commencent à trembler tandis qu'une irritation s'installe en moi.

— Pourquoi tu nous as pas dit plutôt, maman ? demande Sacha, confus. Nous avons vécu dans le déni.

— Parce que maman était la maîtresse de papa, sifflé-je avec un regard noir. Maintenant, nous avons deux imposteurs au pied de la porte. Comment sait-on si c'est vraiment eux ?

Le regard azur de ma mère se fait triste et je vois qu'elle s'en veut terriblement. Mais c'est un peu trop tard pour cela.

— C'est eux. On doit les accueillir. Et c'est le vœu de votre père---

— Je n'accueille pas des... des migrants chez moi !

Ma mère et mon frère m'observent intensément et je croise les bras. Hors de question que j'ouvre la porte pour ces inconnus ! On ne sait même pas si c'est eux, mon autre famille.

— Si tu les accueilles pas, je quitte cette maison, Sorcha, annonce ma mère sérieusement. Tu préfères que je me sépare de vous ?

Sacha me chuchote d'accepter et je reste stoïque pendant quelques secondes.

Fais chier ! Je vais encore accepter des cinglés dans ma maison.

Je cède et dans un élan j'ouvre la porte de la villa. Un homme et une jeune femme sont en face de moi. En les regardant bien, ils ont un petit air de mon père mais c'est sûrement le fruit de mon imagination.

— Je suis Sorcha Hassan, la première héritière de Samuel Hassan. Le temps qu'on vous fasse un test ADN, vous serez logés ici, m'exclamé-je, sèchement.

Je leur fais signe d'entrer à l'intérieur et l'homme me sourit.

— Tu as le même caractère que papa, c'est incroyable, avoue-t-il, surpris.