17- atterrissage original

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L'avion commence à s'abaisser progressivement et c'est l'heure pour moi de se lever. Je prends mon sac et ma valise. Je provoque tous les regards sur moi et l'hôtesse de l'air arrive et me fait signe qu'il est l'heure.

— Bon bande de cons, prenez vos affaires. On se casse, annoncé-je.

Ruben se lève, confus, mais je ne lui laisse aucun temps à s'exprimer et pars vers la porte de l'avion. Quelques minutes plus tard, les cons arrivent avec leurs affaires. L'hôtesse de l'air observe minutieusement sa montre et quand arrive l'heure, elle ouvre prudemment la porte et l'avion ralentit sa vitesse.

— Bienvenue à votre destination, le lac Saiko, s'exclame l'hôtesse de l'air avec un sourire. Vous avez 60 secondes pour sauter car nous allons passer au dessus des montagnes.

— Pardon?! Sorcha c'est quoi ce délire ? s'énerve Ruben.

Je roule déjà des yeux.

— C'était ça ma surprise mec, maintenant saute !

Ruben ouvre grand ses yeux et s'apprête à ouvrir une fois sa bouche pour encore dire une de ses conneries, mais il reçoit une gifle de la part de l'hôtesse de l'air avant que celle-ci lui pousse en dehors de l'avion. Surpris, les jumeaux gardent leur silence et je me contente à sourire et à jeter les affaires de Jimenez en dehors de l'engin.

Je remercie l'hôtesse et fixe l'heure sur ma montre avant de me tourner vers les jumeaux.

— Il nous reste trente-cinq secondes. On saute dans le lac et on nage vers la forêt et non vers les montagnes, vale ? leur ordonné-je froidement.

Ils hochent simplement la tête et je décide d'envoyer mon sac et ma valise dans le lac. Quelques secondes plus tard, mon corps plonge telle une merde dans le lac sombre. Je ferme directement les yeux à la contact de l'eau froide et profite ce court moment de silence avant de remonter à la surface. Je reprends ma respiration et nage jusqu'à mes affaires avant de prendre appuie sur ma valise.

Sorcha ! crie une voix remplie de colère.

Ah ça c'est Jimenez.

Je me tourne sur moi-même et vois de loin un point noir qui se dirige droit vers moi en tenant sa valise avec difficulté.

— Fais chier, chuchoté-je avant de me mettre à la nage vers la forêt.

À quelques mètres de moi se trouvent les jumeaux et visiblement, ils ne galèrent pas. Nous arrivons à l'orée de la forêt et je me lève avec le peu de force qui me reste avant de prendre appuie sur un arbre pour reprendre mon souffle.

– Sorcha, il faut que tu t'expliques... c'était pas sur nos ... nos plans à sauter dans ce lac, bégaie Jayleen, tremblante de froid.

Si, c'était sur mon plan. Sauter dans le lac de Saiko peut paraître fou, mais je ne voyais pas d'autres moyens d'entrer vivant dans ce foutu pays.

Ayant déjà froid, je commence à frotter entre mes mains en attendant Jimenez arriver.

Le soleil commence à se coucher et donne des lueurs orangés et roses dans le ciel. Il faut qu'on arrive dans ce manoir avant que la nuit tombe définitivement.

— J'expliquerai plus tard. Pour l'instant, on doit vite rejoindre le manoir avant qu'il fasse vraiment nuit, réponds-je en laissant apparaître un peu d'inquiétude dans ma voix.

— Il se passe quoi ici quand il fait nuit ? demande Hayden, soucieux.

Je pose un doigt sur mon menton et fais mine de réfléchir.

— Hum, il y a des loups, des braconniers et même des Yazukas et d'autres choses, chuchoté-je avec une voix mystérieuse. Bon allez aider votre pote, il galère pour nager !

Mais visiblement aucun des deux ne veulent aider le pauvre Jimenez. Agacée, je me porte volontaire et arrivée vers celui-ci, je tiens le haut de sa veste et de toutes mes forces je l'aide à sortir de l'eau.

— Sorcha, t'es une femme morte, je te le dis, souffle Jimenez en crachant de l'eau de son poumon.

Je tapote sur son dos en roulant des yeux.

— Garde pour toi tes menaces Jimenez et bouge-toi, on doit partir.

Je prends mes affaires et fais signe aux autres de me suivre. Nous nous engouffrons dans cette forêt où les animaux poussent des cris assez effrayants et les insectes décident de se coller à notre peau.

— On va où ? demande Ruben, toujours autant essoufflé.

— Dans un manoir selon Sorcha, répond simplement Jayleen, devant moi.

— Les personnes qui vivent dans ce manoir sont dignes de confiance. Je les connais depuis mon enfance, mais un conseil ne touchez pas aux bibelots sur les étagères, annoncé-je en voyant de la lumière au loin.

Contrat Entre MafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant