48- Patronne

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Note d'auteur : Je m'excuse d'avance pour les fautes, je n'ai pas très bien relu ce chapitre.



Nous nous enfermons dans le bureau de mon père et je me tourne vers Siofra qui semble être angoissée.

— Je suis sincèrement pour ton père, Sorcha--

— Pas besoin de câlins, interromps-je en la voyant ouvrir ses bras. Je suis heureuse que tu sois là, je n'ai pas eu des nouvelles de toi depuis des semaines.

Elle souffle et part se servir un verre de whisky avant d'aller s'asseoir sur le sofa en cuir italien.

— L'histoire avec le serpent m'a rendu la vie difficile mais on a presque réussi, Sorcha. On est presque arriver au but.

Je la rejoins, curieuse.

Je n'ai pas vu Siofra depuis des mois étant donné je l'ai envoyé au Mexique pour rendre la vie du serpent en un enfer. Et c'est plutôt bien fait. Les infos passent très vite, je sais que le serpent a perdu la totalité de ses alliées et cela grâce à l'aide de Sybella et Siofra.

— Mais on a un autre problème. Natalya Lovski, annonce-t-elle gravement.

Natalya Lovski.

Je m'en rappelle que Mao m'a cité son nom et qu'elle est de mèche avec le serpent, mais je n'ai pas fait des recherches sur elle.

Maintenant qu'on a tué les alliés de Rosalyn, il faut atteindre l'impossible, c'est-à-dire kidnapper  cette Natalya.

Sybella débarque dans le bureau brusquement avec un plateau de petites confiseries entre ses mains. Elle nous guette en mâchant un petit gâteau avant de s'asseoir sur le bureau.

Cette fille n'a aucun savoir vivre.

— Vous parlez de Natalya la pétasse ? nous demande-t-elle avec la bouche pleine. Sachez qu'elle travaillait avec nous. C'était une des meilleures élèves dans La Ligue des Assassins.

J'ouvre grands les yeux face à la révélation et Siofra fait de même.

— Hein ? fais-je en même temps de Siofra.

Sybella hausse les épaules et continue à manger les confiseries avec une indifférence qui commence à m'énerver. Comment peut-elle rester si calme ? Elle s'en fiche tellement.

— Oui, elle était avec nous avant d'aller dans le côté obscur. Étrange à dire cela, car bizarrement nous sommes aussi dans le côté obscur, pouffe-t-elle. On va dire que Natalya fait partie dans l'obscurité le plus sombre, le néant.

Je clignote mes yeux plusieurs fois avant de me lever pour venir vers d'elle. Je prends son plateau et le pose sur le bureau avant d'ancrer mon regard dans le sien.

— Et qu'est-ce que tu connais encore sur elle ? Comment elle ressemble ?

Sybella pose un doigt sous son menton faisant signe qu'elle réfléchit.

— C'est une blonde qui fait très pute. Après c'est pas très étonnant. La première fois que je l'ai vu intégrée à La Ligue des Assassins, je savais qu'elle retournerait sa veste. Elle est aussi transparente qu'une nuisette d'une prostituée.

Les mots se perdent dans ma bouche et mon amie se décale de moi en reprenant son plateau.

— Mais tu peux savoir encore plus sur elle ? Elle travaillait avec toi ? intervient Siofra.

Sybella s'approche de la porte et nous sourit faussement.

— Pour cela je dois aller me déplacer au fin fond du bled. Dans tous les cas, mon boss m'a convoqué et je lui poserai des questions. Mais avant, je dois me mettre autre chose, j'en ai marre de porter ses vêtements de Barbie.

— Je compte sur toi, lui dis-je sincèrement.

Elle me lance un clin et s'apprête à sortir, mais se retourne une dernière fois.

— Ah oui, je pistais Natalya au Mexique et elle est pas très discrète. Elle est très proche de Ruben, ton amour perdu, lance-t-elle avec un sourire en coin. Sur-ce, bonne journée patronne.

Elle ferme la porte et mon cœur prend une allure anormale. 

Ruben ?

Comment ça qu'il est proche de cette fille ? Sait-il au moins que c'est son ennemie ?

Je pivote dans la direction de Siofra et elle lève les mains vers le ciel avec les sourcils haussés.

— Écoute, ma mission n'était pas de surveiller Ruben. Il s'est laissé aller après votre dernier entre-vue.

— Il fallait l'aider ! m'emporté-je.

— Ce n'est pas de la faute, mais de la tienne ! crie-t-elle aussi en se levant. Sois contente que je me mets en danger pour ta famille. Je ne suis pas la baby-sitter de Ruben, alors j'ai rien à foutre. Par contre, tu devrais aller le voir, tu l'as rendu malade. Tu as réussi à intégrer un enfant dans ta vie, alors pourquoi pas lui ? 

Je m'apprête à lui lancer une réplique, mais une autre femme arrive dans le bureau habillée professionnellement. Bon sang, j'ai l'impression que ma maison est devenue une musée ou un salon de thé !

J'en ai ma claque que les gens entre dans ma maison quand ça leur chante !

— Bonjour mademoiselle Hassan. Je suis, du moins j'étais la secrétaire de votre père et selon l'agenda vous avez rendez-vous avec Monsieur Rodriguez accompagné de sa femme, demain à 13:40, déballe-t-elle le nez dans son bouquin.

—  Dites, mon père n'a pas couché avec vous ? Vous n'avez pas des enfants avec mon père ? lui demandé-je subitement.

La secrétaire me regarde longuement avec les yeux plissés.

— Non, je--

— Bien, je vous aime déjà. Du coup je ne vous renvoie pas, vous pouvez disposer, l'interromps-je.

La femme s'en va et Siofra se poste devant moi avec un sourcil haussé.

— Monsieur et Madame Rodriguez, ici, demain... Bizarre. Bon c'est pas tout, mais je dois aussi y aller, patronne, dit-elle en appuyant bien sur le mot patronne.

Je lève les yeux et au ciel et elle s'éclipse.

****

Le lendemain.

Nous venons enfin mettre fin à la réunion avec les Rodriguez et c'est avec une gentillesse extrême que je les raccompagne jusqu'à la porte.

Je voudrais mettre fin à l'alliance avec les Jimenez, mais mon défunt père a raison. J'ai besoin d'eux pour mettre fin à Rosalyn.

Mais quand j'aurai fini tout ce cirque, je jetterai Jayden avec sa mafia de merde.

— Sinon tu t'en sors avec le décès de ton père ? me demande calmement madame Rodriguez.

Putain, comment le monde me fait chier avec ce genre de question ! Comment vais-je après la mort subite de mon père ?  Cette question est tout simplement illogique et j'ai grave envie de leur foutre mon poing de la gueule.

Mais...

—  Je m'en sors super bien. Si vous avez besoin quoi que ce soit, je reste à votre disposition, leur dis-je avec un grand sourire plaqué sur mon visage.

Ils me saluent et partent enfin. Je ferme la porte en poussant un soupir de soulagement et découvre mon frère avec un sourire en coin.

— Mon Dieu, je ferai tout pour virer les Rodriguez, pesté-je en m'avançant vers lui. Tu as quelque chose pour moi ?

Il me tend une enveloppe déjà ouverte. Sans attendre de plus, je prends le contenu avant de lire les lignes.

— Ce sont les test ADN, me chuchote-t-il.

— Et ils sont positifs, soufflé-je. Kelly et Azrael sont réellement notre frère et sœur.

Contrat Entre MafieuxWhere stories live. Discover now